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Les blogs de la rédaction

Le jour où j’ai enfin aimé LeBron

Par  — 

lebron-james-blogJe n’ai jamais vraiment aimé LeBron. Cela ne veut pas dire pour autant que je ne reconnais pas son talent. LeBron possède des capacités athlétiques hors du commun. Son sens du jeu n’est plus à démontrer et son palmarès à la hauteur de ses qualités. Aussi, je ne doute pas non plus qu’un jour, il fasse probablement partie des 10 meilleurs joueurs de l’histoire de notre sport. Comme je ne remets pas en doute son professionnalisme.

Dans mon premier billet, je vous ai ainsi expliqué comment il avait décidé cet été de perdre du poids afin de s’adapter à la nouvelle nature du jeu et prolonger sa carrière.

J’ai pu également discuter avec des joueurs qui étaient à Cleveland avec lui lors de sa première saison. L’intensité avec laquelle le kid d’Akron se préparait pendant l’intersaison était légendaire. Et dépassait ce que les autres pros du groupe faisaient.

Ne pas aimer le King James ne veut non plus pas dire que je traite à la légère son importance pour la ligue. Qu’elle soit sportive ou économique. Pour tout dire, il est le seul visage avec celui de Kobe que le non-fan de basket peut identifier. Oui, D-Rose, Curry, KD et Melo sont des inconnus ou presque pour l’Américain moyen. Pas Bron qui a réussi à devenir plus grand que sa discipline.

Un succès dont la NBA est devenue dépendante. La preuve ? L’audience de la première semaine de la saison 201-2015 sur TNT. La soirée d’ouverture et son Mavs-Spurs a connu une forte baisse cette année. De 4,4 millions à 2,3.

Pourquoi ? Parce que LeBron ne jouait pas.

Effet contraire pour Cavs-Knicks. Le Homecoming de LeBron a été un carton pour TNT. En augmentation de 111% en comparaison de l’équivalent la saison dernière pour une audience à son sommet à 4,5 millions.

Depuis le lycée, LeBron est un produit marketing

Je n’ai jamais vraiment aimé LeBron. Bien sur tout cela est question de perception. Mon premier papier sur LBJ remonte à sa dernière année de High School. L’année où Sport Illustrated titrait sur The Chosen One, l’élu… Cette hype était largement mise en scène par Nike qui avait enfin trouvé un remplaçant à Michael Jordan. Le gamin a été lancé comme un produit. À coups de pub, d’adjectifs et de comparaisons impossibles. Je crois que c’est mon refus à bouffer du marketing qui m’a d’abord éloigné de la LeBronmania.

Et puis il y avait ce que l’on voyait sur le terrain. Je suis un amoureux du mouvement. La balle doit respirer, passer d’un joueur à l’autre. Et quelles que soient les capacités athlétiques d’un joueur, j’ai du mal avec les “iso”. Ces séquences de jeu où un homme seul oublie qu’il fait partie d’un collectif. À tort ou à raison, c’est la première impression que j’ai eu de LeBron joueur. Aux Cavs, il avait la balle et souvent – même si je grossis le trait- ses quatre partenaires devenaient des spectateurs.

Son passage au Heat n’a pas amélioré la situation. La « Decision » était une injure aux vertus de notre sport. De n’importe quel sport en fait.

Et puis, il y a eu le reste, cette volonté de transformer le basket en spectacle dont, solidement installé au milieu de la scène, James serait le Monsieur Loyal. Miami n’était plus une équipe de basket, c’était un cirque. LeBron et les Heatles… Un show avec danse, claquement de mains et sur le banc, le reste d’une équipe transformée en accessoires uniquement là pour glorifier le talent du patron.

J’ai vécu les défaites face aux Mavs et aux Spurs comme des victoires personnelles. Celles d’un basket qui prônent la fluidité, l’intelligence de jeu, le sacrifice, le travail et la transpiration.

Enfin, il y a eu le “I’m Coming Home », et sa décision cet été de quitter la Floride pour revenir aux Cavs. Et même si cela n’avait pas l’ampleur de The Decision tout cela encore puait le coup de com’.

Pourquoi ne pas dire d’entrée que sa décision avait été prise suite à la défaite contre San Antonio ? Que le King préférait imaginer son avenir entouré de Kyrie Irving et Kevin Love ?

Parce qu’encore une fois la tentation de nous vendre une belle histoire avait pris le dessus. Je n’ai jamais vraiment aimé LeBron.

À bientôt 30 ans, LeBron est devenu humain

Et puis il y a eu le 30 octobre. LE match du retour à la maison. Devenu un hashtag sur Twitter (#LebronHomecoming). Soutenu par une pub réalisée spécialement pour l’occasion par Nike. Une avant-rencontre suivie minute par minute sur ESPN puis sur TNT, comme peut l’être en France un PSG-OM où les caméras de Canal+ et BeIN Sports suivent les joueurs du réveil à l’entrée des vestiaires. Un événement matraqué toute la journée sur les médias sociaux par la NBA.

Non, tout cela n’a rien à voir avec mon changement de perception. Au contraire même. En fait, c’est la performance de LeBron lui-même lors de ce Knicks-Cavs qui m’a fait passer de l’autre côté. Oui, ce sont ses huit balles perdues et sa pitoyable réussite au tir (5 sur 15) qui, ce soir là, m’ont fait enfin aimer LeBron.

Non, je vous promets, il n’y a rien d’ironique. Pétrifié par l’enjeu, étouffé par un cadre qui dépassait la performance sportive ou économique, le Roi a failli. Submergé par l’émotion, il a soudain pris conscience de l’importance que son retour a aux yeux de toute une région.

Et c’est la peur de décevoir ses sujets qui a coupé l’herbe sous les pieds de King James. Pas la défense de New York.

Ce 30 octobre, LeBron a prouvé qu’il était humain. Et plus seulement une machine façonnée par les experts en publicité.

Et c’est ce regain d’humanité qui m’a touché.

Les bonus  de la première semaine de la saison 2014-2015

  • Le titre que vous ne lirez jamais : après 3 ans de vacances, Chris Bosh reprend sa carrière de joueur de basket.
  • Le hashtag de demain : #FreeKobe
  • Le Thunder en un titre de film : La Scoumoune
  • Le prix de la pire performance de la semaine : Les Brooklyn Nets contre les Celtics
  • la surprise de la semaine : Les Sacramento Kings
  • la pire équipe de la ligue : Les Los Angeles Lakers

PS : Si vous ne l’avez pas encore fait, jetez un oeil sur le trailer de Clutch Day, la nouvelle web série proposée par Basket USA. On en reparlera ici bientôt.

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