Luc-Richard MBah a Moute découvre la vie chez une grosse cylindrée

Après 61 titularisations dans le marasme des Sixers, Luc Richard Mbah a Moute avait opté cet été pour l’ambitieuse reconstruction des Kings. En sortant de la meilleure saison statistique de sa carrière (9,9 pts, 4,9 rbds), le Camerounais espérait franchir un cap sans non plus changer de monde. Début octobre, il débarque pourtant dans une nouvelle galaxie, celle des Clippers. En conflit avec Sacramento après une visite médicale ratée, l’ancien ailier à tout faire des Bucks a d’abord ciré le banc à s’en faire des ampoules avant d’être relancé par Doc Rivers, dans le cinq majeur. Encore en phase d’adaptation mais de retour dans une ville où il a vécu sa carrière NCAA avec UCLA, Luc se cherche encore, comme ses Clippers. 

« Je suis ici parce que le conflit avec Sacramento mettait du temps à se régler. Donc au lieu d’attendre encore un ou deux mois je préférais trouver une équipe et commencer le training-camp à temps. J’avais le choix entre quelques équipes, j’ai choisi les Clippers. J’avais déjà raté tout le mois de septembre je ne voulais pas prendre encore plus de retard. »

Tout n’est pas perdu puisqu’il débarque dans une des meilleures franchises de la côte Ouest. Sur le papier en tout cas, et selon les dires de Doc Rivers.

« C’est la première fois que je suis dans une équipe qui parle du titre » nous rappelle-t-il alors qu’il n’a joué que 11 matches de playoffs en carrière. « Ici les objectifs sont beaucoup plus lourds que dans les trois équipes que j’ai connues avant. Il y a beaucoup plus de talents, c’est beaucoup plus compétitif. C’est bien pour moi de connaître ça à cette étape de ma carrière. C’est le même métier mais les situations et les rôles sont différents. »

Des explications sur son passage du bout du banc à une place de titulaire ?

« L’équipe n’est pas très stable depuis le début de la saison, le coach essaie encore de trouver la meilleure rotation et le cinq le plus complémentaire. Moi j’essaye de me faufiler et de trouver ma place dans le tas. « 

Une transition pas facile…

« Les deux premiers matchs dans le cinq ont été difficiles car c’est une grosse transition après n’avoir pas beaucoup joué.  Je continue de m’adapter mais le temps m’est compté : le train est en marche, il ne faut pas louper sa chance. Mon rôle est avant tout défensif, le coach me met sur le meilleur ailier voire le meilleur arrière adverse. En attaque je profite des opportunités en fonction de l’adversaire et de la défense adverse sur les trois premiers scoreurs que sont CP, Blake et J.J. »

Cette nuit, sans le duo Paul-Redick, les Clippers ont mis fin à la belle série du Magic. Preuve que c’est collectivement, et grâce à l’apport des seconds couteaux que la franchise remontera la pente.

Propos recueillis à Los Angeles