Il ne reste plus que 15 matchs avant que les fans des Knicks ne soient enfin délivrés de cette énième saison difficile, la troisième consécutive sans playoffs à la clef. Une fois celle-ci terminée pour de bon, tous les regards seront tournés vers Phil Jackson, encore face à un gros chantier pour parachever la construction de l’équipe.
Ses Bulls et Lakers comme modèles à suivre
Parmi les lacunes principales de l’équipe, le poste de meneur fait l’objet de toutes les attentions : Jose Calderon n’est plus le joueur qu’il était, Langston Galloway peine à confirmer à cette position et Jerian Grant est encore trop fébrile. Néanmoins, même s’il admet que son meneur espagnol est sur le déclin, Phil Jackson explique qu’il n’est pas obsédé par un recrutement de premier plan à ce poste l’été prochain.
« Partir à la chasse d’un meneur, au point où cela en deviendrait une obsession, n’est pas nécessaire. Ça ne l’est pas. Nous pouvons jouer sans ça. » a t-il déclaré à ESPN, avant d’expliquer pourquoi. « [Avec les Bulls et les Lakers], nous étions dans un système à deux arrières et je pense que cela fonctionnait comme ça. Nous avions pris beaucoup de gens par surprise grâce à la manière dont nous jouions. Donc, ça marche et nous savons que ça marche. »
Onze fois champion NBA en tant que coach, Phil Jackson est attaché aux préceptes qui lui ont offert le succès : l’attaque en triangle, les systèmes à deux arrières, etc. C’était il y a 15 ans avec les Lakers, et même 20 ans avec les Bulls…
Sauf qu’à New York, le président de la franchise ne dispose d’aucun arrière en mesure d’attirer l’attention et porter aussi bien la balle que ne le faisaient Michael Jordan ou Kobe Bryant. Cependant, Phil Jackson pense que les Knicks peuvent réussir à développer ses jeunes dans cette optique.
« Notre processus de développement se poursuit. C’est un peu en sous-marin, sous la surface mais l’un de nos désirs est de former un joueur capable de pénétrer et d’occuper ces rôles. »
Une free agency encore floue
Le président new yorkais a ainsi évoqué le cas de Tony Wroten Jr., inclus dans ce plan de développement. L’ancien Sixer ne devrait d’ailleurs pas jouer cette saison. Quant à la free agency, le stratège des Knicks sait qu’elle sera hautement concurrentielle avec la hausse du salary cap mais il continue de promettre des jours meilleurs, convaincu de sa faculté à pouvoir attirer au moins un joueur d’ampleur.
« Nous avons une idée bien définie de la manière d’aider cette équipe. » a t-il assuré. « Il n’y a pas de secret ou de mystère. On va réussir à recruter sur le marché. Je ne sais pas si nous aurons suffisamment d’argent pour plus d’un joueur. Nous aimerions en avoir plus d’un tout en gardant certains de nos joueurs qui seront free agents. »