Indiana corrige Miami pour arracher une 7e manche

Dos au mur, dans leur salle, les Pacers n’ont pas craqué, réussissant là où ils avaient échoué la saison passée en demi-finale de conférence, en forçant un 7e match en Floride. Oubliés les Three Amigos du Heat, cette nuit, c’est le big Three d’Indiana Hill, George et Hibbert qui a envoyé un signal fort au champion titre, impuissant après la pause et corrigé 91-77. Toujours dans l’attente du réveil de Chris Bosh et Dwyane Wade, Miami s’est d’abord appuyé sur une insolente adresse extérieure, avant de craquer au retour des vestiaires face à la pression des locaux dans la raquette symbolisée par les 53 rebonds gobés par les Pacers. Le duel entre Paul George et LeBron James a encore atteint des sommets. Il faudra attendre lundi soir pour savoir lequel des deux ailiers superstars emmènera son équipe en finale NBA.

Wade et Bosh portés disparus

Les visages désabusés de Haslem, Wade, James et même Zo Mourning dans les dernières minutes de ce Game 6 ne faisaient que confirmer la tendance : le Heat a terriblement souffert cette nuit dans l’antre des Pacers. Sans Chris Andersen aka mister 15/15, Miami s’attendait à vivre une soirée compliquée. Mais ce qu’attendait surtout Erik Spoelstra, c’était le réveil de ses lieutenants, Bosh et Wade, qui sont une fois encore passés complètement à côté. Avec un apport inexistant en attaque (Bosh 1/8 au tir et Wade à 3/11), et le minimum syndical en défense, la franchise de Pat Riley ne pouvait rien espérer. Au delà des pépins physiques de feu « Flash », Miami ne pourra pas éternellement se reposer sur King James, et doit pouvoir compter sur son trio infernal afin de créer des espaces pour ses role players.

LeBron l’illusionniste

Pendant une mi-temps, le Heat aura tenu la cadence. Chacun dans leur style, Paul George et Roy Hibbert faisaient leur chantier habituel (13 pts chacun à 6/11), alors que David West, également diminué par un début de grippe, se montrait plus maladroit (0/7). En parfait maestro, LBJ montrait pourtant la voie à suivre, en décalant une première fois Chalmers à 3 points, avant de planter deux paniers longue distance en réponse au dunk rageur de George sur la truffe de Bosh (18-20). Cole poursuivait le festival pour offrir 4 longueurs d’avance au Heat, alors à 6/6 derrière la ligne fatidique (19-23).

Cole et Allen à point nommé

L’adresse allait logiquement finir par fuir Miami, qui débutait la 2e période à 1/9 au shoot, pour prendre un 10-0 dans les dents(31-25). Étrangement, Indiana perdait ensuite en lucidité, et n’arrivait pas à tirer profit de l’absence de James sur le parquet pour enfoncer le clou. Au contraire, à vouloir faire le show, et postériser tout ce qui bouge, Young, West et George, laissaient Norris Cole et Ray Allen refaire le retard du Heat sur un 11-2 (33-36). Pour sa présence au rebond offensif et en défense, le joker Joel Anthony apportait sa pierre à l’édifice. En bâchant George avant la sirène, il permettait au Heat de rentrer aux vestiaires avec l’avantage au score, acquis grâce à un dernier dunk de James en transition (39-40).

Hill au départ, Hibbert à l’arrivée

Maître du 3e quart lors des dernières confrontations, Miami s’est complètement troué cette fois. James un peu maladroit, Bosh et Wade toujours à la rue, et c’est toute l’équipe floridienne qui se retrouvait à la ramasse, incapable de scorer pendant plus de 4 minutes au cours desquelles elle mangeait un 12-0. Car dans le camp d’en face, le métronome George Hill se rattrapait quant à lui de ses absences du game 5, en collant un 3 points puis un floater qui inaugurait la boucherie annoncée. Alors que Wade et Chalmers manquaient le plus facile près du cercle, LBJ mis à toutes les sauces se retrouvait même sur les genoux du Shaq en voulant sauver la possession et l’honneur de ses coéquipiers par la même occasion. A-17 à 20 secondes de la fin du 3e quart (68-51), le Heat sauvait encore les meubles grâce à LeBron James, qui anticipait la remise en jeu de West pour inscrire 4 points en 2 secondes.

Paul George porte le coup de grâce

Avec les armes du désespoir, et Mike Miller en l’occurrence, Erik Spoelstra réussissait à faire douter Indiana quelques instants. Les deux bombes coup sur coup de l’ancien sniper de Memphis ramenait le Heat à 70-64, mais Cole, pourtant ouvert, ne réussissait pas à l’imiter. LBJ en mode déménageur ramenait ensuite Miami à -4, mettant au passage Ian Mahinmi sur les fesses (72-68), mais là encore, Paul George ouvert en tête de raquette, profitait de la prise à deux sur Hibbert pour dégainer à 3 points. Un bol d’air qui allait suffire à Indiana pour enfoncer le clou. Sorti de ses gonds sur une faute offensive sifflée par les arbitres, LeBron James s’inclinait cette fois face à son disciple qui, d’un nouveau 3 points, et d’un caviar pour un dunk facile de Lance Stephenson, clôturait le spectacle avec la manière.

La faillite de Bosh et Wade, et la pression du match 7, autant d’éléments que les Floridiens vont devoir maîtriser lundi soir à domicile.

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