Le banc des Lakers enfonce le Magic

Sans Kobe Bryant, laissé au repos après son matchus horribulus dans la fessée de mercredi, les Lakers profitent des faiblesses décidément chroniques du Magic, pour s’imposer sans franchement forcer (101-84) et oublier le derby. Un joueur symbolise la domination angeleno dans la raquette : Tarik Black. Tout en puissance et en envie, le pivot remplaçant compile 14 pts et 9 rbds en seulement 17 minutes. Sa performance reflète l’état d’esprit d’une équipe volontariste et altruiste. Byron Scott retiendra les six joueurs en double-figure et les 18 rebonds offensifs. Pour le reste, L.A s’est contenté d’être pragmatique en laissant Orlando se battre tout seul.

Où est passé le Magic du début de saison ?

Le staff du Magic doit commencer à se poser les bonnes questions. Lesquelles ? Jacque Vaughn est-il le coach idoine pour ce groupe ? Ce groupe est-il assez équilibré ? Les joueurs ont-ils vraiment envie de se dépouiller ou sont-ils eux-mêmes conscients de leurs propres faiblesses ? Il est sûrement trop tôt pour tirer des conclusions de fait hâtives, mais clairement quelque chose ne tourne pas rond. La magie des promesses annoncées ressemble à un show d’illusionnisme de bas étage. Prendre 4 rebonds offensifs et en laisser 18 aux Lakers doit alerter les Floridiens sur une implication mentale et athlétique franchement douteuse. Nikola Vucevic (14 pts, 11 rbds) est trop seul dans la raquette, quand Kyle O’Quinn (0 pts, 7 rbds) déchire et que l’attirance de Channing Frye pour la ligne à 3-points ferait passer Chris Bosh pour un Roy Hibbert.

Boozer-Lin, le duo fatal des Lakers

Victor Oladipo, shooting guard dans l’âme, peine toujours à franchir un cap. Il l’a encore montré vendredi soir malgré ses 17 pts, et malgré le choix de Jacque Vaughn de titulariser Elfrid Payton en meneur. Le rookie fait le boulot (17 pts) mais son ration balle perdue-passe est nul, à l’image des problèmes du Magic pour trouver les positions.

En face, même avec 40% aux tirs – dont 33% à 3 pts, et 3 points en contre attaque, L.A n’a jamais été mis dos au mur. Jeremy Lin (18 pts, 6 passes, 4 interceptions) et Carlos Boozer (12 pts, 14 rbds) justifient la stratégie de Byron Scott de blinder son banc, c’est lui qui a fait la différence, même avec le double-double d’Ed Davis et le 2/13 de Nick Young, crédité de 0 passes et 0 rebond. Les Lakers entament bien une série de 4 matches à domicile, pour Orlando le déplacement à Portland s’annonce compliqué.

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