Kobe Bryant lui même ne sait pas encore combien de sifflets descendront encore des travées du TD Garden pour lui. Combien de matches lui reste-t-il à disputer dans l’antre des ennemis verts ? Son contrat lui assure encore un déplacement dans le Massachusetts mais le quintuple champion NBA possède déjà assez de recul et de nostalgie pour partager sa vision d’une rivalité historique qui malgré les déflagrations sportives des deux franchises, ne s’est jamais jamais estompée. En tout cas pas à ses yeux.
« Quand les gens ici me huent c’est que je joue bien car ces fans là connaissent le basket. Je me sens encore plus partie intégrante de la rivalité entre les deux équipes quand je me fais siffler dans cette salle », confiait Kobe avant le match dans un hommage inattendu mais révélateur de l’état d’esprit d’une légende qui sent approcher la vent de la fin.
« Les Celtics ? Des petites frappes qui voulaient nous bosser les fesses »
L’humiliation du Game 6 des Finals 2008 (-39), l’arrière des Lakers ne l’oubliera jamais – « c’était une pilule qui restera toujours en moi » – mais le Black Mamba se nourrit de la souffrance. Le TD Garden contient son lot de mauvais souvenirs mais la star angeleno ne veut désormais y voir que des défis relevés, des progrès provoqué.
« La défaite de 2008 a été un vrai tournant qui nous a permis de réaliser ensuite le back-to-back. Nous avons alors compris le degré d’agressivité avec lequel nous devions jouer. Les Celtics ont toujours été un obstacle, les petits frappes du quartier voisin qui voulaient nous botter les fesses. Il a fallu qu’on s’endurcisse pour les battre », assurait Kobe avant la lourde défaite de vendredi soir.
Lors de sa saison rookie, c’est auprès de Byron Scott, qui était lui dans son ultime année de carrière, que le MVP 2008 s’est imprégnée de la rivalité intrinsèque quasi mystique entre les deux rivaux. « Il aurait adoré jouer à mon époque, dans les années 80 et vivre toutes ces grandes finales », se souvient le coach actuel des Lakers.
« Mes deux finales contre eux sont tellement importantes pour moi, elle signifient énormément dans ma carrière, assène Kobe. J’ai grandi avec cette rivalité. Sur le moment tu es tellement concentré sur la volonté de les battre que tu ne réalises pas toute l’historie que chaque match entre ces deux équipes contient ».