Le « small ball », l’arme secrète du Thunder

S’il est encore trop tôt pour tirer la sonnette d’alarme côté Warriors, il est en revanche légitime de se poser des questions sur leur jeu. Menés 2-1 par OKC, après avoir déjà souffert pour se défaire des Blazers, les Warriors inquiètent dans la manière. Le problème, c’est qu’ils ont déjà subi deux défaites, battus de deux manières différentes.

Cette nuit, c’est en jouant petit, prenant Golden State à son propre piège, que les hommes de Billy Donovan ont fait la différence. Essentiels lors de la première victoire d’OKC, Steven Adams et Enes Kanter ont vu leurs minutes limitées hier soir, laissant place à Ibaka et Waiters.

« Grâce à notre effectif et à la souplesse qu’il nous apporte, grâce à la façon dont les joueurs sont investis, on peut s’adapter à chaque situation en fonction de l’adversité » explique Billy Donovan après le match.

Avec seulement Serge Ibaka comme intérieur de métier, le Thunder a concassé la bande de Stephen Curry, sans solution face au spacing adverse. Avec un Kevin Durant en poste 4 fuyant, la raquette était ouverte pour OKC, et même Andre Roberson en a profité avec quelques drives. Sans parler du duo Westbrook-Durant, qui termine avec 63 points en trois quart-temps.

Cette formule était la bonne, puisqu’avec ce cinq, Oklahoma City a passé un +34 aux Warriors, à 71% d’adresse au tir.

« Si une équipe est plus déterminée, plus affamée, elle gagnera la bataille du small ball » explique Steve Kerr. « Contre une équipe comme ça, chez elle, si tu perds cette bataille, tu risques d’avoir de gros problèmes, et c’est ce qui s’est passé. »

Ce small ball a également surpris l’attaque de Golden State, qui perdait du même coup son avantage de vitesse après le pick. Hier soir, le Thunder a changé sur chaque écran, avec des joueurs toujours capables de rester face à leurs adversaires. Quand le cinq avec Ibaka en pivot était aligné, les Warriors n’ont tiré qu’à 33%. Plus que de la maladresse, il s’agissait de précipitation avec des joueurs perturbés par les changements du Thunder, et incapables de prend du recul.

Joli coup pour Billy Donovan, qui remporte cette manche tactique, et prouve qu’il peut s’adapter à l’adversaire et surprendre d’un match à l’autre. Mais les playoffs sont au meilleur des 7 matches, et les champions sortants se sont déjà retrouvés dans cette situation. Mais si les coéquipiers de Stephen Curry venaient à perdre le Game 4, la mission serait alors presque impossible. À Steve Kerr de répondre.

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