Comme après le premier tour, Basket USA vous propose un tour d’horizon complet des éliminés des demi-finales de conférence en mettant en avant les déceptions et les bonnes perf’.
Certains ont clairement perdu beaucoup dans leur défaite, tandis que d’autres ont quitté la compétition la tête haute.
Conférence Est
Atlanta
Les gagnants : Aucun
Qui faire ressortir d’un tel naufrage collectif ? Après avoir passé « à l’arrache » le premier tour, les Hawks ont fait preuve d’une apathie terrible et n’ont jamais inquiété le Magic qui s’attendait surement à plus d’opposition. Les déclarations après le premier match indiquaient clairement que les joueurs n’avaient pas l’envie nécessaire pour renverser les choses. On a également vu le groupe lâcher complètement son coach qui n’a d’ailleurs pas fait long feu.
Les perdants : Mike Woodson, Joe Johnson et Marvin Williams
Mike Woodson a donc été le premier à payer les pots cassés. On lui reprochera notamment la pauvreté de ses systèmes offensifs basés avant tout sur du jeu en isolation. Un mode de jeu dont les limites étaient encore plus criantes face à la très bonne circulation de balle du Magic. Après le coach, c’est le leader de l’équipe qui a déçu. Avec son adresse en berne et son manque de leadership (Josh Smith a semblé être le seul à tenter de rallier les troupes), Joe Johnson a soulevé de nombreuses interrogations qui pourraient lui coûter cher (au sens premier du terme) cet été. Si on lui souhaite de trouver une équipe pour lui offrir un max deal, les fans auront bien du mal à voir en Joe une superstar qui pourra changer la face de leur équipe. Enfin, avec des performances comme celles-ci, Marvin Williams ne risque pas de faire oublier qu’il a été choisi devant Chris Paul et Deron Williams lors de la draft de 2005.
Cleveland
Les gagnants : Shaquille O’Neal et J.J. Hickson
Difficile ici aussi de trouver des gagnants après une telle déception, mais l’on peut citer par défaut le Shaq et Hickson. Le Big Cactus aura tenu son rang dans cette série, avec des prestations en dents de scie mais avec de très bons passages. On n’attendait pas vraiment plus de sa part à son âge et comparé au reste du secteur intérieur, il aura été le plus en vue. En parlant du secteur intérieur, l’incompréhension de ne pas avoir plus vu Hickson est grande. Lui qui avait montré de bien belles choses en saison régulière et dont les capacités athlétiques auraient pu poser de gros problèmes aux C’s est resté scotché sur le banc. Le possible départ de Mike Brown devrait jouer en son sens et dans le cas où James partirait sous d’autres cieux, on image bien J.J. prendre une importance toutes particulières dans les nouveaux systèmes de la franchise.
Les perdants : Mike Brown, Danny Ferry et le supporting cast
Sans revenir une nouvelle fois sur les carences du coach, premier fusible à sauter, c’est finalement toute la philosophie de management des Cavs qui s’est effondrée lors de cette série. Plutôt que de chercher à offrir à Lebron une superstar pour l’appuyer, les recruteurs des Cavs ont tenté de l’entourer de joueurs de talents pour obtenir un groupe homogène, mais sans hiérarchie précise. Aux Lakers, Bryant à Gasol. Bird avait McHale. Jordan avait Pippen. Soit à chaque fois un joueur d’exception qui accepte de rester dans l’ombre pour permettre à l’équipe de gagner (sans parler une nouvelle fois du coach). En pensant que Lebron pouvait être seul à mener l’équipe chaque soir, les dirigeants ont joué malgré eux un rôle majeur dans l’échec de cette année. Auront-ils une autre chance ?
Conférence Ouest
San Antonio
Le gagnant : Tony Parker
Cela va paraître incongru à certains, mais TP (happy birthday d’ailleurs !) sort probablement gagnant de cette série face aux Suns. Relégué sur le banc en raison de ses pépins physiques et par un choix tactique, Tony a apporté à chaque fois qu’il est entré en jeu alors que dans le même temps George Hill a semblé bien trop timoré dans ses choix. Suite à la série contre Dallas, beaucoup voyaient dans l’éclosion de Hill le signal du départ du Français, mais face aux Suns celui-ci a montré qu’il avait toujours de beaux restes et qu’il n’est pas encore prêt à laisser sa place.
Les perdants : Richard Jefferson et Tim Duncan
A voir les marques de respect des Spurs pour les Suns suite à ce sweep, on se demande s’il y a vraiment un perdant dans cette histoire. Cependant, Richard Jefferson n’aura pas convaincu grand monde lors de ses playoffs, ni lors de la saison régulière d’ailleurs. Une des priorités de San Antonio cet été sera surement d’essayer de convaincre une équipe d’absorber son énorme contrat, même si cela s’annonce difficile. Quand à Tim Duncan, s’il reste le leader emblématique du club, il a « naturellement » baissé de pied et n’est surement plus capable d’être la pierre angulaire d’un effectif qui joue le titre.
Utah
Les gagnants : Wesley Matthews et Paul Millsap
A l’inverse des Spurs, la déconvenue va être plus difficile à digérer dans l’Utah après avoir une nouvelle fois subi la loi des Lakers. On notera tout de même la très bonne tenue générale des jeunots Matthews et Millsap, deux nouveaux exemples du nez creux des dirigeants et des formidables qualités de coach de Jerry Sloan.
Les perdants : Aucun
Si proche et pourtant si loin. C’est ainsi que l’on peut résumer cette série accrochée mais à l’issue presque écrite d’avance. Entre Utah et Los Angeles, il y a un monde d’écart qui cristallise toute la différence entre les grands et les petits marchés. Le Jazz arrive à dépasser régulièrement toutes les attentes par une gestion judicieuse, des joueurs disciplinés et un coaching de fer. Maintenant pour atteindre le titre face à une armada construite à coups de millions c’est bien souvent trop juste, mais que peut-on réellement lui reprocher.