Gêné par une douleur à la cheville, Stephen Curry a assisté du banc de touche à la victoire de ses Warriors dans le Game 2. Alors qu’après la rencontre, il assurait être prêt à jouer le prochain match si ça ne tenait qu’à lui, le meneur s’est montré plus prudent à son arrivée à Houston, renforçant le flou autour de sa participation au Game 3.
« En se basant sur ce que je ressens en ce moment, je ne pourrais probablement pas jouer » avoue-t-il à l’AP, avant de tempérer : « Mais demain, ça peut être différent. »
La raison semble avoir pris le pas sur l’excitation dans l’esprit du MVP en titre, qui, à l’image de son entraineur, ne veut pas prendre de risque avec cette fameuse cheville, opérée il y a quatre ans.
« Il y a un seuil de gêne acceptable, mais je veux éviter que ça passe à une douleur qui m’empêche de jouer » poursuit-il.
Stephen Curry : « Garder le momentum et ne pas rouiller »
Paradoxalement, la prudence du joueur croit à mesure que l’état de sa cheville s’améliore, un constat visible à l’oeil nu.
« On ne le voit pas boiter aujourd’hui, donc il va beaucoup mieux » résume simplement Steve Kerr.
Après quatre jours de repos, Stephen Curry va mieux et Golden State a gagné tranquillement sans lui. Alors, pourquoi ne pas le laisser au repos quelques jours de plus ? Ce n’est pas aussi simple, selon l’entraineur.
« C’est marrant parce que les gens disent : donne lui juste deux semaines de repos et sa cheville ira mieux » explique-t-il amusé. « Ok, mais comment on fait pour son shoot ? Pour son dribble ? Les joueurs veulent jouer et il y a toujours une équation entre le repos et le rythme que l’on doit résoudre. »
Une balance dont le principal intéressé se soucie de plus en plus, appréhendant son retour dans la série.
« Forcément je veux être en bonne santé et ne pas me mettre en danger, mais je veux garder le rythme et le momentum qu’on a bâti, ne pas rouiller » confie le meneur.
Ne pas prendre en compte la profondeur du banc
La force de cette équipe historique réside tout autant dans son collectif que dans le talent de ses trois All-Stars. Si l’un d’entre eux manque à l’appel, Steve Kerr n’a pas de mal à lui trouver un remplaçant au pied levé, comme ce fût le cas pour Curry avec Shaun Livingston lors du Game 2. Néanmoins, le coach ne veut pas prendre en compte la profondeur de son banc dans l’examen de cette situation.
« On a forcement un filet de sécurité avec la profondeur de cet effectif talentueux, où tous les gars sont capables de rentrer sur le terrain pour gagner un match de playoffs et faire leur boulot » reconnait l’entraineur. « C’est une bonne chose, mais je veux faire une évaluation uniquement sur la santé et essayer de ne pas prendre en compte les circonstances. »
Si on assure que le roi de la Baie de San Francisco va mieux, cette cheville douloureuse et fragile peut être un vrai caillou dans la chaussure des Californiens pour la suite des playoffs.