Miami écrase Indiana pour rejoindre San Antonio en finale

A l’image d’un Dwyane Wade retrouvé, le Heat possède le cœur d’un champion et l’a prouvé cette nuit, dans le match décisif de sa série face aux Pacers. Malmenés deux jours plus tôt à Indianapolis, les coéquipiers de LeBron James ont survolé ce Game 7, s’octroyant 15 points d’avance dès la première mi-temps pour mieux dérouler en deuxième et s’imposer 99-76. Infranchissables en défense, maîtres de la raquette, les Floridiens ont tout mis en œuvre afin de ne jamais être inquiétés par la bande à Paul George. En parfait maître de cérémonie, King James s’est offert le droit de retrouver les Spurs en finale NBA. Des Spurs qui l’avaient balayé au même stade, il y a 6 ans, à l’époque où LBJ évoluait encore sous les couleurs de Cleveland.

Indiana tient bon, mais gâche des munitions

Comme il l’avait annoncé dès la fin du Game 6, LeBron James s’employait à impliquer ses acolytes Wade et Bosh d’entrée de jeu. Si le résultat s’avérait mitigé, les Pacers, eux, ne parvenaient pas à profiter de la maladresse des locaux, en perdant notamment 9 ballons dans le seul premier quart. Néanmoins, Indiana parvenait à faire la course en tête. Alors que Chris Bosh (1/8 au tir pour débuter), s’empalait sur la défense jaune et bleue, West empilait deux dunks, et Paul George sanctionnait la tentative de flopping de Chalmers en plantant un premier 3-points et en mettant ses coéquipiers sur la bonne voie (19-21).

Allen prend feu, Paul George prend froid

En 2e quart, King James reprenait les choses en main, laissant le jeu venir à lui, et punissant chaque faute en se montrant impeccable au lancer-franc. En plus de maintenir Paul George (1/6 au tir à la pause) en défense, LBJ trouvait aussi le moyen de trouver et lancer enfin Ray Allen dans cette série, avec deux 3-points qui faisaient un bien fou aux troupes floridiennes. Sam Young, lui, signait son entrée par un air-ball qui se terminait en alley-oop en haute altitude entre Cole et James, tout ce que pouvait espérer le Heat qui créait le premier écart du match (33-27). De retour avec Wade sur le parquet, Chris Bosh trouvait enfin la mire en scorant deux paniers de suite, dont un 3 points en tête de raquette sur une passe de Allen qui mettait le Heat à +10 (39-29).

D-Wade sur tous les fronts

Impeccable défensivement, laissant peu de place à l’improvisation dans les aides et les prises à deux, le Heat déroulait jusqu’à la pause, laissant le soin à Ray Allen, héros malheureux du Game 7 la saison passée en finale de conférence avec Boston, de planter un nouveau missile (44-34). Il fallait un miracle signé Lance Stephenson au buzzer des 24 secondes pour qu’Indiana reste en vie. Hyper actif des deux côtés du parquet et à la hauteur des attentes, D-Wade allait provoquer la 3e faute de Roy Hibbert, très bien défendu jusque là, avant de conclure la mi-temps d’un floater qui offrait 15 longueurs d’avance au champion en titre (52-37).

Hibbert jette l’éponge en premier

Le meneur George Hill, natif d’Indianapolis, tentait bien d’insuffler une nouvelle dynamique au sein de son équipe dès le retour des vestiaires, bien aidé par l’adresse de West. Mais l’écart ne descendait plus en dessous des 12 points. Au contraire, LeBron James, qui scorait son premier 3 points, et toujours irréprochable depuis la ligne de réparation, et surtout Dwyane Wade, transfiguré, menaient sans trembler le Heat vers la finale NBA. Non content d’aller chercher de précieux rebonds offensifs, et de conclure près du cercle, «Flash » parvenait à nouveau à faire vaciller Hibbert, auteur d’une 4e faute, puis d’une 5e, en attaque, pour s’être trop appuyé sur Bosh lors d’une prise de position au poste bas. C’en était trop pour les Pacers, qui craquaient toute de suite derrière sur une nouvelle connexion entre James et Wade (72-53), forçant un temps mort aux allures d’abdication.

Pari réussi pour LBJ

Sanctionné pour une 5e faute à une seconde de la fin du 3e quart, Paul George rejoignait finalement le banc à 7 minutes du terme pour une poussette appuyée sur Andersen. Une triste fin pour la révélation de ces Play-offs 2013 à l’Est qui a porté les Pacers pendant sa campagne printanière. De leur côté, les Floridiens, portés par leur public et par un James de gala, se dirigeaient plus que jamais vers une nuit de folie. L’écart grimpait jusqu’à + 26, alors que Frank Vogel faisait participer tout le monde aux dernières minutes de la saison d’Indiana. Sorti à 5 minutes de la fin sous les acclamations de l’American Airlines Arena, et salué par David Beckham en personne, LeBron James (32 pts, 8 rbds, 4 pds) pouvait savourer. Impressionnant de lucidité, le quadruple MVP de la saison n’a pas tremblé, et a réussi à remobiliser un collectif mis à rude épreuve ces deux dernières semaines.

Presque sans regrets, tant le Heat a dominé son sujet dans ce Game 7, les Pacers s’inclinaient 99-76 avec le sentiment d’avoir franchi un cap comparé à la saison dernière. Mais il en faudra plus pour bouger le champion en titre et ses Three Amigos, qui retrouvent la finale NBA pour la 3e saison consécutive. Les deux meilleures équipes de ces trois dernières années se retrouveront dès jeudi pour une opposition de styles que toute la NBA attendait avec impatience !

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