Stephen Curry sauve les Warriors en prolongation

Il en faudra plus pour battre ces Warriors. A +8 à 4 minutes de la fin à domicile malgré l’absence d’Anthony Davis, les Pelicans ont concédé un 11-2 fatal dans les tout derniers instants pour filer en prolongation et s’incliner 128-122. Le superbe duel entre les deux backcourt Holiday-Evans et Curry-Thompson a tourné à l’avantage de Golden State qui enchaîne donc un 16e succès consécutif afin de poursuivre le meilleur départ de l’histoire de la franchise. Muet en 4e quart, Steph’ Curry (34 pts, 7 rbds, 7pds) a retrouvé des couleurs durant l’over-time en marquant deux paniers à 3 points puis en trouvant Draymond Green pour sécuriser la victoire. A l’image de Tyreke Evans (34 points, 8 rbds, 5 pds), New Orleans a manqué de fraîcheur sur la fin, passant tout près d’un exploit retentissant.

Steve Kerr n’est plus qu’à deux succès de revivre la folle série vécueen tant que joueur, en 1995-1996 avec les Bulls, lorsque ces derniers avaient enchaîné 23 victoires en 25 matchs. Ses protégés ont pourtant été malmenés jusque dans le money-time.

Iguodala, cerise sur le gâteau

Toujours privés de leurs intérieurs Bogut et Lee, les Warriors s’en sont remis au fameux tandem Curry-Thompson pour créer l’écart dès le milieu du 1er acte, prenant les commandes par un 10-2 sur deux trois points de Steph Curry (14-21). Surprise du chef, c’est Andre Iguodala qui est venu soutenir la marque en débutant par un 6/6 au tir, dont 2/2 à 3 points dans le corner. D’un dunk autoritaire en tout début de possession, il a ensuite permis au siens de maintenir l’écart face aux facéties d’un duo Holiday-Evans des plus inspirés. Le premier lisait dans la défense adverse comme dans un livre, tandis que le second multipliait les exploits pour coller aux basques des Warriors. Mais c’est bien Justin Holiday, le grand frère, qui a conclu la première mi-temps d’un alley-oop rageur servi par Livingston pour maintenir une avance confortable en faveur de Golden State (49-61).

Evans, c’est renversant !

Il a fallu attendre la fin du 3e quart-temps pour voir les locaux enfin se révolter. Pour soutenir Holiday et Evans, et compenser l’absence de Davis, ce sont Withey, par deux dunks, et Anderson qui ont permis aux Pelicans d’enchaîner un 13-0. Evans a conclu ce run par deux drives victorieux qui ont redonné l’avantage aux locaux, une première depuis le tout début de rencontre (85-82). Les hommes de Monty Williams se sont ensuite à nouveau appuyés sur une traction arrière en pleine réussite. Aux côtés d’un Holiday en mode all-star, Evans, qui doit aussi compenser l’absence d’Eric Gordon (épaule), a été de tous les bons coups. Sous son impulsion, et avec un trois points inscrit après un rebond offensif de Babitt, l’ex king est même parvenu à offrir 8 longueurs d’avance aux siens à l’entrée du money-time (105-97).

Curry toujours décisif

Curry en panne d’adresse après deux missiles manqués de loin, c’est l’inévitable Klay Thompson qui s’est alors employé à ramener son équipe, bien aidé par Iguodala qui a profité du service parfait de Green pour scorer à 3 points et revenir à 107-106. Bien qu’à côté de ses pompes en attaque, Curry a eu le sang froid suffisant pour forcer le passage en force de Cunningham et mettre son équipe sur les bons rails dans le sprint final, offrant à Speights l’opportunité d’envoyer Golden State en prolongation (111-111). Dès lors, c’est Curry qui a repris le jeu à son compte. Par deux panier à trois points assassins, il a contrasté avec un Tyreke Evans flamboyant jusque là, mais tout simplement en panne de jus sur la fin, manquant un lancer par ci, ou se faisant cueillir par Green dans la raquette. Le 7-0 rapidement encaissé par les Pelicans a été fatal. Et sur un dernier service de Curry, Green, seul joueur en double-double à l’issue de la partie, a sanctionné la défense d’Anderson par un panier avec la faute synonyme de victoire (125-114).

Les Warriors ont eu chaud mais s’imposent 128-122, une victoire digne du meilleur bilan de la NBA et de l’équipe la plus en confiance de ce début de saison. C’est aussi ça, la force des grandes équipes, ne jamais lâcher. Les Pelicans peuvent regretter de ne pas avoir sécurisé un succès qui leur tendait les bras alors que Curry avait perdu la mire. Avec à nouveau un bilan négatif (12v-13d), New Orleans accueillera le Jazz d’Utah demain soir. Dans le même temps, les Warriors iront se frotter aux Grizzlies dans l’antre de Memphis (11 succès en 12 matchs). Une opposition attendue avec impatience et qui risque de faire des étincelles.

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