[Power rankings] Laisse pas traîner Memphis

Au contraire de la course au MVP, qui est hebdomadaire, nous avons choisi de vous présenter un bilan mensuel pour le bilan par équipes. Aux Etats-Unis, on appelle ça les « power rankings », et ce Top 10 ne tient pas forcément compte du vrai classement.

Ce n’est que le début de saison et on évitera évidemment de tirer des conclusions définitives mais plusieurs tendances se dégagent.

Il y a les confirmations de l’an dernier, comme les finalistes Miami et Oklahoma City, mais aussi San Antonio. Pour leur part, les franchises de New York, les Knicks et les Nets, ainsi que Memphis meilleure équipe actuelle de la NBA, semblent avoir franchi un palier.

Enfin, les bonnes surprises que sont les Warriors, les Bobcats ou les Bucks. Au contraire des Lakers, des Pacers, des Celtics qui ne décollent pas.

1 – Memphis (12-2)

Meilleur bilan de la ligue, les Grizzlies pratiquent aussi l’un des, sinon le plus beau basket de la NBA. Libérés des blessures, ils jouent bien, sont cohérents et le secteur intérieur est dominant à l’image de Zach Randolph, énorme au rebond. On retiendra les 3 victoires de suite contre Miami, Oklahoma et New York en une semaine. Une très belle performance avec une défense exceptionnelle, la seconde la NBA.

2 – Miami (11-3)

Le Heat possède la seconde meilleure attaque de la NBA avec plus de 104 pts par match. Avec un style encore plus direct, un run-and-gun plus puissant, Miami n’a jamais semblé aussi fort en attaque. Ray Allen a déjà rendu de grands services dans le money-time (contre Denver et San Antonio) et James est toujours aussi monstrueux, sans réellement forcer. Seul point noir, les 3 (lourdes) défaites contre New York, Memphis et les Clippers, soit 3 candidats au titre.

3 – New York (11-4)

L’équipe la plus médiatisée de ce début de saison pour de multiples raisons. Déjà la surprise de voir les Knicks à ce niveau. Le basket des Knicks est basé sur la défense, le jeu en pick-and-roll et les shoots à 3 pts. Ensuite, les meneurs, Raymond Felton, Jason Kidd et Pablo Prigioni, apportent de intelligence au jeu des Knicks. Enfin, Carmelo Anthony qui évolue à un niveau de MVP et montre une envie en défense inédite.

4 – Brooklyn (11-4)

La grosse surprise. Avant la saison, on savait l’effectif impressionnant et solide mais encore fallait-il le prouver sur le terrain. Meilleure défense de la NBA (90.7 pts encaissés), les Nets ont trouvé une base avec Avery Johnson. Malgré un Deron Williams pas au mieux avec son adresse, Brooklyn a déjà tapé deux fois Boston, les Knicks et les Clippers. Si souvent, le jeu est trop porté vers l’extérieur, les Nets ont de vrais soldats comme Gerald Wallace ou Reggie Evans pour faire le sale boulot. Les semaines vont s’accumuler, les Nets vont progresser et probablement devenir l’équipe que personne ne voudra affronter en playoffs.

5 – Oklahoma City (13-4)

C’était l’une des inconnues du début de saison : Kevin Martin avait-il les qualités pour remplacer James Harden ? Intégration réussie car Martin est à 15.8 pts, (49 % à 3 pts) et le Thunder tourne bien, surtout en attaque avec plus de 105 pts par match. Kevin Durant est plus complet et Russell Westbrook n’a jamais été aussi propre dans son jeu (8.6 pds contre 3 ballons perdus). Oklahoma City est donc toujours un des gros favoris pour le titre à l’Ouest.

6 – San Antonio (13-4)

La polémique sur Gregg Popovich lors du match contre le Heat a fait oublier l’essentiel : avec une équipe B, les Spurs ont failli faire tomber le champion en titre ! Le collectif des Spurs est toujours aussi performant, Tony Parker avec. Tim Duncan n’a jamais été aussi fort depuis presque 5 ans. Profitant d’un road trip à l’Est pour engranger les victoires, les Spurs ont en revanche chuté contre les cadors comme les Clippers, deux fois, et les Knicks. Voilà pourquoi nous ne les mettons que 6e.

7 – Los Angeles Clippers (9-6)

Les quatre défaites de suite ont plongé les Clippers en crise. Non pas que les défaites contre OKC ou Brooklyn soient anormales, mais celles contre Atlanta et New Orleans oui. Il faut ajouter les deux revers en début de saison contre Golden State et Cleveland et cela ne rassure pas de perdre contre des équipes plus faibles. Ils ont pourtant battu les Lakers, les Spurs, le Heat et Memphis. Les Clippers manquent donc de constance et ils pourraient être beaucoup plus haut dans le classement en étant plus concentrés.

8 – Golden State (9-6)

Privés d’Andrew Bogut depuis le 5ème match, les Warriors ne semblent pas souffrir de l’absence de leur pivot. L’ensemble est plutôt bon surtout à l’extérieur, avec l’apport de Klay Thompson, la progression du rookie Harrison Barnes et le retour en forme de Stephen Curry. David Lee fait son maximum à l’intérieur et les Warriors, après 7 matches compliqués, ont trouvé un rythme de croisière même s’ils sont logiquement encore courts pour battre les grosses écuries.

9 – Atlanta (9-5)

Discrètement, les Hawks avait réussi la meilleure série (en cours) de victoires de la NBA, avant la défaite contre Cleveland, avec 6 succès de rang. Solides en défense, 4èmes de la ligue, les Hawks ont retrouvé un Al Horford très en forme et un jeu plus collectif qu’avec Joe Johnson. Josh Smith n’est pas encore à son meilleur niveau, ce qui peut être jugé rassurant pour la suite car avec un vrai Smith, les Hawks pourraient devenir plus dangereux encore.

10 – Philadelphie (10-6)

L’équipe de série par excellence. Quand les Sixers gagnent, c’est minimum 3 matches de suite, mais quand ils perdent c’est aussi 2 défaites de suite. Une victoire en ouverture puis 3 cycle de victoires et défaites, cela donne bien un bilan plutôt flatteur de 10 victoires et 6 défaites. Comme Andrew Bynum n’est pas là et que son retour est de plus en plus énigmatique, les Sixers jouent les idées claires et libres : ce qui est pris n’est plus à prendre, en attendant un éventuel retour du pivot. L’ancien Laker absent, c’est Jrue Holiday qui a pris les commandes de la maison Sixers, évoluant à un niveau All-Star (18.2 et 9.4 pds).