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Face aux Lakers, le « dragon » Rudy Gobert a fait parler la poudre

NBA – Critiqué et moqué depuis toujours, Rudy Gobert se sert des critiques pour « devenir plus mature et plus fort ». En quête d’un premier titre, l’ancien pivot du Jazz a signé un énorme match face aux Lakers (27 points et 24 rebonds) pour envoyer les Wolves au deuxième tour des playoffs.

Rudy Gobert avec les WolvesDans les coursives de la Crypto.com Arena de Los Angeles, les scènes de liesse se multiplient du côté de Minnesota, qui a battu les Lakers pour se hisser à nouveau en demi-finale de conférence. Sourire jusqu’aux oreilles, Anthony Edwards ne peut s’empêcher de lâcher un chambreur « Wolves in 5 » et de laisser exprimer son allégresse, avant de s’engouffrer dans son vestiaire.

Quelques minutes plus tôt, Rudy Gobert était, lui, rentré dans sa tanière, avec un style beaucoup plus sobre et sans esbroufe, checkant au passage Jonathan Mesmacque, l’un des deux Français – avec Max Lefèvre – du staff des Wolves.

« C’était un dragon. Le dragon de Game of Thrones », s’esclaffe Anthony Edwards, les yeux écarquillés face à la feuille de stats et aux 24 rebonds captés par le Français. « Il a tout simplement été phénoménal ! »

Une performance à la Shaquille O’Neal

Phénoménal, l’adjectif est bien choisi tant l’ancien pivot du Jazz a roulé sur une raquette des Lakers, dépeuplée de Jaxson Hayes et de tout poste 5, laissant le champ libre au Français.

Moqué par les fans des Angelinos tout au long de la série et peu servi en attaque, Rudy Gobert a répondu en livrant l’une des prestations les plus abouties de sa carrière, « le match de sa vie », pour son adversaire malheureux, Markieff Morris.

Sa ligne de stats et son impact sont tout aussi vertigineux que ses 2m16 : 27 points à 12 sur 15 aux tirs et 24 rebonds en 39 minutes. Il faut remonter à Shaquille O’Neal, lors des Finals 2004, pour trouver trace d’un joueur à plus de 25 points à 75% de réussite au tir ou plus et 20 rebonds dans un match de playoffs !

>> À lire : Rudy Gobert après le Game 2 : « On s’est parfois laissé distraire »

Il a profité des choix défensifs des Lakers, plus agressifs sur le ballon, pour enchaîner les « pick and roll » et martyriser les arceaux. « Je savais qu’il y aurait un match qui me serait plus favorable et qu’il faudrait être à la hauteur » explique Rudy Gobert, qui cumulait jusque-là 14 points et 27 rebonds sur les quatre premières rencontres. « Sur les derniers matchs, j’avais de bonnes positions mais le ballon rebondissait à l’opposé. J’ai senti pendant cette série que c’était de plus en plus dur pour les Lakers de me contenir au rebond. »

Sorti à 40 secondes du terme après avoir gratté un 15e rebond défensif, « Gobzilla » venait de parachever un chef-d’œuvre, sans vraiment le savoir – assurant n’avoir « aucune idée [précise] de ses stats jusqu’à la dernière minute ».

« Mais je vis pour ces moments. Affronter les meilleurs joueurs du monde, j’adore ça », abonde-t-il. Il assure n’avoir « aucune revanche à prendre », ni envers Luka Doncic, bourreau des Wolves en finale de conférence l’an dernier avec les Mavs, ni envers personne d’autre, concentré uniquement sur le fait de « remporter un titre NBA » mais ses Wolves.

L’hommage de Chris Finch

« Rudy est un gagnant, au plus haut niveau », ajoute l’entraineur des Wolves, Chris Finch. « Il a été le moteur de la victoire. Vous pouvez ne pas aimer qui il est mais quand vous avez ce type de joueur dans un vestiaire, vous comprenez ce qu’est un professionnel et un gagnant. Personne n’est plus heureux pour Rudy que ses coéquipiers en ce moment, surtout Anthony (Edwards). »

Chahuté, critiqué et peu respecté par ses pairs dans la ligue – il a encore été désigné le deuxième joueur le plus surcoté dans un récent sondage de The Athletic  – mais respecté et apprécié par l’ensemble de ses coéquipiers, le quadruple meilleur défenseur de la NBA (2018, 2019, 2021 et 2024) dit « entendre le bruit » et les critiques, tout en reconnaissant que l’adversité et les obstacles qu’il a dû surmonter lui ont permis de « devenir plus mature et plus fort ». 

Son maillot, floqué du numéro 27 en référence à sa Draft par les Nuggets en 2013 avant d’être transféré à Utah, lui rappelle tous les jours le chemin sinueux qu’il a dû prendre pour arriver à ces matchs de playoffs.

« Je n’ai jamais douté de moi », insiste-t-il. « J’écris ma propre histoire : je vais continuer de le faire et quand elle sera finie, je sais que je n’aurai pas de regret. De là où je suis parti, ce n’était pas gagné. »

Des galères constructives

De sa ville natale de Saint-Quentin, dans l’Aisne jusqu’à son immense frustration en finale des Jeux olympiques 2024, où Vincent Collet s’est passé de lui dans le dernier quart-temps.

« Que ce soit les gens qui m’aiment ou les personnes qui me critiquent, c’est positif parce que ça me pousse à être meilleur chaque jour », ajoute Rudy Gobert, qui pourrait faire l’impasse sur le prochain championnat d’Europe (du 27 août au 14 septembre). Le sextuple médaillé en Équipe de France, présent sans discontinuité avec les Bleus depuis sa première campagne en 2014, affirme qu’il « n’a pas changé [son] approche » depuis le tournoi olympique et qu’il « connaît [sa] valeur et [sa] passion pour le sport, la compétition et la gagne ».

Parmi les meilleures défenses de la ligue l’an dernier, les Wolves, aussi, ont toujours cru en leurs valeurs cardinales. En début de saison, Anthony Edwards et sa bande avaient quelque peu perdu leur ADN, avant de le retrouver et d’arracher une 6e place (49 victoires – 33 défaites) directement qualificative pour les playoffs, grâce à neuf victoires sur les onze derniers matchs de saison régulière.

Insistant sur « la résilience individuelle et collective de ce groupe », Rudy Gobert garde la foi et philosophe : « Tout ce qu’on a traversé cette saison est arrivé pour une raison. Peut-être que si on n’avait pas connu ces galères, nous n’aurions pas réussi à passer en playoffs. Ça nous a aidés à grandir. »

De notre envoyé spécial à Los Angeles (Californie). 

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