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Décès de la légende des Lakers, Elgin Baylor (1934-2021)

Les Lakers sont à nouveau endeuillés avec l’annonce du décès d’Elgin Baylor, l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. Jamais titré, il a disputé huit finales NBA !

Les Lakers viennent d’annoncer la décès d’Elgin Baylor, qui s’est éteint à 86 ans de mort naturelle. Dans la liste des meilleurs joueurs de l’histoire à ne jamais avoir été champion NBA, l’ancien scoreur de Los Angeles apparaît tout en haut aux côtés d’un Karl Malone, d’un Steve Nash, d’un Pat Ewing ou encore d’un Reggie Miller.

Et pour cause, Elgin Baylor a révolutionné le basket, au point qu’on estime qu’il était Michael Jordan avant Michael Jordan… Ailier aussi élégant qu’aérien, il a été le premier grand dunkeur de l’histoire de la NBA. Le premier à réellement jouer au-dessus des autres. Un joueur complet avec des lignes de statistiques énormes, mais qui est resté dans l’histoire comme le plus grand perdant de tous les temps.

Individuellement, il n’a jamais remporté de trophée de MVP, et collectivement, il a disputé 8 finales, toutes perdues… Pire, c’est l’année de sa retraite que son équipe remportera le titre !

Déjà dominateur très jeune

Né le 16 septembre 1934, Baylor grandit avec deux frères basketteurs et dès le lycée, il s’avère être un joueur dominant, capable de marquer plus de 40 points dans un match ou de marquer 27.6 points de moyenne lors de sa seconde saison avec Phelps High School. Après avoir changé de lycée, il revient affronter Phelps HS en février 1954, et établit un record de 63 points !

En NCAA, il mène Seattle à la finale du Final Four en 1958, mais il débute alors sa longue série de finales perdues en s’inclinant contre Kentucky. Après trois saisons en NCAA et 80 matches joués avec des moyennes exceptionnelles (31.3 points et 19.5 rebonds), il rejoint la NBA et les Minneapolis Lakers le sélectionnent en première place de la Draft.

Quand Elgin Baylor arrive en NBA au début de la saison 1958/59, Bill Russell est le seul à jouer au-dessus du cercle. Wilt Chamberlain n’est pas encore là, et Elgin Baylor va tout changer et surtout les Lakers. « La rumeur voulait que si les Minneapolis Lakers n’avaient pas pu obtenir Elgin, ils auraient coulé. En gros, Elgin a sauvé les Lakers » expliqua récemment Stu Lantz, ancien joueur qui commente les matches des Lakers.

Près de 20 rebonds de moyenne… pour 1m96 !

En 1958, les Lakers n’avaient gagné que 19 matches sur 72 ! Dès sa saison rookie, Elgin Baylor compile 24.9 points et 15 rebonds. Il est logiquement élu rookie de l’année, et les Lakers jouent les Finals contre Boston. Mais les Celtics réalisent le premier « sweep » de l’histoire des Finals.

Viennent ensuite trois saisons pleines, avec des moyennes de points au dessus des 34 points et des performances à couper le souffle. Il marque 71 points (record NBA à l’époque) contre New York en novembre 1960. Et pour sa troisième saison, il réalise son record au rebond avec 19.8 prises par match, alors qu’il ne mesure que 1m96 !

« Personnellement, je veux vous remercier parce que je vous ai pris tellement de moves » lui avait rendu hommage Kobe Bryant. « J’espère que cette génération de basketteurs comprendra que ça ne vient pas de moi ou de Jordan. Mais que ça vient de joueurs comme vous. »

Réserviste à l’armée, il ne joue que le week-end en NBA !

La saison 1961/62 est, sur un plan individuel, la plus exceptionnelle de l’histoire de la NBA. Wilt Chamberlain marque 50.4 points de moyenne et Oscar Roberston réalise un triple-double de moyenne ! Elgin Baylor n’est pas en reste avec 38.3 points, 18.6 rebonds et 4.6 passes en 48 matches joués. On pourrait alors penser que la performance est moins impressionnante, vu qu’elle est effectuée sur seulement 48 matches.

Sauf que si Elgin Baylor n’a joué que 48 matches, c’est tout simplement par ce qu’il était réserviste pour l’armée américaine. Il est à Washington toute la semaine et n’est libre que le week-end. Heureusement pour lui et les Lakers, un nombre important de matches sont joués le samedi et le dimanche. Elgin Baylor ne peut pas s’entraîner et il rejoint seulement ses coéquipiers pour enfiler sa tenue et aller sur le terrain.

Résultat, il joue contre les meilleurs joueurs du monde pendant plusieurs mois sans s’être entraîné une seule fois avec son équipe. Et malgré tout, il compile presque 40 points et 20 rebonds par match ! Encore une fois, il est en Finals, et il réussit même le premier match à 60 points et 20 rebonds de l’histoire des Finals (61 points et 22 rebonds). Mais une nouvelle fois, il perd en finale contre Boston. Pour la petite histoire, c’est Michael Jordan qui lui piquera le record de points en playoffs avec ses 63 points face aux Celtics en 1986.

Les échecs se multiplient

En 1963, Elgin Baylor perd ses troisièmes Finals, encore contre les Celtics de Bill Russell. Joueur très athlétique, il sollicite beaucoup ses genoux et à partir de la saison 1963/64, ils commencent à le faire souffrir. Il va alors manquer plusieurs matches et devenir moins aérien.

Malgré ces petits soucis physiques, entre 1965 et 1970, les Lakers jouent cinq Finals dont quatre contre Boston et une contre New York. Pour à chaque fois le même résultat : une défaite. Et ce malgré l’arrivée de Wilt Chamberlain en 1968, le meilleur joueur du monde, et la présence de Jerry West.

Trop gêné par son genou, Elgin Baylor prend finalement sa retraite à 37 ans après neuf matches en début de la saison 1971/72. Il avait déjà seulement disputé deux matches en 1970/71.

Comble de l’ironie, les Lakers vont alors enchaîner 33 victoires de suite (record NBA) et remporter le titre en mai 1972 contre New York. Sans lui…

Il devient coach au Jazz puis dirigeant aux Clippers

Deux ans après avoir pris sa retraite, Elgin Baylor devient assistant coach pour les New Orleans Jazz. En 1976, il devient head coach, mais les résultats ne suivent pas. Son bilan est plus que moyen, 86 victoires pour 135 défaites (39 % de victoires) et aucune participation en playoffs. Il démissionne après la saison 1978/79.

Le 15 avril 1986, il devient le vice-président des Clippers de Los Angeles. Sa première saison est certes ponctuée par un bilan de 12-70 mais les progrès arrivent par la suite. Les Clippers participent aux playoffs en 1992 pour la première fois en 16 ans. En 1993, les playoffs sont encore au rendez-vous.

Au final, il va rester 22 ans à la tête des Clippers avec en point d’orgue, la saison 2005/06 où les Clippers jouent le Game 7 de la demi-finale de conférence contre Phœnix. Il est alors élu meilleur dirigeant de l’année. L’aventure se termine en 2008 après 607 victoires et 1153 défaites et surtout un procès contre Donald Sterling, le propriétaire des Clippers, qu’il perdra.

Une légende du jeu

En 1996, pour les 50 ans de la NBA, il est naturellement élu parmi les 50 meilleurs joueurs de l’histoire. Dix fois sélectionné dans la All-NBA First Team et 11 fois All Star, il a marqué les années 60 de son empreinte. Comme Wilt Chamberlain, il est malheureusement tombé à l’époque des Celtics de Bill Russell.

Considéré comme l’un des meilleurs ailiers de l’histoire de la NBA, il trône au Hall of Fame depuis 1977 et son numéro 22 flotte au dessus du parquet de Staples Center. Mieux encore, il a depuis avril 2018 sa statue devant la salle. Le tout sans gagner le moindre titre, et ça démontre à quel point il a marqué l’histoire de la franchise.

Stats en carrière : 27.4 points, 13.5 rebonds, 4.3 passes en 846 matches.

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