La course au MVP… en NCAA : Marcus Smart reste en tête

Marcus Smart était en tête de notre première « Course au MVP » il y a deux semaines. Malgré la défaite des Cowboys en finale du Old Spice Classic d’Orlando face à Memphis, Smart conserve la tête du classement, mais de nouveaux challengers pointent leur bout du nez et pourraient bien bouleverser la donne dans les semaines à venir…

1.       Marcus Smart, G, Oklahoma State, Sophomore (=)

Stats : 20,5 points à 46,0% aux tirs (dont 34,0% à 3-points), 5,0 rebonds, 3,6 passes décisives, 3,0 interceptions

S’il a certes été moins tranchant à Orlando qu’il ne l’a été depuis le début de la saison (14,5 points et 5,0 balles perdues de moyenne en demi-finale face à Butler et en finale face à Memphis), Marcus Smart conserve une marge confortable sur des poursuivants. Sa performance face à South Florida à la fin du mois de novembre a prouvé qu’il était capable à lui seul ou presque de faire vaciller n’importe quelle équipe avec 25 points dont 21 en première période, avant de récidiver quelques jours plus tard face à Purdue, en inscrivant 30 points. Si l’on considère bien souvent le meneur d’Ohio State Aaron Craft comme le meilleur défenseur extérieur, véritable spécialiste du genre, c’est parce que le jeu de Smart est bien plus complet que celui du Buckeye et que l’on ne se focalise pas sur ses qualités défensives en homme à homme où il étouffe totalement son adversaire. Il ne reste plus que deux duels de marque dans le calendrier hors-conférence pour Oklahoma State, face à South Carolina et Colorado, avant d’attaquer la saison régulière de la Big 12. Andrew Wiggins et Kansas sont prévenus…

2.       Shabazz Napier, G, UConn, Senior (+3)

Stats : 16,4 points à 50,6% aux tirs (dont 60,0% à 3-points), 7,3 rebonds, 5,6 passes décisives, 1,9 interception

Par deux fois au cours des deux dernières semaines, Shabazz Napier a été décisif pour UConn, face à deux adversaires de renom. Auteur de 8 points dans les cinq dernières minutes face à Indiana, dont le panier ayant fait passer son équipe en tête au tableau d’affichage, il a récidivé face à Florida avec 6 points et 2 rebonds offensifs dans les trente dernières secondes. Au final, il a totalisé 27 points face aux Hoosiers et 26 face aux Gators, prouvant son statut de véritable patron sur le terrain. Peu en réussite face à Loyola avec seulement 4 points, il s’est rendu utile en étant au four et au moulin dans tous les autres secteurs du jeu comme en témoignent ses 7 rebonds, 7 passes décisives, 3 interceptions et 3 contres. Malgré sa petite taille (1,83 mètres), il a déjà passé la barre des dix rebonds par deux fois cette saison et est une constante menace pour réaliser un triple-double. L’excellent début de saison des Huskies est en tout cas en grande partie la conséquence du niveau de jeu affiché par celui qui était le remplaçant de Kemba Walker lors du sacre de 2011.

3.      Jabari Parker, F, Duke, Freshman (-1)

Stats : 22,1 points à 54,8% aux tirs (dont 46,7% à 3-points), 7,8 rebonds, 1,8 passe décisive, 1,6 contre, 1,1 interception

Très bon lors de la difficile victoire de Duke face à Vermont avec 26 points, puis excellent en demi-finale du NIT Tip-Off au Madison Square Garden face à Alabama avec 27 points, Jabari Parker reste sur deux matchs sous la barre des vingt points. Maladroit en finale de ce même tournoi face à Arizona avec un médiocre 7 sur 21 aux tirs et 5 balles perdues, mais tout de même 19 points, il a été relativement discret face à Michigan avec 15 points, sans avoir à forcer son talent. Mais l’essentiel est là pour Parker, qui respire la classe et le talent dès qu’il pose le pied sur les parquets du championnat universitaire. Si l’on peut parfois lui reprocher quelques erreurs en défense, son jeu offensif est quant à lui d’ores et déjà digne de la NBA. Son entente avec Rodney Hood et Quinn Cook semble se développer match après match, ce qui sera l’une des clés d’une saison réussie pour les Blue Devils au printemps prochain. En attendant, il reste encore deux chocs aux hommes de Coach K en décembre, face à UCLA et Notre Dame.

4.       Kyle Anderson, G, UCLA, Sophomore (entrée)

Stats : 14,0 points à 51,4% aux tirs (dont 54,5% à 3-points), 9,3 rebonds, 7,8 passes décisives, 1,9 interception, 1,1 contre

Plutôt décevant l’an passé pour sa campagne de freshman, Kyle Anderson montre enfin son vrai visage cette saison à UCLA. Les Bruins sont encore invaincus, et s’il est vrai qu’ils n’ont encore affronté aucune équipe de prestige (Drexel est probablement la meilleure équipe de leur calendrier de début de saison), ils ont au moins eu le mérite de ne tomber dans aucun piège. Si Jordan Adams (21,5 points) et le freshman Zach LaVine (14,5 points) sont deux des raisons de ce bon début de saison, le rôle joué par Anderson au sein du groupe est tel qu’il aurait été illogique de ne pas le nommer. Meneur dans un physique d’intérieur, il est difficile de savoir à quel poste il évoluera chez les professionnels mais quoi qu’il en soit, Anderson est un profil très atypique. Excellent rebondeur comme le prouve sa moyenne de près de dix prises par match, il excelle dans la distribution de jeu et devrait encore signer l’un ou l’autre triple-double cette saison. En difficulté en attaque l’an passé, il ose désormais prendre ses responsabilités et s’est montré très adroit. A voir à présent ce qu’il saura faire face à Missouri, Duke et Alabama dans les quinze prochains jours…

5.      Aaron Gordon, F, Arizona, Freshman (entrée)

Stats : 13,0 points à 51,4% aux tirs (dont 50,0% à 3-points), 9,1 rebonds, 1,5 passe décisive, 1,4 contre

Sauf accident, Arizona occupera lundi le trône de la NCAA après la défaite de Michigan State face à Arizona. Aaron Gordon, un temps en retrait par rapport au trio de freshmen composé de Jabari Parker, Andrew Wiggins et Julius Randle, joue désormais les premiers rôles suite au succès des Wildcats face à Duke en finale du NIT Tip-Off. Très régulier, Gordon n’est jamais passé sous la barre des 10 points et a déjà signé quatre double-doubles. Si son jeu est encore à polir dans la plupart des domaines, son énergie et sa motivation en font un adversaire redoutable au rebond et en défense. Il devrait continuer sa progression au fil des matchs et la présence de Nick Johnson dans l’équipe devrait lui permettre de ne pas avoir à se soucier de la marque et de se concentrer sur les tâches ingrates dédiées aux intérieurs.

Mentions :, Perry Ellis (Kansas), Rodney Hood (Duke), Nick Johnson (Arizona), Doug McDermott (Creighton), Adrian Payne (Michigan State), Casey Prather (Florida), Julius Randle (Kentucky), Russ Smith (Louisville), Chaz Williams (UMass).