Ian Mahinmi, le pivot des Indiana Pacers, aborde la dernière ligne droite de la saison régulière avec confiance et détermination et pour Basket USA, il revient sur le parcours de son équipe, les difficultés actuelles, et bien sûr il se projette sur les futurs playoffs.
Ian, les Pacers sont en position idéale pour terminer premiers de la conférence. Dans quel état d’esprit abordez vous cette fin de saison ?
On essaye de prendre les matchs les uns après les autres. Qu’on affronte Miami ou Washington, c’est la même chose pour nous. On ne se tourne pas encore vers les playoffs parce qu’on sait que l’on a encore beaucoup de progrès à faire et de travail à accomplir avant le début des phases finales. On ne joue pas forcément très bien en ce moment, notamment en déplacement. Tous ces matchs à l’extérieur sont des tests pour nous et nous allons essayer de relever ces challenges pour finir la saison en pole position.
Vous l’avez mentionné, les Pacers voyagent mal depuis quelques semaines. Comment corriger le tir avant les playoffs où l’on sait que la capacité à gagner n’importe où est déterminant ?
Oui, c’est clair qu’en playoffs, même avec l’avantage du terrain il faudra être capable de gagner chez nos adversaires. Il est très important pour nous de pouvoir retrouver la domination qui était la notre en début de saison. On sait très bien que l’on ne pourra pas être champion en remportant les seize matchs à Indianapolis. Nous devons être plus attentifs aux détails et mieux réussir nos débuts de match lorsque nous ne jouons pas chez nous.
L’an dernier, vous avez frôlé les finales avec une défaite à Miami au Game 7 des finales de conférence. Qu’est ce qui a changé cette année pour les Pacers ?
Plusieurs choses. L’expérience tout d’abord, puisque notre parcours de l’an passé était le premier pour beaucoup de nos joueurs. Ensuite, du sang neuf puisque le staff a recruté plusieurs joueurs de gros calibre pour nous renforcer. Je pense que notre équipe est taillée pour battre Miami. On joue très bien ensemble et nous sommes en mesure de battre n’importe qui sur une série de playoffs. Que ce soit lors de l’intersaison, le training camp pour la saison régulière, tous nos efforts ont été concentrés vers cet objectif. Enfin, je pense que nous avons tous progressé, à l’image de Paul George ou Lance Stephenson.
Vous avez renforcé votre banc avec Luis Scola et plus récemment Evan Turner. Comment se sont-ils intégrés au groupe ?
Luis s’est parfaitement intégré au groupe et cela s’est fait très naturellement. Il s’est tout de suite adapté à notre philosophie et notre style de jeu. Pour Evan, c’est un peu plus difficile compte tenu du contexte dans lequel il est arrivé. Il est passé de la plus mauvaise à l’une des meilleures équipes du championnat et la transition n’est évidemment pas facile à gérer mais il prend ses marques petit à petit et il nous a été très précieux mercredi soir face à Miami. Il sera l’un des artisans de notre succès lors des playoffs, j’en suis persuadé.
Sur le plan personnel, quel bilan tirez-vous de cette saison ?
Pour l’instant je suis assez satisfait. On a vraiment un super groupe et on a les moyens d’aller très loin. J’essaye de contribuer à ma façon à la progression de l’équipe même si c’est vrai que l’on peut toujours faire plus. Mais je n’ai pas à me plaindre.
Comment avez-vous vécu la signature d’Andrew Bynum qui joue au poste de pivot comme vous ?
Je l’ai déjà dit, je ne peux pas laisser quelque chose comme ça affecter mon moral ou impacter l’équipe. On a un excellent projet et si Andrew peut nous aider à remporter le titre de champion, pourquoi pas. Je vais continuer à jouer mon jeu et on verra comment la situation évoluera.
Paul George se rapproche du statut des plus grandes stars de la ligue. Dans quelle mesure a-t-il progressé cette saison ?
Il est l’un des joueurs les plus complets du championnat. Aussi bien attaque qu’en défense, il est aujourd’hui l’un des meilleurs. Il lui manque juste un tout petit peu de régularité pour se hisser au niveau des plus grands joueurs comme LeBron James ou Kevin Durant. Je pense que le point sur lequel il a le plus progressé est leadership. Il est encore très jeune mais il est devenu un vrai patron sur et en dehors du terrain. Il n’hésite plus à prendre la parole dans les vestiaires et à nous diriger dans le jeu.
Vous avez joué les playoffs lors de chacune de vos saisons en NBA. Comment cette expérience est-elle bénéfique au moment de disputer les phases finales ?
C’est vrai qu’au fil des ans, j’ai pu engranger pas mal d’expérience en playoffs. J’essaye de partager cela au maximum avec les jeunes joueurs de l’équipe en racontant des anecdotes ou en parlant de la pression supplémentaire qu’il y a lorsque l’on sait que chaque match est extrêmement important et que la marge d’erreur est minime. Avoir eu ce vécu est un gros plus par rapport à des joueurs moins expérimentés.
Si jamais vous arrivez en finale NBA, y’a-t-il une équipe en particulier que vous souhaitez affronter ?
Non, à ce stade de la compétition, on sait que l’adversaire sera quoi qu’il arrive une équipe de très haut niveau. Cela n’a pas trop d’importance. Il est vrai que j’ai une histoire personnelle avec les Spurs et les Mavericks donc pourquoi pas l’une de ces deux équipes, mais franchement cela m’importe peu.
Pour finir, quel est votre ville ou endroit favori lors de vos déplacements ?
Mon Top 3 : Chicago, New York, Los Angeles. Les très grandes villes.
Propos recueillis à Washington