Quand Hibbert déroule, New York dérouille

Les Knicks vont devoir se lever tôt s’ils ambitionnent de faire un coup sur le parquet de l’une des meilleures défenses du pays. Cette nuit, Indiana a tenu New-York à 71 points afin de s’octroyer le Game 3 et reprendre l’avantage dans cette série (82-71). Symbole du naufrage offensif dans lequel se sont retrouvés les troupes de Mike Woodson, les 7 dernières tentatives ratées de Carmelo Anthony. Melo s’est coltiné un Paul George tout aussi maladroit en attaque (4/17), mais insatiable en défense (5 interceptions). Côté Pacers, le héros du soir s’appelle Roy Hibbert. Comme lors du Game 1, le pivot d’Indiana a dominé son sujet face à Chandler et Martin. Métamorphosé depuis 2 mois, Hibbert pèse de plus en plus dans la peinture adverse, et répond parfaitement aux attentes de coach Vogel.

Roy « Diesel »

Imperturbable, une heure avant le coup d’envoi de ce 3e duel face aux Knicks, Hibbert répète ses gammes. De longues minutes à travailler la même gestuelle, son hook main gauche en particulier, une arme dont il se servira à maintes reprises et à bon escient. Fantomatique en début de saison, trop timide à noël, le grand Roy a tardé à retrouver le niveau qu’on pouvait attendre d’un pivot de son envergure, et avec de telles mains. Petit à petit, il a pourtant remonté la pente, et pris progressivement le jeu à son compte au printemps. Et là, à l’image d’un feu Shaq (qui revendiquait ce mode de fonctionnement), Hibbert donne enfin sa pleine mesure. Un diesel en puissance qui a encore confirmé son regain de forme cette nuit, signant un nouveau double double (24 pts, 12 rbds), pour offrir la victoire à des Pacers pourtant en panne d’adresse.

Un coup pour rien

Il n’y a guère eu que George Hill pour l’aider à alimenter le scoring. Dans son jardin, en tête de raquette, l’ancien Spur a trouvé la mire en début de première et de deuxième mi-temps pour lancer Indiana. Encore pris dans les fautes, David West n’a pas pu avoir son rendement habituel. Le combat est rude, mais les Pacers tiennent la corde, même si New York sauve les apparence en concluant la première mi-temps par un 9-2 (36-33).

Le Stoud’ retarde l’échéance

Ralenti dans sa marche en avant, Indiana parvenait à maintenir le cap grâce à sa défense de fer, et profitait des nombreuses claquettes de Hibbert toujours bien placé, pour créer un nouvel écart (51-44). Coupable de deux accrochages jugés illicites sur des prises de positions dans la peinture avec West puis Hibbert, Melo devait retourner prématurément sur le banc pour 4 fautes. Mais la encore, New-York parvenait à sauver les meubles, grâce au revenant Amar’e Stoudemire, auteur d’un 3 points au buzzer du 3e quart-temps (62-53).

Roy sort son left hook, Melo son casse-croûte

Le dernier rush sera finalement le bon pour Indiana. Toujours aidés par Hibbert, précieux dans son placement au rebond offensif, et au « gogo gadget au lefty hook » diablement efficace, les Pacers trouvaient cette fois en Augustin puis Hill le moyen de mettre les Knicks à genou, sur deux missilbes à 3 points (80-64). Malmené par George, secoué par West, Hibbert et Hansbrough, Carmelo Anthony aura vécu une fin de match cauchemardesque. Après avoir débuté de manière plus qu’honorable, Melo terminera la rencontre usé, et désabusé par cette défense jaune et blanche qui ne laisse aucune place à l’improvisation, et encore mois à l’isolation en 1 contre 1 (0/7 au tir en fin de match).

L’orgie offensive du Game 2 dans un Madison Square Garden est désormais bien loin. Cette nuit, Indiana n’a jamais douté, ou plutôt, n’a jamais été inquiété par les Knicks. Ces derniers devront mettre bien plus de cœur à l’ouvrage lors du prochain match s’ils veulent éviter de se retrouver dos au mur avant le retour au MSG.

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