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New Jersey Nets 2002, le chef-d’œuvre oublié (2ème partie)

Il y a 10 ans, Jason Kidd réveillait une équipe de New Jersey donnée pour cliniquement morte avec une parfaite utilisation de la « Princeton offense ».

Cette démonstration de basket collectif mena les Nets deux années de suite en Finales NBA, en 2002 et 2003. Face aux Lakers de Shaq et Kobe, en 2002, le trio Kidd-Jefferson-Martin toucha ses limites.

Retour sur une épopée malheureusement reléguée aux oubliettes.

 

1ère partie

La blague a fait le tour des Meadowlands et il faut dire qu’elle était bonne. Keith Van Horn se serait proposé pour conduire Stephon Marbury à l’aéroport afin d’attraper un vol direct pour Phoenix. L’ex-starlette de la fac d’Utah en avait plus que marre des états d’âme et des caprices du meneur new-yorkais. Encore fallait-il lui trouver un remplaçant convenable. Chez les Nets, Kidd a fait beaucoup mieux que prendre la suite : il a quasiment redéfini le concept même de franchise player. Ce n’est pas seulement le joueur le plus important de son équipe. C’est un alchimiste capable de transformer le plomb en or. Ce transfert chez les Nets, qui rappelle un peu celui de Chris Webber chez les Kings en 1998 (et auquel celui de Deron Williams l’an passé ressemble beaucoup), avait tout d’un voyage au bout de l’enfer. Au lieu de ça, New Jersey frappera aux portes du paradis.

A 28 ans, Jason est plus que jamais un leader, sur le parquet comme en dehors. En deux games de présaison, le ton a été donné. Kidd n’hésite pas à l’ouvrir pour recadrer les uns et les autres. L’arrivée du meilleur passeur de la Ligue depuis trois saisons provoque un véritable électrochoc. Sur un mois, l’ancien point guard des Suns signe 6 double-doubles en points et en passes décisives. Il est élu Joueur du mois de novembre 2001 à l’Est. Ça ne pouvait pas mieux démarrer pour une équipe de New Jersey qui retrouve le vrai Keith Van Horn (14.8 sur 81 matches) après trois années de galère (32 matches loupés l’exercice précédent). Le cinq de départ est complété par l’arrière shooteur Kerry Kittles, qui a loupé toute l’année 2000-01 après être passé une quatrième fois sur la table d’opération, le 1er choix de draft 2000 Kenyon Martin et le Canadien Todd MacCulloch, pivot lourdaud signé pour 34 millions de dollars.

« Nous avons assez de talent pour faire du bruit », avait prévenu Kidd.

Son coach tempéra.

« Il n’y a rien de fait non plus. Lorsque Jason est dans un jour moins bon, c’est toute l’équipe qui trinque. »

« Kidd donne une autre dimension à cette équipe »

Sans Kidd, les Nets sont une bande de kids livrés à eux-mêmes. Derrière Jason et si l’on de met de côté les role players comme l’intérieur blanc Aaron Williams (30 piges), Kittles (27 ans) est le joueur le plus âgé du boys band. On l’a dit dans la première partie de cette rétro, trois rookies se sont invités au bal : Brandon Armstrong, Jason Collins et Richard Jefferson. Kidd n’a pas d’autre choix que de donner de la voix. Il reste sur cinq participations consécutives aux playoffs et ne peut plus se passer de sa friandise.

« Jason est un très grand professionnel qui donne une autre dimension à cette équipe », résume Byron Scott. « C’est ce dont elle avait le plus besoin. Nous sommes plus sérieux et compétitifs que les années passées. »

« On a perdu notre étiquette de losers », surenchérit Todd MacCulloch.

« J’ai un bon feeling avec ce groupe », confie Kidd. « La clé de notre succès, c’est la jeunesse et la complémentarité de l’équipe. Avec ce type de joueurs, tu peux pratiquer un basket fun et nourrir de vraies ambitions. »

Au bout de la route, il y a donc un record de victoires historique pour la franchise (52), le titre de la division Atlantic et la pole position dans la Conférence Est.

« C’est comme si on avait décroché 52 wins dans une loterie », résume joliment le coach des Nets, quand même un peu agacé par le peu de crédit accordé à ses poulains.

Le transfuge de l’Arizona et les trois K (Kenyon, Keith, Kerry) ont permis à New Jersey d’avoir une bonne balance entre la défense (91.8 pts encaissés par match, 9e NBA) et l’attaque (13e NBA, 96.2 pts inscrits dont plus de la moitié fournie par le quatuor vedette). Avec 33 victoires à domicile dont deux séries de 13 en février et mars, la troupe de Byron Scott ne s’est pas fait marcher sur les pieds chez elle. C’était l’une des plus grosses faiblesses de la franchise par le passé.

« Si tu ne te fais pas respecter chez toi, comme veux-tu qu’un adversaire que tu rencontres au moins deux fois par saison te respecte chez lui ? », demande le coach.

Les trois K sont des cas sociaux

Les dilettantes du New Jersey sont devenus des hard workers. Fée penchée sur le berceau des Nets, Kidd a posté un total de 42 double-doubles pour agrémenter ses 14.7 points, 7.3 rebonds et 9.9 passes de moyenne. Les chiffres ne disent pas tout ce qu’il a apporté du terrain aux vestiaires. C’est évidemment le joueur qui a réussi le plus de triple-doubles dans la Ligue cette saison-là (8). Durant les sept premières années de sa carrière, le Californien n’a jamais réussi à passer le second tour des playoffs. Il vise au minimum la finale de Conférence Est.

Les trois K sont des cas sociaux. La guigne a flingué le talent d’un Kerry Kittles. Le swingman formé à Villanova ne retrouva jamais le niveau qui était le sien lors de sa saison sophomore (17.2 pts en 1997-98). En 2002, il rapporte 13.4 points par rencontre. Kenyon Martin joue sans cesse sous adrénaline. Cette année-là, l’ailier fort sophomore décroche le record de fautes flagrantes (13). Keith Van Horn, quant à lui, est un ailier surdoué… et terriblement énervant. On sait le small forward des Nets hyper talentueux. Mais il semble jouer au basket en se pinçant le nez et son allure maniérée – physique de danseuse, look rétro, touche snob – donne encore plus envie de lui filer des baffes. Au moins, il a trouvé en Kidd le complice que Stephon Marbury n’aura jamais été. Deuxième meilleur marqueur de son équipe (14.8 pts, 7.5 rbds, 2 pds), « KVH » est un précieux régulateur pour le collectif.

Au 1er tour des playoffs, joué en cinq manches, les Nets affrontent les Pacers, emmenés par le trio Reggie Miller-Jalen Rose-Jermaine O’Neal (les deux premiers ont été finalistes NBA deux printemps plus tôt). Les deux formations ne se sont jamais affrontées en playoffs. Leur dernier duel remonte à 1972 : en Finales ABA, les Pacers l’avaient emporté 4-2. Surpris chez lui dans le Game 1 (89-83), New Jersey doit batailler jusqu’au bout de la cinquième manche (120-109), devant une salle comble, pour remporter sa série.

Ce Game 5 gagné en double overtime est passé à la postérité grâce au formidable numéro de Reggie Miller. A 5 minutes de la fin du temps réglementaire, les Nets sont encore à +9. Miller envoie le match en prolongation au buzzer avec un shoot tenté, dans la précipitation, depuis la planète Mars. 99-99. A 3.1 secondes de la fin de l’overtime, c’est encore lui qui arrache 5 minutes supplémentaires en allant dunker (pas vraiment sa spécialité) sur Aaron Williams, avec Kenyon Martin sur son passage.

A suivre…

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