Face aux difficultés de ses cadres les plus importants, Gregg Popovich n’a pas hésité à prendre ses responsabilités. Le coach aux cinq titres a en effet rappelé ses trois futurs Hall of Famers sur le banc, alors que l’équipe était mené d’une dizaine de points. Au final, grâce à Danny Green (20 pts) et Patty Mills (15 pts), les Spurs s’imposent dans la douleur 100-95 face aux Suns d’Eric Bledsoe (19 pts, 10 pds).
Tony Parker transparent
Au début du match, les peines ne semblent pourtant pas du côté texan. Certes, Tony Parker est encore à côté de ses pompes, rapidement remplacé mais les champions en titre s’appuient sur leur socle inoxydable, Tim Duncan, auteur de 8 points, 3 rebonds et 3 passes. Son équipe passe 29 unités aux Suns, incapables de résister à l’attaque huilée texane. Après douze minutes de jeu, San Antonio est déjà en avance de onze points : 29-18. Mais les Suns ont de l’orgueil et le montrent. Après une salve de tirs primés de Danny Green servi par Manu Ginobili (38-26), c’est l’autre Green, Gerald, qui répond avant qu’Eric Bledsoe ne sorte de sa boite avec trois passes et six points pour revenir à six points (49-43). Le match est relancé.
10 points inscrits par les Spurs dans le 3ème quart-temps
La suite confirme la mauvaise passe des Spurs, auteurs d’une des pires périodes de leur saison. Le troisième quart-temps est un cauchemar avec seulement 10 points inscrits à 4/19 aux tirs pour les locaux. En face, Phoenix se régale, imprimant son rythme et son jeu rapide. Goran Dragic et Eric Bledsoe sont trop rapides, tandis que P.J Tucker amène une densité précieuse à l’aile (19 pts, 6 rbs). De son côté, Tony Parker vit un calvaire, cumulant les balles perdues et les tirs manqués. Son équipe encaisse 26 points, et se voit reléguer à dix longueurs avant de débuter l’ultime quart-temps.
Le banc texan héroïque
Mais alors que l’on croit les Spurs fichus, partis pour une seizième défaite, ces derniers nous contredisent. Avec son banc, les champions reviennent, avant tout grâce à son adresse à trois points: Danny Green un temps, puis Patty Mills avant l’instant Bonner. Après trois minutes, l’écart n’est que de quatre points. Gerald Green climatise un temps l’engouement du AT&T Center mais rien n’y fait, l’avantage psychologique a changé de côté. Matt Bonner ajoute un tir primé, suivi du meneur australien pour égaliser (77 partout). Le 19-8 passé par les Spurs fait mal, et les Suns ne s’en remettront pas.
Corey Joseph amène de l’impact en percussion et donne l’avantage aux siens, avant de servir Splitter (85-82). Phoenix est frustré et fait des erreurs, comme le montrent P.J Tucker et Markieff Morris, tous deux sanctionnés d’une faute technique à 2 minutes. C’est le tournant du match. Mills inscrit les lancers-francs , puis un tir à trois points (90-84). Bledsoe lui répond, mais l’Australien en remet une couche. Les trente dernières secondes se jouent alors sur la ligne, mais les Spurs ne craquent pas et repartent avec une victoire difficile mais savoureuse, glanée à l’abnégation, celle de ses role players.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.