Warriors – Spurs : la loi du champion

Cette nuit, San Antonio a confirmé sa montée en régime avec une victoire 113-100 contre les Warriors. Portée par un excellent Tony Parker (28 pts à 11/17, 7 pds), l’équipe texan glane sa quatrième victoire en sept matchs. Pourtant, les Warriors ont longtemps joué les yeux dans les yeux, notamment grâce à leur adresse (54% aux tirs) mais encore une fois, et cela devient redondant, les 19 pertes de balles de l’équipe ont coûté cher.

San Antonio roublard

C’est un très bon Harrison Barnes qui ouvre les hostilités cette nuit. Face à Kawhi Leonard, l’ex-Tar Heel ne se démonte pas et réalise un quart-temps tonitruant avec 11 points et un gros contre sur Cory Joseph pour se rattraper d’une mauvaise passe. Conjugué au talent de Stephen Curry, Golden State fait le travail, sans pour autant distancer San Antonio. Kawhi Leonard et Tony Parker sont en effet dans le coup, avant que Manu Ginobili nous fasse le coup du magicien avec un tir primé pour prendre la tête, puis un tir en périphérie au buzzer pour confirmer cette avance après douze minutes (27-24).

Au coude à coude, une équipe est plus sereine que l’autre. Klay Thompson est ainsi sanctionné par une technique pour une nouvelle complainte (justifiée) en direction des officiels. Ses coéquipiers se privent d’opportunités et perdent encore beaucoup de ballons, sous la pression modérée des Spurs. À nouveau, Tim Duncan inscrit un tir à 2 secondes du buzzer pour prendre six longueurs d’avance (50-44).

Tony Parker, taille patron

L’entame de la seconde mi-temps est pour le moins vive, avec deux équipes enclines à se donner coup pour coup. Klay Thompson revit derrière l’arc mais Tony Parker a commencé son chantier, bien soutenu par le reste du collectif, de Matt Bonner à Danny Green. Les Spurs ont pris douze points d’avance. Malgré les tentatives de retour californiennes, la bench mob texane fait du bon boulot avec Cory Joseph et bien sûr, Manu Ginobili (82-70).

Dans le sillage de Barnes, les hommes de Steve Kerr réduisent l’écart en début de quatrième, revenant à 7 points. Mais Tony Parker avait probablement à coeur de montrer son niveau face à Curry. Le Français score à plusieurs reprises en pénétration, profitant surtout des erreurs de rotation défensive adverses. Le meneur scoreur laisse par la suite place au créateur, notamment pour Duncan et Diaw et voilà San Antonio de nouveau à dix points. Son homologue des Warriors manque quant à lui de lucidité dans sa sélection de tirs, oubliant d’impliquer ses coéquipiers. San Antonio fit le travail dans le sillage du Français et de Leonard, et emporte une précieuse victoire à l’extérieur.

Si les titulaires texans ont tous été bons, les Spurs peuvent se targuer d’avoir profité d’un banc prolifique (40 points à 20). Le soin du ballon fut également primordial (seulement 8 ballons perdus) et globalement, San Antonio a livré sa partition la plus solide de la saison. Chez les Warriors, il y a encore quelques points à travailler, toujours la gestion de la balle, la défense sur le pick&roll et la concentration. Les sautes contre les arbitres n’ont pas leur place dans une équipe aussi élégante.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.