Plutôt discret durant le All Star Weekend, si ce n’est pour ce dernier tir – du milieu de terrain – du grand match du dimanche soir, Stephen Curry a par contre repris sa saison là où il l’avait laissée, avant son escapade à Toronto.
Familier du contexte canadien, et du Air Canada Centre, pour y avoir très souvent suivi son père Dell, quand ce dernier y était un joueur d’expérience, Curry a réussi deux sorties, sur ces trois dernières, à plus de 30 points (31 et 36).
Plus complet que jamais, le meneur des Warriors profite actuellement d’un travail de l’ombre réalisé chaque été. Et ce depuis ses années à Davidson, quand il avait complètement remodelé son geste de tir, sur les conseils avisés de son paternel.
« Il y a trois ans, je n’aurais jamais été capable de partir en pénétration sur ma main droite. » explique ainsi Curry pour Slam. « J’étais beaucoup plus à l’aise sur ma main gauche. Donc, pendant deux étés consécutifs, j’ai bossé comme un fou sur cet aspect de mon jeu : comment puis-je devenir plus explosif sur ma main droite, ou comment puis-je devenir plus efficace sur mon dribble côté droit ? Si tu me donnes l’occasion de te jouer en un-contre-un, dans 99% des cas, je vais aller sur ma main gauche. Maintenant, ça ne me gêne pas de révéler cet aspect de mon jeu, qui est dans tous les scouting report, parce que j’ai beaucoup plus d’options. »
Aussi à l’aise à gauche qu’à droite !
Avec le travail vient la réussite. Et avec la réussite (infernale) vient la confiance. L’équation n’a plus vraiment d’inconnus pour Steph Curry, MVP en titre, et qui se régale désormais dans ce jeu d’échecs… où il compte souvent deux ou trois coups d’avance !
« Ces petits ajustements m’ont permis de devenir un meilleur joueur. L’été dernier, le gros chantier, c’était de créer de l’espace entre moi et mon adversaire. Etre efficace sur mon dribble, dans les petits espaces et créer suffisamment d’espace pour déclencher mon tir. On a aussi travaillé sur le bon équilibre, pour que je puisse rentrer dans mon geste de tir rapidement. Etre capable de bouger d’ici à là [Curry pointe en arrière, ndlr], ça fait une grosse différence, surtout en playoffs. La saison prochaine, j’espère ajouter des mouvements au poste bas… mais je dois encore prendre du poids ! »
Infatigable bosseur, perfectionniste jusqu’au bout des ongles, Curry ne compte donc pas s’arrêter en si bon chemin. Parti d’un début de carrière hésitant, et pour le dire franchement, assez décevant avec de nombreuses blessures, le numéro 30 des Warriors s’est depuis bien rattrapé.
Et le gamin au visage d’ange n’a pas fini de danser (de bonheur) devant le banc de ses adversaires dépités…