[Preview 2012/13] Numéro 23 – Phoenix Suns • Basket USA

A partir du 3 septembre et jusqu’au début de la présaison, Basket USA vous propose ses previews pour la saison régulière. Cette année, nous avons décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place.

Pour cette 23ème place, il y a eu quelques échanges et débats, et finalement on a choisi des Suns en pleine reconstruction. Ils rêvaient d’Eric Gordon, puis de OJ Mayo. Ils iront finalement au combat avec Goran Dragic, Michael Beasley et Luis Scola.

ETAT DES LIEUX

Arrivé à un bilan tout juste équilibré la saison passée (33-33), Phoenix a clairement marqué le pas. Trop justes pour se qualifier en playoffs, les Suns devaient prendre une décision importante : se débarrasser pour de bon de Steve Nash et des vains espoirs de succès de l’école run & gun créée par D’Antoni et relayée par Alvin Gentry.

Exit donc l’ancien double MVP parti à l’ennemi angelino. Exit aussi pour Grant Hill lui aussi parti à LA, mais dans l’autre équipe de la ville. Les Suns sont en phase de reconstruction, et qui dit reconstruction dit risque à prendre.

Comme dans toutes les phases de transition, il est une chose de dire que l’on est prêt à tourner la page et il en est une autre complètement différente de pouvoir le faire en réalité. Avec le retour au bercail de Goran Dragic, la relève symbolique est assurée derrière neuf années marquées du sceau de Steve Nash, d’autant que Dragic avait besoin de partir s’aguerrir aux Rockets pour revenir aux Suns dans un rôle plus important.

Dans ses valises, le Slovène ramène avec lui le vétéran argentin, Luis Scola, qui, s’il n’a plus ses jambes de 20 ans, est encore un des tous meilleurs joueurs au poste bas. Son association (très internationale) avec le Marteau polonais Marcin Gortat sera intéressante à voir dans les raquettes. Au poste 3, c’est la tête brûlée Michael Beasley qui débarque et pour lui, le dilemme est simple : soit Phoenix relance complètement sa carrière, soit Beasley tombe définitivement dans la case des ingérables.

Les Suns ont misé sur la première option mais dans le doute, pourront toujours se replier sur Wesley Johnson ou Shannon Brown, respectivement récupéré de Minnesota et prolongé cet été. Alvin Gentry ne repart donc pas complètement de zéro mais avec un effectif largement chamboulé, il faudra certainement une phase d’adaptation pour que les Suns de l’après-Nash retrouvent le zénith.

ARRIVÉES

Kendall Marshall (draft), Goran Dragic, Luis Scola (Rockets), Michael Beasley (Wolves), P.J. Tucker, Jermaine O’Neal (Celtics), Wesley Johnson, Jerome Dyson (Wolves)

DÉPARTS

Steve Nash (Lakers), Aaron Brooks (Kings), Grant Hill (Clippers), Robin Lopez et Hakim Warrick (Hornets), Ronnie Price (Portland)

LE JOUEUR A SUIVRE

Michael Beasley

Pour son troisième club en 5 années en NBA, Michael Beasley est à la croisée des chemins dans sa jeune carrière. Rookie controversé et soumis aux tentations à Miami, Beasley s’était relancé après son échange dans le Minnesota (19 points de moyenne). Mais avec l’ère Rubio, les frasques extra-sportives de l’ancien gaucher de Kansas lui ont coûté sa place chez les Wolves.

Dans le cas de Beasley, le niveau de talent n’est pas véritablement en question. Non, c’est dans la tête que tout doit se passer. Attendu comme un des leaders de cette nouvelle équipe des Suns, Be Easy devra se racheter une conduite et montrer le bon exemple sur et en-dehors du parquet. Aussi bien pour Phoenix que pour Beasley, c’est un pari où les deux parties ont tout à gagner.

LE CINQ PROBABLE

Goran Dragic – Jared Dudley – Michael Beasley – Luis Scola – Marcin Gortat

LE BANC

Shannon Brown, Channing Frye, Wesley Johnson, Kendall Marshall, Markieff Morris, Jermaine O’Neal, Sebastian Telfair, PJ Tucker.

MASSE SALARIALE

56 millions de dollars (24e sur 30)

OBJECTIF

Durant une décennie quasiment, les Suns ont joué leur basket ultra-offensif, avec de la course, des tirs en première intention et du spectacle plein les mirettes. Sous la férule de coach Gentry, la défense avait (vainement) essayé de se faire sa place au soleil. Désormais doté d’un effectif en mesure de répondre à ses attentes défensives, Gentry aura la lourde tâche de créer une cohésion collective. Avec Gortat tout près du niveau All Star, Scola toujours aussi solide, Beasley en électron libre et la base arrière Dragic – Brown, les Suns version 2012-13 peuvent prétendre à un rôle de poil à gratter de la conférence Ouest. A condition que les pièces de ce puzzle improbable s’emboîtent parfaitement.