Déjà privés de Tiago Splitter, Danny Green et avec un Tony Parker diminué par une blessure au tibia, les Spurs ont également perdu Matt Bonner d’abord, Gregg Popovich ensuite dans leur deuxième défaite de la saison face aux Blazers (100-109). Malgré 18 pts de Manu Ginobili dans le troisième quart temps, Portland s’impose grâce à un 17-9 en guise de conclusion. LaMarcus Aldridge et Wesley Matthews ont été impressionnants d’autorité et d’efficacité.
Le 2 novembre dernier, dans un Moda Center qui ne se doutait pas encore de l’excellence constante de ses favoris au sommet de la conférence, Portland affichait les prémices de sa conquête de l’Ouest. Dans cette victoire lourde de signification, Nicolas Batum s’était fendu d’un triple-double, le quatrième de sa carrière.
Deux mois et demi plus tard, l’ailier français rend une nouvelle copie complète (9 pts, 9 rbds, 7 assists) et même sans atteindre les trois 10, il aura comme souvent réussi à être décisif. Il reste quatre minutes au chrono quand Damien Lillard artille derrière l’arc. Raté. Batman s’envole pour gober son unique rebond offensif du match, avant que la gonfle atterrisse dans les mains brûlantes de Wes Matthews.
Wesley Matthews : 6 sur 7 à 3-points
Natif de San Antonio, l’arrière de Rip City (24 pts, 6/7 à trois points) confirme qu’il se sent chez lui au AT&T Center en enfilant son troisième tir primé du quart temps. Dans la foulée, les Blazers infligent un 17-9 fatal aux Spurs, contraints de rendre les armes avec Jim Boylen la mine déconfite sur le banc. Contraint de prendre la relève du Pop’ après l’expulsion du manitou texan en début de troisième quart, l’ancien assistant des Pacers n’a pas su trouver la réponse tactique au plan de jeu intelligent des Blazers.
Gregg Popovich expulsé
Sans Splitter, LaMarcus Aldridge – qui a rentré quatre de ses six derniers shoots- a profité des isolations demandées par Terry Stotts pour confirmer son statut de All Star en puissance (26 pts, 13 rbds). Parfait d’équilibre intérieur-extérieur, à l’instar des 34 pts du duo Lillard-Williams, le dauphin des Eperons a su imposer son intensité physique et son basket pragmatique et altruiste pour annihiler le meilleur match de la saison d’El Manu. Vexé par l’expulsion de Popovich, entré dans une colère noire ébène sur une faute offensive non sifflée sur Aldridge, Gino (29 pts) a mené la charge dans les sept dernières minutes du troisième quart en inscrivant à lui seul les 18 points des Spurs.
Des Blazers impressionnants de maturité
Inspiré par le coup de chaud de son arrière argentin, le leader de la conférence Ouest inflige un 33-12 aux Blazers et vire en tête à l’orée des douze ultimes minutes. Il faudra ensuite onze minutes à Manu pour inscrire un autre panier, à 40 secondes du terme quand la messe est déjà dite.
« Nous n’avons pas su gérer les émotions du troisième quart temps et garder cette confiance. A chaque fois que nous avons entamé une série ou réalisé une belle séquence défensive, ils ont su isoler Aldridge ou mettre un shoot à trois points. Ils sont forts », commentait Gino après coup.
C’est la première défaite des Spurs en sept matches. Avec son duo Parker-Duncan limité à 8 pts en seconde période, les finalistes NBA 2013 étaient trop limités pour espérer éviter un deuxième revers en onze rencontres. Incertain avant le match, TP termine avec 12 pts, 6 rbds et 4 assists. Meilleur scoreur texan à la pause (12 pts), Babac a lui aussi disparu des radars après la pause (2 pts !).
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