Pariez en ligne avec Unibet
  • BOS1.43NEW2.5Pariez
  • LOS1.87MIN1.77Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Les blogs de la rédaction

La fin du marché des transferts, illustration de la querelle des Anciens et des Modernes

Par  — 

C’est une étrange opposition de style qui est apparue vers 21h, hier soir. D’un côté, Pat Riley se débarrassait d’une partie de son banc et de deux premiers tours de Draft pour récupérer Goran Dragic. Le « Parrain de South Beach » a toujours pensé qu’on ne construisait pas grâce à la Draft. À ses yeux, le processus est trop aléatoire.

Impossible en effet de savoir à quelle place on pourra choisir, si on pourra mettre la main sur le joueur qu’on veut ou même si celui-ci réussira son adaptation en NBA. Même si Dwyane Wade est arrivé en Floride par la Draft, Pat Riley a donc toujours préféré les échanges ou la free agency pour construire son équipe. Des méthodes plus sûres et qui permettent de mettre la main sur des joueurs dont on connait déjà les forces et les faiblesses en NBA.

Sam Hinkie, un joueur de Yahtzee qui défie le hasard

Quelques minutes plus tard, Sam Hinkie offrait lui Michael Carter-Williams, rookie de l’année en titre, aux Bucks pour récupérer le choix de Draft des Lakers, protégé entre les 1ère et  5e places. On savait que les Sixers n’étaient pas totalement convaincus par leur meneur mais alors que Brett Brown venait de travailler un an et demi avec l’ancien de Syracuse, la méthode paraît brutale.

Le GM des Sixers me fait penser à un joueur de Yahtzee qui tenterait perpétuellement d’obtenir la combinaison idéale (cinq dés identiques). Pour lui, les possibilités intermédiaires ne semblent pas avoir d’intérêt. Philadelphie a estimé que Michael Carter-Williams n’avait pas la carrure d’un franchise player, mieux vaut donc l’échanger pour retenter sa chance à la prochaine loterie.

Avec un peu de chance, Philadelphie pourrait avoir deux choix de Draft dans les six premiers, en juin prochain. Cela devrait lui permettre de récupérer D’Angelo Russell ou Emmanuel Mudiay, deux meneurs au potentiel plus intéressants que Michael Carter-Williams.

Pat Riley ne joue pas aux dés

Reste que leur développement et leur adaptation ne sont pas non plus assurés. Sam Hinkie cherche à déterminer autour de quels joueurs il peut construire une équipe capable de jouer les premiers rôles dans la ligue. Si Michael Carter-Williams n’était pas de ceux-là, Nerlens Noel ne semble lui aussi être qu’un joueur de complément et pas le franchise player dont les Sixers rêvent. Et Joel Embiid ? Le pivot camerounais a le talent mais ses blessures et sa faible expérience du basket (il n’a commencé à jouer qu’à 15 ans) empêchent là aussi toute certitude.

Comme le disait Joel Embiid après l’annonce des trades, les Sixers doivent continuer à croire en leur stratégie, même si elle repose sur beaucoup de hasard et n’offre qu’une récolte lointaine.

https://twitter.com/JoelEmbiid/status/568516289821433859

Le risque, c’est que les joueurs et les coaches se lassent face à ce processus long et incertain. Mais si Pat Riley et Dieu ne jouent pas aux dés, Sam Hinkie a lui bien intention de continuer sa partie. Avec la certitude qu’il gagnera bien un jour.

+ d’articles de Dimitri Kucharczyk :