Cet été, comme souvent à Dallas, Mark Cuban rêvait de grandeur, de prestige, de noms capables de nourrir l’avidité des fans toujours en recherche de spectacle et de sensations fortes. Lors de l’accord donné par DeAndre Jordan, le plan semblait presque parfait mais le pivot en a finalement décidé autrement, au grand dam du propriétaire fou de rage. Pris de court, ce dernier a donc opté pour une solution de secours en signant Zaza Pachulia puis Deron Williams, et en offrant plus d’argent que prévu à Wesley Matthews. Près d’un mois après le début de saison, Dallas reste sur six victoires consécutives et se retrouve à la 3e place à l’Ouest. Jugés cramées ou de seconde zone, les acquisitions estivales se sont au contraire parfaitement adaptées au schéma de Rick Carlisle.
Avec 10.6 points, 10 rebonds et un investissement impossible à souligner par les chiffres, Zaza Pachulia a par exemple très vite fait oublier DeAndre Jordan.
« Je l’ai déjà dit mais je le répète : c’est vraiment plaisant de jouer avec ces gars. » se réjouit le Georgien auprès d’ESPN. « Ils savent vraiment jouer, ils sont altruistes. J’apprécie vraiment ça. »
Deron Williams de nouveau stimulé
Habitué à des effectifs remaniés de saison en saison, Dirk Nowitzki est lui aussi ravi de ses nouveaux coéquipiers. Toujours ambitieux malgré cette intersaison alors jugée décevante, l’Allemand est enthousiasmé par le niveau et l’engagement des recrues.
« Zaza est le coéquipier ultime. » répond le futur Hall of Famer. « La plupart du temps, il souffre d’un désavantage de taille mais il compense avec son coeur, sa dureté et son intelligence. C’est vraiment un joueur intelligent. Ces gars jouent vraiment bien pour nous. D-Will est presque notre clutch player, désormais. On passe par lui en fin de match. Ses prises de décision sont excellentes. Il peut poster, dribbler, il a rentré un gros trois-points en sortie d’écran ce soir (face au Jazz). »
Avec 13.6 points à 43.3% et 5.6 passes en 31 minutes, Deron Williams ne fait pas de miracles statistiques mais son influence sur le jeu dépasse lui aussi les seules données chiffrées. Décisif à plusieurs reprises cette saison, il compense en effet un physique en déclin par des qualités techniques au-dessus de la moyenne. Il admet même que le climat texan, où il a grandi, lui fait du bien, après trois saisons sous la pression new yorkaise.
« Il y a vraiment des ondes plus positives ici. Il y a moins de poids sur mes épaules. » confie le meneur. « Je prends simplement du plaisir, c’est le principal. Cela faisait longtemps que je n’en avais pas pris, et cette équipe a rendu ça possible. »
Suite à ce bon début de saison, tous les regards se tournent vers Rick Carlisle. Encore une fois, l’entraîneur parvient à tirer toute la quintessence de son effectif l’année où Dallas est le moins attendu. Jusqu’ici, l’épisode DeAndre Jordan paraît bien lointain.