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Les blogs de la rédaction

#FreeKobe

Par  — 

FreeKobeJ’ai longtemps hésité sur le sujet de ma chronique hebdomadaire. Ma première intention était de revenir sur celui de la semaine dernière consacré à LeBron James. Pas pour m’étendre à nouveau sur les raisons qui font que LBJ n’est pas mon type de joueur, ni pourquoi, pétrifié par le poids des espoirs de l’Ohio en crise, je l’ai enfin trouvé humain lors de son retour à Cleveland.

Non, tout cela je l’ai déjà écrit et je suis même passé dans la section commentaires du blog pour préciser deux ou trois petites choses (comme le fait, par exemple, qu’il s’agit d’une tribune dont la fonction est différente de celle d’un article de fond basé sur d’indigestes statistiques et autres savantes comparaisons).

C’est en vous lisant que j’ai failli revenir sur le sujet, révélateur de l’impossibilité d’exprimer une opinion sur internet. Je sais, c’est un phénomène qui dépasse la NBA en général et LeBron en particulier. Mais c’est triste. L’insulte a remplacé l’échange, l’explication a laissé place à l’agression. C’est d’autant plus troublant, que fan ou pas, tout cela est tellement loin des valeurs de partage, de générosité et d’effort commun véhiculées par notre sport.

J’ai finalement pensé qu’il était inutile de souffler à nouveau sur ses braises. Que même si nous nous trouvons sous le panier, là où cela secoue souvent pas mal, il fallait jouer la carte de l’apaisement. Et traiter d’un sujet plus consensuel, moins enclin à créer la polémique et attiser les passions.
Aussi, j’ai décidé de vous parler cette semaine de Kobe Bryant, actuel meilleur marqueur de la NBA.

Ne vous énervez pas ! J’avais oublié de préciser que je pratiquais aussi parfois l’ironie. Côté basket, Kobe est l’un des sujets les plus explosifs du net. Surtout lorsque on se hasarde à des tentatives de classement. Meilleur ou pire que LeBron ? Et où se place-t-il par rapport à Michael Jordan ? N’est-il d’ailleurs qu’une copie de Jordan ?
Mais ce ne sont pas les sujets du jour. Mais avant de me lancer, quelques précisions. Par souci de clarté.

Bryant n’a jamais été mon style de joueur. Non, je ne suis pas complètement aveugle non plus. Je connais et respecte les qualités du bonhomme. En commençant par son palmarès. Cinq titres NBA, 1 MVP, 2 fois MVP des Finals… Et puis, il y a ses qualités physiques, son esprit de compétition, son travail hors-saison frôlant l’obsession.
Sans oublier que c’est lui qui a repris le flambeau de la ligue après le départ de Michael Jordan. Devenant pendant quelques années le visage de la NBA hors des États-Unis.

Kobe et les Lakers ? Un vieux couple qui ferait mieux de se séparer

Mais de mon côté, ses défauts prennent le dessus sur ses qualités. J’ai du mal avec sa tendance à forcer un -mauvais – tir lorsque passer la balle aurait été une meilleure option. La multiplication des phases de jeu en “iso” me donne la nausée. Et j’ai toujours trouvé assez pathétique sa volonté de vouloir forcer les comparaisons avec Jordan.

Pourtant aujourd’hui, alors que les Lakers ont au compteur une victoire et sept défaites, et qu’il est le premier joueur de 36 ans et plus à tourner à plus de 25 points de moyenne, j’ai envie de plaider sa cause. Ou mieux encore sa libération. Pour le bien des deux parties.

Imaginez un vieux couple. Qui s’est follement aimé. Qui a connu des vrais moments de bonheur. Mais qui ne fonctionne plus. Pire encore où chacun sait que l’autre pourrait être plus heureux ailleurs. Fermez les yeux deux secondes et vous avez Kobe et les Lakers édition 2014-2015.

Los Angeles est un formidable marché pour la NBA. Le plus lucratif avec celui de New York. Son public, souvent blasé, sait aussi s’enflammer pour ses héros comme son histoire nous l’a démontré. Pour tout cela, la ville et le club méritent mieux qu’une lamentable équipe qui, d’humiliations en défaites, continue de se traîner en bas de tableau. Certes, les Lakers ont existé avant Bryant et continueront après lui. Mais ils ont besoin au plus tôt d’une équipe qui gagne et qui a ses chances lorsque les playoffs arrivent.

Et pour cela, les Lakers doivent divorcer de Bryant dont le salaire et la personnalité sont deux freins au renouveau de L.A. Mais ce n’est pas que le club.

Dallas plutôt que New York comme ultime challenge ?

Bryant mérite mieux que l’équipe de bric et de broc formée autour de lui. Lin, Hill, Boozer, Davis… Jordan lui-même n’aurait pu rien faire avec ce fond de tiroir mêlant vétérans aux capacités limitées et jeunes au potentiel incertain. Et ce n’est pas comparable au Jordan des Wizards puisque « Son Altesse » avait 38 ans, et qu’il jouait pour l’équipe donc il était président. C’est lui qui avait choisi Chris Whitney, Kwame Brown et Courtney Alexander. Jordan ne visait pas le titre, mais les playoffs.
Kobe, lui, veut gagner. Kobe désire un sixième titre. Son palmarès, son travail – et plus particulièrement celui effectué pour se remettre de sa dernière blessure – rendent légitime cette envie. Mais les Lakers ne pourront pas lui offrir. Ni cette saison ni la prochaine.

Alors, pour le bien-être du couple, Bryant et Los Angeles doivent envisager de nouveaux horizons.

Les options sont limitées mais existent. Certains évoquent les Knicks, autant dans la panade que les Lakers. Un échange entre les deux prestigieuses franchises serait retentissant, et l’idée de voir jouer Kobe avec Melo dans la Mecque du basket est sans doute très excitante. Mais serait-ce suffisant pour gagner un titre ?

En revanche, s’il y a bien un patron qui serait prêt à prendre ce risque, c’est Mark Cuban. Puisque la véritable cible de Dallas – LaMarcus Aldridge – semble intouchable, pourquoi ne pas sortir du bois pour offrir un ultime challenge à Kobe. L’effectif des Mavs est assez riche pour contenter les Lakers avec, pourquoi pas, Monta Ellis comme principale monnaie d’échange. Aux Mavs, Bryant pourrait évoluer aux côtés du trio Parsons- Nowitzki- Chandler, et d’un coach de grande qualité (Rick Carlisle).
Une équipe qui donnerait à Kobe l’opportunité de se battre pour un titre.

Sa dernière chance.

En clair, « Free Kobe », ou plutôt #FreeKobe comme on écrit aujourd’hui sur les réseaux sociaux.

LES BONUS DE LA SEMAINE

 

La résurrection de la semaine : Deron Williams. Meilleur joueur de la semaine selon la NBA, D-Will aura mis deux ans a éliminé le surplus de poids accumulé autour des hanches lors de son expérience en Turquie. Souvenez-vous en la prochaine fois que vous avec une envie de baklava.

Le mystère de la semaine : le pari perdu par Melo. On ignore de quoi il s’agit mais dans tous les cas, c’est la seule explication possible à ces étranges chapeaux portés depuis une semaine.

La pire équipe de la semaine : Les Enver Nuggets. Non, ce n’est pas une typo. L’équipe joue sans D-éfense. Et ce même avant les 84 points encaissés face à Portland en une mi-temps !

La boulette de la semaine : D-Rose, qui interrogé sur ses blessures à répétitions, évoque ses craintes pour ses lendemains de carrière. Alors qu’il a un contrat en or aux Bulls malgré justement ses blessures. Cette fois-ci, Rose ne s’est pas tordu le pied. Il se l’est mis dans la bouche. Jusqu’aux chevilles.

Le bonheur de la semaine : Les 28 points d’Evan Fournier contre les Knicks de Melo. Finalement, le chapeau de Melo c’était peut-être pour ça…

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