[preview 2015/16] Numéro 22 : Los Angeles Lakers

Depuis le 26 septembre, Basket USA se jette à l’eau en vous proposant ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme chaque année, on effectue un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place, et il s’agit d’une synthèse globale des choix de la rédaction. Comme chaque année, on ne fera pas l’unanimité mais comme chaque année, on en prend le risque. Aujourd’hui, place aux Lakers qui entament, en principe, la « dernière danse » de Kobe Bryant…

ÉTAT DES LIEUX

Comme les Knicks, les Lakers restent sur la plus mauvaise saison de leur histoire. Et comme les Knicks, ils ne sont pas parvenus à recruter une superstar, comme Kevin Love, LaMarcus Aldridge ou Marc Gasol. Mais comme aux Knicks, le tableau n’est pas si morose. Les quatre principales recrues sont très intéressantes et elles viennent toutes combler des lacunes. Il y a d’abord D’Angelo Russell, un meneur-créateur, génie de la passe comme peut l’être un Rajon Rondo. A-t-il les épaules d’un leader ? C’est ce qu’on vérifiera.

Ensuite, à l’arrière arrive Lou Williams, qui n’est autre que le meilleur sixième homme de l’année. C’est l’assurance d’avoir 15-20 points en sortie de banc, et surtout de posséder un vrai scoreur au cas où Kobe Bryant connaîtrait une nouvelle année galère.

Sous les panneaux, on repart de zéro avec l’arrivée de deux intérieurs d’expérience, formés au basket rugueux de la côte Est avec Brandon Bass et Roy Hibbert. Ça n’apportera pas 35 points et 20 rebonds chaque soir, mais ça stabilise l’équipe et ça évitera les gros trous d’air de la saison passée.

Avec ces quatre-là, l’équipe a déjà meilleure allure, et si on ajoute Metta World Peace à l’essai, Kobe et Julius Randle, de retour de blessure, ce sont quasiment sept joueurs qui n’étaient pas là la saison passée. Il y aura donc des automatismes à trouver, mais comme Jordan Clarkson est un arrière très prometteur et que Nick Young reste un joueur de talent, ça peut faire des étincelles et produire du jeu.

C’est finalement, ce qu’on réclame d’abord aux Lakers : donner du plaisir à des fans au bord de la dépression depuis deux saisons. Et puis, si Kobe Bryant entame véritablement sa dernière saison, ce serait bien qu’il nous quitte sur une belle note.

ARRIVÉES

Brandon Bass (Boston), Anthony Brown (Draft), Michael Frazier (Draft), Roy Hibbert (Indiana), Jonathan Holmes (Draft), Larry Nance Jr (Draft), D’Angelo Russell (Draft), Metta World Peace (Italie) et Lou Williams (Toronto)

DÉPARTS

Vander Blue, Carlos Boozer, Ed Davis (Portland), Wayne Ellington (Detroit), Jordan Hill (Indiana), Wesley Johnson (LA Clippers), Jeremy Lin (Charlotte) et Ronnie Price (Phoenix).

LE CINQ MAJEUR DU DEBUT DE SAISON

LE BANC

Lou Williams, Nick Young, Julius Randle, Metta World Peace, Robert Sacre, Ryan Kelly, Tarik Black, Marcelinho Huertas, Larry Nance Jr, Jabari Brown.

LE JOUEUR À SUIVRE

Kobe Bryant

On aurait pu choisir Jordan Clarkson dont on attend beaucoup pour son année « sophomore » ou D’Angelo Russell, qui aura une énorme pression sur les épaules, mais on a préféré se concentrer sur Kobe Bryant. Après trois saisons pourries par les blessures, il entame la dernière de son contrat enfin à 100%. À 37 ans, est-il prêt à passer le flambeau à Clarkson, Russell et Randle ? On envie de voir un Kobe « grand frère », sorte d’assistant-coach et de formateur. Un Kobe qui va évoluer à l’aile, et qui touchera moins le ballon. Pour lui, c’est « plus facile ». Il n’a plus à se concentrer sur l’organisation du jeu, mais uniquement sur le scoring. Il est mieux entouré que ces deux dernières saisons, et si son physique ne le lâche pas, ça peut donner une superbe tournée d’adieux. Peut-être même que ça lui donnera envie de continuer…

MASSE SALARIALE

73.9 millions de dollars (18e sur 30)

MOYENNE D’ÂGE

28.5 ans

D’Angelo Russell est le meneur de jeu que les Lakers attendait depuis des années. Enfin un meneur porté sur la passe, véritable chef d’orchestre. Il excelle sur jeu rapide, il est complet et il transforme le jeu des Lakers. Chacun joue sa partition, Kobe Bryant en tête, et les Lakers sont l’équipe surprise de la côte Ouest. Sous les panneaux, Roy Hibbert se pose en intimidateur et Julius Randle est bel et bien le nouveau Zach Randolph. Son opportunisme en attaque fait très mal. Le Staples Center retrouve de la voix et les Lakers se mêlent à la course aux playoffs aux côtés des Kings, des Mavericks, des Suns et du Jazz.

L’effectif est équilibré, mais les Lakers souffrent au poste 2. Jordan Clarkson n’est pas un shooteur. Kobe Bryant, Lou Williams et Nick Young se marchent sur les pieds à l’arrière et arrosent à tour de rôle. Même chose au poste 4 où ni Julius Randle, ni Brandon Bass ne parviennent à écarter le jeu, ou à contenir des intérieurs fuyants. Quant à Byron Scott, il ne semble pas être l’homme de la situation. Son coaching et sa gestion de l’effectif sont parfois incompréhensibles et on retrouve Kobe Bryant obligé de jouer plus de 35 minutes. Quant à D’Angelo Russell, ses éclairs de génie ne parviennent pas à faire oublier une mauvaise sélection de tirs et des trous d’air en défense. La « dernière danse » de Kobe Bryant tourne vite au fiasco.

PRONOSTIC

5e de la division Pacific – 12e de la conférence Ouest

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