Shaun Livingston est un miraculé. Considéré comme l’un des meneurs du futurs à son arrivée en NBA directement en provenance de high school (4e choix de la Draft en 2004), l’ancien meneur des Los Angeles Clippers a vu sa trajectoire se briser le 26 février 2007 avec une blessure au genou qui aurait pu lui coûter la jambe, puisque les médecins ont envisagé un moment de l’amputer. À force de travail, il a remonté la pente et le voici aujourd’hui en finale NBA dans le rôle de doublure de Stephen Curry chez les Golden State Warriors.
« A l’époque, j’espérais seulement pouvoir rejouer au basket » a déclaré l’intéressé à Mercury News. « Je n’ai pas de mots pour décrire ce que je ressens aujourd’hui. Je suis très reconnaissant. Je savoure le moment présent. Et j’ai hâte de pouvoir concrétiser cette opportunité. »
Aujourd’hui âgé de 29 ans, Livingston n’oublie pas ce qu’il a dû surmonter pour revenir en NBA. Trois déchirures des ligaments croisés et du ménisque. Le joint tibio-fémoral et la rotule disjointes. Les médecins se demandaient s’il allait pouvoir remarcher un jour.
De longues années pour retrouver une vraie place en NBA
Depuis cette soirée cauchemardesque, Livingston a joué pour neuf équipes avant d’enfin retrouver une place stable en NBA.
« Son comeback est incroyable quand on pense à l’horrible blessure qu’il a subie » explique le coach des Warriors, Steve Kerr. « Et maintenant, il joue la finale NBA et peut espérer remporter le titre de champion alors que les médecins avaient envisagé l’amputation. C’est une très belle histoire. »
Titulaire pendant 54 matchs l’an dernier chez les Nets, Livingston savait qu’il ne serait que remplaçant en s’engageant à Golden State.
« Quand on regarde les possibilités et mon rôle avec cette équipe, c’était le meilleur choix pour moi » reconnait Livingston. « J’ai sacrifié quelques minutes de temps de jeu. C’est ma 11e saison en NBA. Je préfère avoir un rôle de remplaçant dans une équipe de haut de tableau qu’être titulaire dans une équipe qui perd. »
A 2m01 sous la toise, Livingston pose des problèmes de matchups aux défenses adverses. S’il ne tourne qu’à cinq points de moyenne en playoffs, il a tout de même connu une pointe à 18 points lors du Game 1 face à Houston et affiche un pourcentage de 56% aux tirs sur les phases finales. Il ne lui reste plus qu’à aller chercher le titre.
« Nous jouons tous pour le titre, pour cette bague de champion » ajoute Livingston. « On n’a pas souvent cette opportunité. On joue pour quelque chose qui nous dépasse. »
En finale, Livingston sera opposé à Kyrie Irving et Matthew Dellavedova. Quatre victoires, et le trophée sera sien. La récompense de dix années d’efforts.
« C’est l’une des raisons de notre présence en finale, parce que tout le monde à fait des sacrifices pour aider l’équipe à gagner » déclare Kerr. « Cela définit assez bien Shaun Livingston. »