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Les blogs de la rédaction

Steve Nash, le loser magnifique

Par  — 

Steve Nash, le loser magnifiqueCher Steve Nash,

Lors de ton arrivée aux Lakers, Kobe Bryant t’a surnommé « Gatsby » et je dois dire que rarement surnom n’a paru aussi approprié. La classe, la gentillesse et l’intelligence que tu dégages ont fait de toi un être à part dans la ligue. De façon plus profonde, tu ressembles aussi beaucoup au personnage du roman de F. Scott Fitzgerald. Cette maison magnifique et ces fêtes splendides, symboles de ta réussite, tu les avais à Phoenix. Ta lumière verte, c’est ce titre NBA que tu n’auras donc jamais.

Bien sûr, tu n’as pas encore formellement annoncé ta retraite mais lorsque ton dos lâche quand tu soulèves ta valise, c’est peut-être le signe qu’il est temps d’arrêter de regarder l’autre rive du lac.

Tu as été deux fois MVP, tu as perdu trois finales de conférence et les Spurs t’ont sans doute offert pas mal de nuits blanches. Rassure-toi, tu n’es pas le seul. Mais avec Mike D’Antoni, tu as créé autre chose, une formule offensive qui a inspiré toute la NBA par la suite. Tu as élevé le pick-and-roll au rang d’art et tu as rappelé qu’on pouvait faire lever une foule en faisant des passes.

Je pourrais parler longtemps de mon admiration devant la façon dont tu conduisais cette incroyable équipe des Suns. Est-ce que la suspension d’Amar’e Stoudemire et de Boris Diaw, lors de cette fameuse demi-finale de conférence 2007, aurait changé l’issue de la série ? Voilà une question qui n’aura jamais de réponse. Ce dont je me souviens, surtout, c’est ta réponse après la rencontre. Quand on te demandait si tu avais vraiment l’intention de te battre avec Robert Horry, tu avais répliqué avec humour, expliquant que tu « avais fait un peu de musculation » et que tu aurais pu faire des dégâts.

Cette réaction, dans un moment de tension pareil, c’était le parfait reflet de ta philosophie. Au fond, le basket n’est qu’un jeu et il faut avant tout s’amuser et sortir du terrain avec le sourire.

Finalement, l’efficacité texane aura toujours eu raison du plaisir arizonien. Pour les fans, c’était souvent un crève-coeur mais j’aime ton histoire comme elle s’est écrite. C’est vrai, j’ai une affection particulière pour les losers malheureux, ceux qui n’accomplissent jamais leur destin. Peut-être parce qu’on ne raconte jamais leur vie avec un point final, simplement avec des points de suspension.

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