Kobe Bryant : « Je partirai quand je l’aurai décidé »

Comme chaque saison, le media day des Lakers s’est surtout concentré sur Kobe Bryant. Et cette saison, la légende de la franchise après neuf mois de soins, consécutifs à une fracture au niveau du genou, et qui succédait à une autre longue période d’indisponibilité après sa rupture du tendon d’Achille.

Une période comme Bryant, bourreau de travail, n’en n’avait jamais connu avant. Quels sentiments prédominent ?

« C’est un mélange de plusieurs choses : de l’impatience, de la nervosité, de la rage », liste le « Black Mamba ». « J’essaie de voir si je peux me prouver à moi-même que je peux toujours être moi. Les mots et les doutes y ajoutent du carburant. »

Bryant sait aussi que l’attention médiatique sera portée sur lui durant toute la saison. Sa santé va être scrutée, mais lui, souhaite évacuer cette question.

« Chaque jour, ce fut un processus pour savoir si je peux ou pas faire ça, et quand je pourrais revenir. Il y a toujours des interrogations, mais elles ne sont pas centrées sur ma santé. Dans le passé, j’ai toujours tout donné, tous les jours, j’ai dépassé mes limites. Désormais, je dois être un peu plus patient et savoir que, quand je suis sur le terrain, j’ai toujours de quoi tenir. »

Tenir pendant combien de temps ? Byron Scott désire le voir jouer 82 matches et pense qu’il peut encore « tourner à 23-24 points par match », mais à 36 ans, Bryant est proche de la fin. Seulement, en compétiteur, il ne veut pas partir à cause d’une blessure.

« La chose la plus importante pour prendre sa retraite, c’est de le faire en tant que choix. J’espère avoir cette option. Je ne veux pas avoir une nouvelle grosse blessure, car je veux partir comme je le souhaite. »

« Physiquement, je ne vois pas le bout du tunnel »

Justement, ces 17 mois sans vraiment jouer (6 matches depuis avril 2013) ont peut-être fait du bien au corps de Bryant. L’arrière des Lakers n’a pas arrêté entre les Finals de 2008, 2009 et 2010, les Jeux Olympiques en 2008 et 2012 et les nombreuses rencontres jouées avec une ou plusieurs blessures. Un peu de repos, forcé certes, c’est peut-être le petit coup de pouce qui va lui permettre de jouer quelques années supplémentaires après son contrat de deux saisons.

« On doit voir les deux années qui arrivent. Ensuite, Je ne sais pas encore, mais je peux encore jouer. Physiquement, je ne vois pas le bout du tunnel. »

Et comme toujours, le modèle reste Michael Jordan. Après trois années de retraite, Jordan s’était lancé dans un deuxième comeback « pour l’amour du jeu » avec les Wizards. Deux saisons très honorables individuellement avec 22.9 et 20 points par match, même si « Air Jordan » avait souffert des genoux.

« Il est parti parce qu’il le voulait. S’il avait voulu continuer, il aurait continué même si cela n’aurait pas été au niveau habituel. Tu veux jouer, tu joues ; tu ne veux plus, tu pars. Quand je partirai, c’est parce que je l’aurai choisi. »