Largement menés à la pause, les Rockets pensaient avoir fait le plus dur en prenant les commandes au milieu du money time. Mais Steve Blake, d’un superbe 3-points, les assomme à la dernière seconde (99-98). Mike D’Antoni a réussi son pari : le Hack-A-Dwight a fonctionné même si c’est toujours aussi ridicule à regarder…
Pour contrer les Rockets, les Lakers avaient décidé de jouer « grand » avec Pau Gasol et Chris Kaman dans le cinq de départ, mais c’est une fois de plus par leurs shooteurs que les Lakers ont pris les devants. D’abord grâce au tandem Nash-Blake pour mener 23-8 après 8 minutes, puis grâce à Farmar et Meeks (18 pts) pour maintenir un écart d’une quinzaine de points jusqu’à la pause (64-50). Pau Gasol est transparent (1/10 aux tirs !), mais comme les Rockets ne défendent pas, les Lakers n’ont qu’à se concentrer sur leur adresse aux tirs, et ils le font bien avec un 11/15 à 3-points !
Au retour des vestiaires, les Rockets ne défendent pas mieux, mais ils donnent du rythme. Les Lakers ne mettent plus leurs tirs extérieurs, et forcément leur avance au score diminue… Pire, Gasol n’en met toujours pas une, et Nash commence à prendre des tirs en première intention.
Houston n’en demande pas tant, et malgré une tonne de déchets (41 balles perdues pour les deux équipes), il revient au score (77-81) grâce à l’agressivité de Jeremy Lin, l’impeccable Chandler Parsons et l’inévitable mais gaspilleur James Harden (35 pts, mais 15 tirs manqués).
Le Hack-A-Dwight est une plaie
On entre alors dans le money time, et les Rockets égalisent sans jamais parvenir à passer devant. La faute à quelques lancers ratés, mais aussi à cette incapacité à défendre. Houston ne pense qu’à attaquer, et vite, et c’est au détriment de l’effort défensif.
Puisque son équipe ne parvient donc jamais à faire le stop nécessaire, Kevin McHale fait entrer Dwight Howard à la place de Omer Asik. Il reste six minutes, et ça marche puisque sur un dunk en transition Parsons donne enfin l’avantage aux siens (93-91). Il reste alors quatre minutes. Ce seront les quatre plus longues minutes de la saison car Mike D’Antoni demande à ses joueurs de pratiquer le Hack-A-Dwight. Si vous avez déjà joué gamin à l’épervier, vous pouvez visualiser ce que ça donne : un Howard qui court sur le terrain pour éviter les « touches » des Lakers. Et même lorsqu’il décide de rester hors du terrain, on vient le toucher pour faire faute !
C’est évidemment ridicule, mais ça marche… Howard fait 5/16 aux lancers-francs, et de -6 (97-91), les Lakers reviennent à -2 (98-96) à 1min13 de la fin. Le Hack-A-Dwight se poursuit. De manière plus intelligente pour éviter les fautes techniques, et Howard manque encore ses lancers…
Résultat, à moins de 4 secondes de la fin, la balle revient aux Lakers pour égaliser ou gagner sur un 3-points. Tous les joueurs sont concentrés sur la ligne de lancers-francs. Jodie Meeks pour faire la remise en jeu. Ce sera pour Steve Blake, le plus prompt à sortir des écrans. Dwight Howard est en retard, et Blake plante le 3-points qui tue ! Sur la tête de son ancien coéquipier…
Derrière, les Rockets ne parviendront pas à trouver James Harden, et le dernier shoot de Patrick Beverley échoue. Victoire finale des Lakers (99-98) grâce à leurs shooteurs (16/35 à 3-points) et plus généralement son banc (54 points inscrits). Côté Houston, il n’y a pas grand chose à retenir. L’attaque est d’une pauvreté sans nom avec uniquement du un-contre-un, et comme ça ne défend pas, et que ça manque 19 lancers-francs, la défaite est logique.
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