Encore une belle démonstration de force des Pacers, sans George Hill, ni Danny Granger. Sur le parquet de Detroit, les troupes de Frank Vogel se sont comportés en patrons (99-91), toujours avec un Paul George en grande forme (31 pts, 10 rbds), bien épaulé par ses lieutenants que sont Lance Stephenson et la paire West-Hibbert à l’intérieur. Après avoir fait le show en première mi-temps, les Pistons ont mangé sévère, incapables de déborder la défense d’Indiana sur jeu placé, ni de rentrer leurs shoots ouverts à 3 points (5/25).
Maurice Cheeks sait que ses Pistons apprendront des défaites. Cette nuit, celle face aux Pacers, seule équipe encore invaincue cette saison, a certainement été riche en enseignements. En face, Indiana, même mené à la pause, n’a jamais cédé à la panique. Detroit a le talent avec ses nouveaux gauchers Jennings et Smith, de la taille avec Monroe et Drummond, et de l’expérience avec Chauncey Billups. Pourtant, il y avait une classe d’écart face à Indianapolis. La raison ? Le vécu collectif certainement, la discipline et l’intelligence de jeu.
George vs Smith : une classe d’écart
Car le Blockorama du 1er quart-temps instigué par Drummond, Monroe ou Josh Smith n’aura été qu’un feu de paille quant à l’engagement défensif des locaux. Paul George montrait d’ailleurs la voie à suivre, en débutant à 3/3 loin du cercle, répondant à un air ball de l’ancien faucon Josh Smith à 3-points. L’ailier de 23 ans dictait sa loi et terminait le 1er acte à 12 pts (5/6) après avoir haussé le ton (14-29).
Heureusement pour Motor City, J-Smoove (à 1/6 en premier quart) permettait aux locaux de se remettre de ce premier éclat. Absents à 3 points (0/10 pour débuter) et incapables d’inquiéter Indiana sur jeu placé, les Pistons grappillaient quelques points en transition, et se montraient agressifs pour croquer leur retard depuis la ligne des lancers-francs. Les benchers Bynum et Singler débloquaient le compteur à 3-pts, et le lefty tandem Jennings-Smith sortait aussi de sa boite. Opportuniste, Josh Smith (à 3/3 en 2e quart) offrait de nouveau l’avantage aux Pistons à la pause, grâce à sa présence au rebond, un changement de leader inimaginable après 12 minutes (41-38).
Indiana hausse le « Pace »
Mais de ce bel effort collectif, il ne restera plus rien, ou pas grand chose au retour des vestiaires. Limités à 9 points inscrits dans le 2e acte, les Pacers retrouvaient leurs espaces, leurs décalages et frappaient d’entrée par un 9-0 (5/5 au tir d’entrée). Stephenson enchaînait les missiles en tête de raquette, Roy Hibbert (7 contres !) bâchait à son tour Monroe avant d’envoyer le jeune Paul George au alley-oop (polyvalence quand tu nous tiens)… Rapidement, Indiana reprenait ses 10 longueurs d’avance et collait 36 points à la défense de Detroit en 12 minutes (63-74). Tout ça sans forcer ou presque, à l’image de son go-to-player Paul George, à 26 points après trois quart-temps (14 dans le 3e).
Vendanges tardives
Revenus à -6 sur un dunk de Drummond et un 3 points de Josh Smith (le seul de la soirée pour l’inconstant ailier), les Pistons lâchaient à nouveau prise à l’intérieur, eux qui avaient élu la raquette pour domicile (166 pts marqués dans la raquette, meilleur total de la NBA… après 3 matchs bien sûr). Au métier, Luis Scola faisait payer cash le moindre écart défensif. Et puis en attaque, Detroit retombait dans ses travers, sans fluidité. Relégués à – 19 en un éclair (75-94), les Pistons réussiront un impressionnant come-back dans le sillage de Jennings pour tomber à -8, symbole du concentré de talent présent dans cette équipe (91-99).
Canaliser cette énergie en discipline et régularité, voilà la mission qui attend Mo Cheeks au cours de ces premiers mois de compétition. Pour les Pacers, c’est un message de plus envoyé à ses petits concurrents de la conférence Est. Les « trotteurs » d’Indianapolis pourraient bien (déjà) avoir trouvé le bon rythme après une petite semaine de compétition. Attention toutefois à la routine, un point de côté est si vite arrivé. Ce soir, avec la réception des Bulls au Conseco Fieldhouse, l’opposition montera sans doute d’un cran.
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