D’un côté, un (nouvel) effondrement simultané. Celui de DeMar DeRozan et Kyle Lowry – 6/28 aux shoots et 7 balles perdues. Il aura même fallu que le meneur prenne sa cinquième faute pour que l’arrière de Compton revienne en jeu, laissé jusque-là sur le banc par Dwayne Casey.
De l’autre, une renaissance, celle de Dwyane Wade, auteur de deux matchs consécutifs à au moins 30 pts pour la première fois depuis… 2010. La prolongation, c’est encore lui qui est allé la chercher à 13 secondes du terme sur un drive main droite labellisé. C’était déjà lui qui avait initié le come-back du Heat, mené encore de 7 pts à 5 minutes de la fin.
Dans le temps additionnel, c’est lui qui achève les Raptors d’une interception suivie d’un dunk rageur. Ruisselant de sueur, D-Wade pourra aller serrer sa maman dans ses bras, il a mérité la reconnaissance maternelle. Mais aussi celle de ses coéquipiers.
« Il a été phénoménal. C’est D-Wade, il est comme ça. Il rentre les shoots décisifs », reconnait d’un ton presque placide Goran Dragic (15 pts), auteur d’un 2+1 décisif en prolongation.
« Quand j’étais un peu réticent à bosser autant cet été, je pensais à ces matchs-là »
Sur son seul panier du temps additionnel, à 17 secondes de la fin, le triple champion NBA ne faisait pas que sceller un succès crucial longtemps contrarié. Il confirmait son intelligence de jeu.
« J’étais fatigué et j’ai donc joué au leurre. Je savais que tous les yeux seraient sur moi et je ne voulais vraiment rien forcer », explique après coup l’icône de South Beach. « Tout le monde a fait le boulot et c’est exactement le genre de victoire dont nous avions besoin ».
Depuis le début des playoffs, le franchise player retrouve ses cannes de 2006 et à l’écouter, c’est le fruit de sa préparation estivale. Il avait décidé de changer sa routine et de bosser avec un coach personnel, Miami en récolte les fruits.
« Quand j’étais un peu réticent à bosser autant cet été, je pensais à ces matchs là, ces quatrièmes quart-temps là. C’est pour ça que je continue de travailler et que j’ai décidé de modifier ma préparation. Quand je joue comme ça, cela me donne envie de continuer à bosser autant pour me sentir aussi bien sur un parquet. Malgré mon âge, je sais que si physiquement je suis à 100%, je peux être aussi bon que n’importe quel joueur dans cette ligue. »
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