Deux ans après avoir échangé Dwight Howard aux Lakers, Orlando poursuit lentement mais sûrement sa reconstruction. 13e de la conférence Est avec seulement 23 victoires au compteur, le Magic a sereinement cultivé cette médiocrité.
Un effectif plein de promesses
Leur pivot capricieux parti, la franchise floridienne ne pouvait guère nourrir plus d’ambitions que de faire mûrir ses jeunes pousses. Avec 25 ans de moyenne d’âge, c’est la troisième équipe la plus jeune de la ligue (derrière Philadelphie et Cleveland), ce qui explique la patience prônée par le front-office.
Avec la présence d’Arron Afflalo dans la meilleure phase de sa carrière (18,2 points à 42% à trois-points, 3,6 rbds, 3,4 assts), Nikola Vucevic (14,2 pts et 11 rbds à seulement 23 ans) et les promesses de la pépite Victor Oladipo (13,4 pts, 4 rbds, 4 ass et 1,4 st), Orlando dispose d’une base solide. Sans faire de bruit, Tobias Harris (21 ans, 14,6 pts et 7 rbds) s’est aussi imposé comme un joueur d’impact pour l’équipe. Et si l’effectif ne dispose d’aucune superstar, cette année de vie commune devrait leur permettre de passer un palier la saison prochaine.
Une draft déterminante
Évidemment, le résultat de la loterie pour la draft 2014 n’a pas totalement satisfait la direction du club. Avec le 4e choix de la draft, Orlando ne pourra certainement pas obtenir Wiggins, Parker ou Embiid. Il n’empêche que des joueurs comme Dante Exum ou Julius Randle pourraient faire du bien à la franchise.
Dante Exum pourrait notamment permettre à Oladipo d’abandonner une bonne fois pour toute ce poste de meneur. Les deux associés, le Magic pourrait bénéficier d’un des backcourts les plus excitants de la ligue. Néanmoins, Exum ne présente pas non plus totalement le profil du meneur à l’ancienne.
À moins que le club ne jette son dévolu sur Marcus Smart, un des meilleurs meneurs de cette draft, mais le joueur n’a pas dissipé tous les doutes à son sujet cette saison avec Oklahoma State. Enfin, si le Magic tient vraiment à un meneur, son choix pourrait se porter sur Tyler Ennis mais pour beaucoup, le sélectionner aussi haut s’apparente à un vrai pari.
Finalement, le choix le plus censé pourrait être celui de Julius Randle. L’ailier-fort est un des joueurs les plus « NBA ready » de la draft. À terme, il devrait s’affirmer comme l’un des meilleurs choix possibles de cette promotion 2014. De plus, apporter de la taille semble être l’élement le plus important pour que le Magic passe un cap.
À ce titre, le club aurait encore relancé Fran Vasquez, selon le site espagnol Encestando. L’intérieur de Malaga, drafté en 11e position en 2005, ne serait plus en phase avec son club. Il pourrait désormais considérer un passage en NBA mais le Magic pourrait être en concurrence avec le Real Madrid. Quelque soit le choix de l’Espagnol, cela témoigne de la volonté du club d’ajouter de la viande à son effectif.
Des possibilités presque infinies
Avec ce 4e choix de draft et seulement 33 millions de dollars de masse salariale, le Orlando Magic 2014-15 devrait être fort différent de celui de cette année. D’une part, Jameer Nelson entre dans la dernière saison de son contrat à 8 millions l’année. Or, si Orlando le coupe avant le 15 Juillet, seulement 2 millions de dollars sont garantis. Nul doute qu’un tel contrat pourrait intéresser nombre de clubs.
Récemment, l’Orlando Sentinel a aussi prêté au club des vues sur Chandler Parsons ou Kyle Lowry. Enfin, des sources auraient évoqué un rapprochement entre Golden State et les Floridiens au sujet de David Lee. L’échange aurait tourné court mais Orlando a clairement les armes pour animer le marché des transferts.
Une chose est certaine, l’été s’annonce passionnant et pas seulement pour les fans. Interrogé par le quotidien d’Orlando, le président et fils du propriétaire, Dan DeVos, a affirmé sans équivoque les attentes de la famille au sujet de leur club.
« Il n’est nul question de vendre le Magic. En fait, on apprécie cette équipe plus que jamais. Mon père, plus encore. Nous sommes très excités par notre but de gagner un jour le titre. La famille est entièrement engagée avec l’équipe. Les quatre générations confondues. »
À Orlando, l’heure n’est pas encore au titre mais cet été pourrait aider le club à redevenir magique.