Porté par Kawhi Leonard, San Antonio écrase les Clippers : + 27 !

C’est un blow-out qui s’est dessiné très rapidement à l’AT&T Center cette nuit. Comme l’a dit Tim Duncan lors de la conférence de presse d’après-match, les Spurs ont passé « une bonne soirée ». Par cette litote, le future Hall of Famer décrit une soirée presque parfaite pour son équipe. Menés par Kawhi Leonard, dont l’emprise sur le match est difficilement descriptible (32 pts à 13/18, 4 rbds, 3 ints, 2 cts), les champions en titre remportent ce Game 3, 100-73. Plus surprenant, le « Big Three » historique n’a scoré que… 12 points. Le banc texan a été admirable. En face, seul Blake Griffin a nourri l’espoir en début de match.

San Antonio imprime son rythme

Les Clippers sont sous pression et souffrent d’entrée. Les tirs ne rentrent pas, le mouvement du ballon fébrile et sur le parquet des Spurs, ça ne pardonne pas. Tony Parker rassure de suite sur l’état de son tendon d’Achille. Le meneur français met du rythme, lance les contre-attaques et prend les intervalles. La réussite est plus ou moins là, mais ses coéquipiers suivent l’intention. À la conclusion, Kawhi Leonard s’illustre à toutes les distances. L’ailier ne rate rien, et abat un gros boulot au rebond des deux côtés du terrain. Inséré en cours de quart-temps, Boris Diaw fluidifie l’attaque et voilà San Antonio en tête de neuf longueurs à la fin du premier quart-temps.

Les Spurs maladroits, Los Angeles survit

Si Los Angeles survit dans le second quart-temps, c’est avant tout en raison de la perte d’adresse texane. San Antonio déroule son jeu à merveille, remplaçants inclus. Chaque possession se concrétise par un tir ouvert créé par d’innombrables décalages, mais ces tirs ne rentrent pas. Blake Griffin se démène et ramène même les siens à quatre longueurs, mais les joueurs de Gregg Popovich durcissent la défense, s’offrent du jeu rapide et des tirs primés. Danny Green lance ainsi Kawhi Leonard pour un alley-oop très loin dans les cieux pour que le AT&T Center exulte. D’ailleurs, l’effort de l’arrière est monstrueux sur Chris Paul, complètement éteint. Sur un tir au buzzer, Blake Griffin remet les siens à huit points, mais les Clippers sont dans le dur (46-38).

Kawhi Leonard inarrêtable

On pense alors que Los Angeles va se remettre en selle après l’explication dans le vestiaire. Il n’en sera rien. Les Californiens subissent totalement face à des champions en titre qui ne laissent plus rien passer. Comme souvent chez les joueurs de Doc Rivers, la frustration monte et les requêtes auprès des officiels se multiplient, en vain. En face, San Antonio se concentre sur son objectif et profite d’un Kawhi Leonard sur un nuage pour faire le trou. Le meilleur défenseur de la saison porte les Spurs sur ses épaules au scoring ; l’ailier ne cesse d’agresser la raquette adverse en pénétration ou au poste. Sa taille, son amplitude, son coffre font de son jeu dos au panier un tourment pour Matt Barnes et Blake Griffin. Pour parfaire le tableau, il sanctionne aussi à longue distance et les Clippers sont relégués à une vingtaine de points. Boris Diaw enfonce le clou avec un travail sublime des deux côtés du terrain. Le Français s’impose comme l’homme fort du banc dans l’initiative offensive, aidé par Manu Ginobili, discret au scoring mais toujours aussi dangereux dans la création. C’est l’Argentin qui conclut ce quart-temps pour mener 70-49.

D’ultime révolte, il n’y aura pas. À domicile, avec autant d’avance, San Antonio n’a plus qu’à gérer. Chaque joueur texan profite de bonnes ouvertures et l’adresse joue en leur faveur. Les titulaires californiens regardent du banc le garbage-time se dérouler et ce troisième match s’abandonner aux mains de leurs hôtes.

La feuille de stats est éloquente : avec un tel pourcentage, les Clippers ne pouvaient espérer. Dominés au rebond, en difficultés dans le mur intérieur bâti par Tim Duncan, Tiago Splitter, Boris Diaw et Kawhi Leonard, l’obstacle était trop grand.