Carmelo Anthony se défend d’être un « loser »

Actuellement gêné par un genou douloureux, Carmelo Anthony compose avec les aléas d’une saison cauchemardesque pour lui et les Knicks. Déjà récemment tancé par Phil Jackson, l’ailier avait répondu en défendant son équipe. Hier, alors qu’il a manqué le rendez-vous face aux Bulls, il en a rajouté une couche auprès du Washington Post, tout en confiant sa déception.

« On ne peut pas contrôler la victoire »

« Je ne pensais pas que ça se passerait ainsi. Le temps passe si vite et s’il y a une chose qu’on réalise, c’est qu’on ne peut pas maîtriser la victoire. C’est hors de contrôle. On peut contrôler ce que l’on fait. On peut contrôler notre éthique de travail, notre état d’esprit quand il est temps de gagner. Chaque chose doit être synchrone du propriétaire jusqu’au personnel. Tout doit être synchrone. » explique t-il ainsi.

Dans sa douzième saison, le New-yorkais n’a passé le premier tour des playoffs qu’à deux reprises, un constat qui fait tâche quand ses camarades de promotion, LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh cumulent deux titres et plusieurs finales. Mais Carmelo Anthony a déjà gagné un titre, en NCAA avec Syracuse, et il insiste sur le fait qu’il connaît la route vers le succès.

« Au fond, nous savons tous quel est le but et qu’il s’agit de gagner le titre. » poursuit-il. « Je sais que je suis un gagneur. Même si nous pouvons perdre plusieurs matchs, je sais que j’en suis un. J’ai déjà gagné. Sur et en dehors du terrain. Je vis le rêve américain. Pour moi, c’est la victoire. Personne ne peut dire de moi que je suis un loser. »

« À la fin, il est toujours question d’argent, c’est comme ça que fonctionne la vie »

Si la réussite sociale du joueur n’est en effet plus à prouver, si ses accomplissements individuels dans sa discipline sont bel et bien réels, Carmelo Anthony est néanmoins toujours vierge de palmarès collectif en NBA et pour le moment, il est illusoire de penser qu’il en sera autrement à court terme. Cependant, il assume clairement sa décision d’être resté à New York et il ne cache pas que l’aspect financier y est pour beaucoup.

« Malgré ce qui s’est passé, on en arrive toujours à la question de l’argent. C’est simplement comme ça que la vie fonctionne. On ne peut y échapper (…).

S’il affirme durant l’entretien que tout joueur se doit de penser à l’après-basket (« Les gens attendent trois ou cinq ans après leur retraite pour savoir ce qu’ils veulent faire à long terme »), Carmelo Anthony ne désespère pas de faire gagner son équipe dès maintenant et sa motivation est entière.

« Je me lève chaque matin et je sais que j’ai une chance de faire mieux chaque jour, que nous avons l’opportunité de gagner à chaque match, et je ne m’arrêterai pas jusqu’à ce qu’il sera temps pour moi de délacer mes chaussures. » assure t-il.