Les Pacers jouent avec le feu face aux Sixers

Assommés par le Magic dans leur salle deux jours plus tôt, les Pacers étaient impérativement condamnés à la victoire sur le parquet des Sixers. Privé d’Hollis Thompson en plus des absences de Noel et Okafor, Philly a bien failli enfoncer Indiana dans la crise de nerfs en remontant 18 pts de retard pour prendre la tête en début de 4e quart-temps. Un 19-4 autoritaire sauve les Pacers de la honte (105- 112) et conforte sa 8e place à l’Est.

Le banc des Pacers fait la différence

Privé d’entrainement la veille par sa cheville fragile, Paul George est bien dans le cinq, au grand regret de Brett Brown. Frank Vogel confirme Lavoy Allen en titulaire mais cela ne perturbe pas des Sixers appliqués. Sur un drive agressif de Jerami Grant, les hôtes prennent même 5 pts d’avance, puis 7 pts sur un tir primé de Nick Stauskas (9 pts). Indy répond dans la peinture par ses homonymes, Solomon et George Hill avant que Myles Turner n’enchaine un contre et une claquette pour ramener les Pacers à égalité (28-28) en fin de 1er quart-temps.

A l’image d’une interception conclue par un drive de C.J Miles en début de quart, c’est par son banc qu’Indiana creuse son premier écart avant la pause. Rodney Stuckey (17 pts, 5 passes) justifie les compliments préalables de Vogel sur ses remplaçants et Philly tombe à -13 avant un panier de Robert Covington (9 pts) qui au final permet seulement de limiter la casse. Les balles perdues (16) font mal aux cancres de la ligue, bien meilleurs pour aller chercher les points sur la ligne des lancers. A la mi-temps Indiana peut s’estimer heureux de son matelas (49-61) mais 4 minutes après le retour des vestiaires, l’avance est passée à +18, la faute à une défense poreuse des Sixers. Le Wells Fargo Center craint surement alors que le match est plié, mais comme souvent cette dans cette saison cauchemardesque, Philly prouve que dans ce groupe honneur rime avec coeur.

Philly passe devant !

Comme la veille face aux Hornets, les Sixers abusent des trois points (16/37) mais l’adresse est cette fois au rendez-vous. Indiana en paye le prix, amorphe. En trois minutes l’écart redescend à -4 après une salve derrière l’arc signée Ish Smith (12 pts) et surtout Isaiah Canaan (24 pts), auteur d’un somptueux tir primé en déséquilibre à 5 minutes de la fin du 3e quart-temps. Limité à 13 pts en 1 minutes, Indiana manque d’envie, au contraire de Grant qui fait exploser la salle sur un rebond offensif suivie d’un 2+1. Philly est revenu et prend même 3 pts d’avance après un poster de… Stauskas qui laisse George Hill et Monta Ellis pantois sur le banc.

CJ Miles, le facteur X

T.J McConnell passe l’écart à +5 en début de 4e quart-temps, les Pacers rament pour repasser devant et Canaan maintient le momentum à 7m25. C.J Miles réplique illico pour égaliser mais Smith ne lâche rien et Indiana doit attendre un tir primé de Miles dans la foulée d’un panier d’Ellis pour se donner de l’air. Avec deux tirs tardifs à 3 pts de Paul George, qui permettent au All Star de devenir le deuxième joueur de l’histoire de la franchise avec 200 tirs primés en une saison, les Pacers terminent par un 19-4 qui scelle les espoirs des Sixers. Il leur reste encore 5 matches pour éviter le record des Sixers de 1973, la plus mauvaise équipe de l’histoire de la NBA. Pour Indiana ce succès guère rassurant leur permet de creuser l’écart sur les Bulls, battus à domicile face à Detroit, pour la dernière place qualificative en playoffs.​

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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.