Bradley Beal veut épurer son jeu

Au menu de l’été pour Bradley Beal, ce fut « step back » et séries à trois points en sortie de dribble. Pour le jeune arrière des Wizards, cela fait partie du programme d’adaptation à de nouvelles zones de tirs sur le terrain. Et ce sont là deux des trois objectifs de saison du natif de St Louis, parmi lesquels figure également une nomination dans les équipes défensives en fin de saison. Un beau programme, n’est-ce pas ?

Faire le tri dans ses tirs

Déjà très bon pour sa troisième saison NBA l’an passé, avec 15 points, 4 rebonds et 3 passes de moyenne, avec des pourcentages de réussite en hausse (43% à deux points, 41% à trois points), Beal sait qu’il dispose encore d’une belle marge de progression. Dans sa sélection de tirs déjà.

« Je veux améliorer mes pourcentages de réussite aux tirs. Le plus important pour moi, c’est d’aller chercher plus de points sur la ligne de lancers-francs. Et d’éliminer certains tirs lointains à deux points. En regardant mes stats et la répartition de mes tirs, on s’est rendu compte que j’en prenais trop. Alors qu’il vaudrait mieux que je prenne un trois points, ou alors que je me rapproche un peu plus du cercle. Je vais devoir m’adapter à ces nouveaux paramètres mais j’espère rapidement trouver mon rythme. »

Eliminés ces deux dernières saisons au deuxième tour des playoffs, lors de la sixième manche à chaque fois, les Wizards sont conscients qu’il ne leur manque plus grand-chose pour atteindre le dernier carré de la NBA. Pour Beal comme pour son équipe, il va falloir se montrer plus judicieux en phases offensives, notamment les tirs à mi-distance à 5-6 mètres.

« J’ai effectivement fait une évaluation de [ma sélection de tirs]. On s’est posé, on a fait de la vidéo, regardé les stats. C’est devenu évident que je devais éliminer ces tirs. » explique Beal sur CSN Washington. « Ce ne sont pas des bons tirs. On veut éliminer autant que possible ces tirs lointains à deux points. On doit faire attention au spacing en fait. Ça va être compliqué parce qu’on va devoir en prendre quand même car ils seront ouverts. »

L’investissement défensif avant l’investissement financier

Cela passera également par l’investissement défensif. Avec John Wall qui est déjà l’un des, sinon le meilleur voleur de ballon du circuit, Beal peut véritablement former une paire d’extérieurs meurtrière en défense. Avec leur envergure, leur vitesse et leur QI, les deux Wizards peuvent jouer des tours à leur adversaires pour sûr.

En tout état de cause, une chose est sûre : Bradley Beal ne veut pas parler gros sous ! L’ancien Gator de Florida suit évidemment les tractations autour de sa prolongation de contrat dans la capitale fédérale, mais il ne veut aucunement que cela influence son travail sur le terrain. L’investissement défensif avant l’investissement financier, donc…

« En ce qui me concerne, je suis encore un Wizard. » ajoute-t-il sur NBA TV. « Tant que je porterai ce maillot, je jouerai à fond pour l’équipe. Je laisse vraiment mon agent et le GM gérer tout ça. Je mentirais si je disais que je n’y pense pas du tout. Car on m’en parle de toutes manières. Parfois même, on ne me dit même pas bonjour mais « est-ce que tu as signé ton contrat ? ». Mais je ne m’en soucie guère. On m’a toujours appris à garder le sens des priorités et placer le basket avant l’argent. »

La tête solidement vissée sur les épaules, Bradley Beal approche donc sa quatrième rentrée (ce soir contre les Sixers) avec sérénité et des objectifs bien fixés. Auteur de playoffs de feu au printemps dernier, à base de 23 points, 5 rebonds et 5 passes, la fine lame de D.C. pourrait bien accomplir ses trois desseins, voire s’inviter dans les plus hautes sphères de la ligue (All Star Game ?).