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Interview Damien Inglis : « Jouer en D-League rend humble »

inglisAprès une saison blanche l’an passé, Damien Inglis a fait ses premiers pas en NBA cette année. L’ailier des Bucks est malheureusement bloqué en fin de rotation et découvre la dure réalité de beaucoup de rookies. En huit apparitions avec Milwaukee, le Français tourne à 1.0 point et 1.1 rebond de moyenne. Au sein d’une équipe qui cravache pour accrocher le bon wagon, il n’est pas facile de faire son trou.

Damien, nous arrivons à la mi-saison pour les Bucks et le bilan de l’équipe est très décevant (13e avec 17 victoires pour 25 défaites). 

On est dans le négatif, et ce n’est pas du tout ce qu’on voulait. On va tout faire pour se rattraper. On est loin des objectifs que l’on s’était fixés en début de saison. On est 13e à l’Est, on s’était fixé comme objectif de finir dans le Top 4 de la Conférence Est. On est très très loin de ce qu’on voulait. C’est compliqué mais on va tout faire pour se rattraper. On travaille. On a remporté une grosse victoire face à Chicago et il faut continuer.

Qu’est-ce qui explique les résultats en dents de scie ?

On a de nouvelles forces aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. À nous de trouver la bonne formule pour que ça marche. Ça nous a pris pas mal de match pour développer nos automatismes avec Greg Monroe à l’intérieur. L’an dernier, on ne jouait pas comme ça et ça nous a pris un peu de temps pour arriver à jouer avec lui. En défense, nous ne sommes pas aussi bon que l’an dernier. On n’a plus les vétérans de l’an dernier, des joueurs qui ramènent de l’ordre sur le terrain et dans le vestiaire [Dudley et Pachulia]. C’est plus compliqué quand on donne les clés de l’équipe à des jeunes joueurs qui n’ont pas forcément autant d’expérience.

Malgré les défaites, les Bucks ont remporté l’un des matchs de l’année en dominant les Warriors, alors invaincus. Comment avez-vous vécu ce match ?

C’était un match de playoffs ! L’an dernier, lors playoffs face à Chicago, l’ambiance était similaire. Il y avait du monde partout, tout le monde criait, c’était de la folie. On était en back-to-back, mais eux aussi étaient en back-to-back donc tout le monde était fatigué. C’était un gros match mais ça se voyait qu’ils étaient fatigués. Steph Curry ne mettait pas ses tirs… mais je pense qu’on a très bien défendu et il faut nous donner du crédit. C’était vraiment une belle expérience, et un match dont je me souviendrai toute ma vie.

Joe Prunty, le coach intérim en l’absence de Jason Kidd, a dit qu’il était possible de finir la saison avec un bilan de huit victoires au-dessus des 50%. Que faire pour y parvenir ?

Je pense que la clé pour nous est de rester constant. Arriver à enchaîner les performances positives. On a signé quelques grosses victoires, comme celle acquise lundi face à Chicago mais il faut réussir à enchainer ce genre de match. On fait de bonnes choses depuis le début de la saison, mais il faut le faire sur la durée.

Sur le plan individuel, quelles sont vos impressions sur ces premiers mois ?

Compliqué ! Compliqué certes, mais il y a aussi du positif. J’apprends tous les jours et je progresse énormément.

« Les gars ne veulent pas rester en D-League. Ils veulent se barrer »

Vous avez effectué un court passage en D-League, à Canton. Qu’avez-vous retiré de cette expérience ?

C’est définitivement une expérience qui rend humble. Ça rend humble parce que ça n’a rien à voir avec la NBA. Ça n’a rien à voir avec la Pro A non plus, ou plus généralement avec les infrastructures que l’on a en France, mais c’est bien parce que ça m’a permis de rester concentré et de pouvoir avoir du temps de jeu. Et puis on a gagné nos matchs. C’était d’ailleurs la première victoire de l’équipe cette saison. Je pense que c’était bénéfique pour tout le monde.

Pouvez-vous nous parler du niveau de jeu et du style que l’on dit très individualiste ? 

On ne va pas se mentir, c’est vrai. Il y a un projet collectif malgré tout mais les gars veulent se barrer. Ils ne veulent pas rester en D-League. Les gars sont là pour se montrer. Ils se donnent à fond pour avoir leur chance. Mais on ne va pas se voiler la face, quand ils ont la balle, le premier réflexe est de shooter. Il y a quand même quelques équipes où ça joue bien, mais il y en a d’autres où certains joueurs vont prendre vingt tirs par match et puis voila. S’ils en mettent quinze, l’équipe gagne, s’ils en mettent cinq l’équipe perd. Mais en terme de niveau de jeu, ça n’a aucun rapport avec la NBA ou la Pro A.

Le fait d’avoir un contrat NBA a-t-il eu un impact sur vos relations avec les autres joueurs ?

Ça allait. Déjà, j’avais un très bon coach en la personne de Michael Batiste, un ancien du Panathinaikos. Il y avait aussi Damon Jones, un ancien de la NBA. Des gars qui ont joué au basket et c’était bien. Ils m’ont appris pas mal de choses. Ce qui est un peu compliqué quand on a un contrat NBA et qu’on débarque en D-League, c’est qu’on pique forcément les minutes de quelqu’un d’autre et ce n’est pas toujours facile. Mais quand on entre sur le terrain et qu’on joue bien, on est respecté et ça facilite beaucoup de choses.

Comment envisagez-vous la deuxième moitié de saison sur le plan individuel ?

Je pense que je vais repartir en D-League, sans doute très prochainement. Simplement parce que vu la situation de l’équipe, avec des objectifs non remplis pour le moment, c’est très compliqué de faire jouer les jeunes. Mais c’est partout pareil. On sait que les jeunes ne vont pas beaucoup jouer et l’équipe se repose sur les joueurs qui ont plus d’expérience. Le coach voit que je m’entraîne bien et qu’il ne faut pas que je perde la main, donc je vais aller en D-League pour jouer. J’espère justement ici revenir assez vite et avoir du temps de jeu avec l’équipe.

Pour finir, une question sur votre quotidien de joueur NBA, qui enchaine les déplacements. En déplacement, êtes-vous plus du style à rester dans votre chambre d’hôtel ou à sortir découvrir les villes ?

Visiter, pas vraiment. Si l’on excepte Alcatraz à San Francisco, je reste plutôt tranquille. On a aussi visité la Maison Blanche lors de notre premier passage à Washington. Mais peu importe la ville où l’on se trouve, la routine reste globalement la même. En général, c’est dîner avec des amis ou avec l’équipe, parfois entrainement de groupe. Je suis plus de genre à aller à la salle puis me reposer dans ma chambre pour rester concentré.

Propos recueillis à Washington.

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