Tim Duncan sauve la maison Spurs

Quand on pense Dallas – San Antonio, on pense forcément au duel entre Tim Duncan et Dirk Nowitzki, deux champions NBA qui se connaissent par cœur. Pour ce premier match des playoffs 2014, le natif des Iles Vierges a nettement pris le dessus sur son adversaire germanique. Avec 27 points et 7 rebonds, Tim Duncan a été monumental dans la fin de match alors que les Mavs avaient réussi à creuser un écart de dix points.

Tony Parker (21 points, 6 passes) n’a pas été en reste même s’il a baissé le pied en deuxième mi-temps. Muselant les Mavs en attaque pendant quasiment huit minutes ( !) avec un Nowitzki qui termine à 11 points à 4/14 aux tirs, les Spurs ont également compté sur un Manu Ginobili des grands soirs. San Antonio a donc souffert jusqu’au bout mais s’impose aux forceps (90-85). On n’est pas loin de penser que les Mavs ont déjà raté une grosse occasion dans leur série…

Un duel Tony Parker – Devin Harris à l’arrière-goût de 2006

Tony Parker l’a dit : la magnifique saison régulière des Spurs ne veut strictement rien dire s’ils n’arrivent pas à aller chercher le cinquième titre de l’histoire de la franchise. Du coup, le meneur tricolore prend lui-même les commandes et ouvre les hostilités sur le parquet du AT&T Center. Il défie Samuel Dalembert sur un changement et inscrit 9 points à 4/6 aux tirs pour lancer parfaitement les texans. En face, les autres texans de Dallas font grise mine. Ils commencent le match avec un horrible 3/16 aux tirs avec un piteux 0/7 combiné par les meneurs des Mavs, Calderon et Harris. Les Spurs imposent leur loi sereinement après un premier quart où ils ont tenu Dallas à leur pire total offensif de la saison (21-12).

Mais Devin Harris se remet en selle dès le début du deuxième quart, compensant la maladresse de ses titulaires (16/50 aux tirs !). Comme en 2006 où il avait fait très mal aux Spurs en demi-finales de conférence, Harris relance les Mavs avec 11 points en 12 minutes. Et pour ne rien gâcher, l’ancien Badger met Brandan Wright sur orbite pour deux alley oops en haute altitude. C’est encore lui qui vient conclure avant la pause pour donner l’avantage à son équipe (44-43). Après leur premier quart catastrophique, les Mavs ont shooté à 67% de réussite en deuxième quart, bien aidé par leur banc, auteur de 26 points. En face, Parker (17 points) et Duncan (10 points) sont un peu esseulés…

Tim Duncan, le gardien du temple

Mais le vétéran ne baisse pas le pied. C’est lui qui rouvre le bal au retour des vestiaires. Mais c’est Dallas qui a le vent en poupe. Jose Calderon trouve enfin un peu de rythme et enchaîne 7 points. A son relais, Devin Harris est toujours aussi saignant avec ses 17 points. Le public texan retient même son souffle quand Duncan se retrouve au sol après un choc, genou contre genou, avec Monta Ellis. La légende doit retourner aux vestiaires et le doute plane à San Antonio. Heureusement, en face, Dirk Nowitzki est toujours en travers avec son shoot. Le grand blond déchire sévère et ça donne une égalité parfaite avant le dernier quart (65-65).

Alors que Duncan revient sur le parquet sous l’ovation de son public, les Mavs saisissent enfin leur chance. Nowizki rentre deux petits shoots et les seconds couteaux de Dallas (Crowder, Carter, Wright) trouvent également le nylon de sorte que les Mavs prennent dix points d’avance (81-71) au début du dernier quart. Les Spurs sont dos au mur : à la maison et dans le dur ! Tim Duncan décide alors de reprendre les choses en main en insufflant un 10-0 avec 6 points personnels. Les Mavs ne marquent plus rien à l’image de Dirk Nowitzki qui rate un lay up tout cuit. Et le 10-0 se transforme en 14-0 après deux réussites de TP. Dallas tombe en panne sèche au pire des moments, sous la défense ébouriffante des Spurs. Quasiment huit minutes passent sans le moindre panier des hommes de main de Carlisle. Le sort en est jeté : les Spurs s’imposent à l’arrachée (90-85) et conservent leur avantage du parquet.

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