MVP en 2014, Kevin Durant a perdu son trophée la saison passée, essentiellement à cause de plusieurs opérations au pied. Redevenu le formidable scoreur qu’il était, il a, comme Paul George, fait rapidement taire ceux qui lui promettaient un retour difficile au premier plan.
« Je me dis simplement tous les jours que je suis le meilleur joueur du monde » explique-t-il à AP. « C’est écrit sur mon mur et sur mon miroir dans la salle de bain. Tout simplement parce c’est facile à dire lorsque vous êtes au sommet, mais plus compliqué à dire quand tout le monde vous harcèle. »
Comme d’autres avant lui, Durant se nourrit des critiques.
« Il ne s’en remettra pas… Ça va l’anéantir… Sa carrière est en danger… » J’ai utilisé tout ça, et je pense que ce type de fierté est bonne pour le basket, simplement parce qu’on veut se prouver à soi-même qu’après la chute, on souhaite revenir debout, et même plus grand et plus fort qu’avant. »
S’il n’est plus le meilleur scoreur de la ligue, Durant se découvre des talents de créateur, indispensable pour faire évoluer son jeu, mais aussi le Thunder.
« Depuis qu’il est en NBA, il a prouvé qu’il était l’un des meilleurs scoreurs actuels, mais peut-être aussi l’un des joueurs les plus efficaces de l’histoire » estime Billy Donovan. « Ce que j’admire chez lui, c’est sa volonté de passer, de rendre les autres meilleurs et de créer. Il est bien plus qu’un scoreur. »
Dans les chiffres, ça donne 4.5 passes de moyenne par match. L’une de ses meilleures moyennes en carrière, et c’est sans doute sa plus grande fierté.
« Ce n’est pas de l’égoïsme, bien au contraire, mais j’ai pensé à moi, mon jeu et mon état d’esprit » conclut-il.