Victoire importante du Jazz à Sacramento

Quelle influence ont encore les paroles de DeMarcus Cousins et George Karl dans le vestiaire des Kings ? Aucune, c’est confirmé avec cette défaite pathétique (108-99) face à un Jazz qui enchaîne un deuxième succès consécutif. Pendant que Boogie et Karl s’écharpent, que les luttes internes empêchent toute bonne gouvernance, le groupe lui abdique. Sans âme, Sacramento peut déjà préparer la grande lessive de l’été. Grâce aux 55 pts du duo Hayward-Favors, Utah rêve encore des playoffs.

Quand votre All Star motive à coups d’injonctions et que votre coach assure avant le match que dans ce contexte tourmenté seule une victoire peut panser les plaies, vous devez attaquer le match pied au plancher. Enfin, ça, c’est si vous êtes une équipe encore normalement constituée, ce que les Kings ne sont plus. Ils en ont donné la preuve dans un premier quart-temps risible d’abandon et de résignation passive : -18 après 12 minutes (36-18). Pour la première fois cette saison, les Californiens n’ont jamais été en tête de tout le match, la faute donc à ce démarrage cauchemardesque.

Cousins : « Les gars bataillent entre eux »

Pendant 12 minutes, les Kings ont montré pourquoi ils avaient perdu 9 de leurs 10 derniers matches et laissé filer l’objectif annoncé et crédible d’une qualification en playoffs.

« Notre première mi-temps a été horrible. On a laissé des secondes chances et des shoots ouverts », constatait un Cousins très amer. « C’est une des défaites les plus frustrantes de la saison, car des gars qui sont censés être dans votre camp bataillent entre eux »

Ses 31 pts, 10 rbds et 5 passes n’ont servi à rien, comme les 20 pts d’Omri Casspi.

L’ailier israélien pensait pourtant avoir fait le plus dur en ramenant les siens dans le match après avoir compté jusqu’à 25 points de retard. Il reste 23 secondes quand Casspi rentre un tir primé qui redescend l’écart à -5 (99-104). Mais le sans faute aux lancers de Derrick Favors (28 pts, 14 rbds, 3 steals, 4 passes) scelle le succès mérité du Jazz, resté en tête depuis la première seconde.

« J’aurais aimé qu’on termine mieux le match mais je ne suis pas déçu car nous avons été solides quand nous en avions besoin », commente Quin Snyder.

Avec ses 11 rebonds offensifs, ses 26 passes et ses cinq joueurs en double-figure, Utah (48% de réussite) a compensé ses 16 balles perdues. Le Jazz n’avait pas besoin d’être impeccable pour s’imposer ce soir, juste solide et altruiste.

« C’est une victoire très importante pour nous », assure Rudy Gobert (8 rbds, 2 passes), resté muet au contre et au scoring, une première cette saison quand le Français dépasse les 20 minutes de temps de jeu. « Cette équipe nous avait battus deux fois cette saison, et s’imposer chez elle fait du bien », poursuit le Picard, qui fixe un objectif trop audacieux pour ne pas être un souhait utopique : gagner les 16 derniers matches.

Après 9 revers sur les 12 matches qui ont suivi le All Star Game, Utah est revenu à la dure réalité d’une conférence trop hégémonique pour ne pas sanctionner des trous d’air de deux semaines. Revenu à deux victoires de Dallas et Houston, le Jazz ne veut plus s’embrouiller les méninges en pensant trop aux playoffs.

« Sur les sept, huit derniers matches, on a trop stressé et paniqué. On s’est dit que maintenant on veut juste prendre du plaisir et jouer en équipe sans penser à rien d’autre », confie Favors.

L’état d’esprit sied visiblement assez bien à Gordon Hayward (27 pts).

https://www.dailymotion.com/video/x3xlmp9_jazz-vs-kings_sport

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.