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Les blogs de la rédaction

Mais qu’arrive-t-il aux Pacers ?

Par  — 

NBA: Indiana Pacers at Minnesota TimberwolvesAprès un départ tonitruant (neuf victoires consécutives pour débuter la saison, un bilan de 16-1 au 1er décembre), les Pacers s’étaient affirmés comme les grands (et seuls) rivaux de Miami dans la conférence Est. Paul George et ses coéquipiers le répétaient d’ailleurs à l’envi : c’est parce qu’ils n’avaient pas l’avantage du terrain qu’ils ont perdu l’an dernier face à Miami en playoffs. Le récupérer cette année était donc primordial.

Mais après avoir longtemps fait la course en tête à l’Est, ils ont laissé la première place à Miami, dont les résultats depuis le All Star Game ne sont pourtant pas fabuleux (15 victoires et 9 défaites).

Le problème, c’est que c’est encore pire chez les Pacers. 13 victoires pour 12 défaites depuis le 17 février, de sévères fessées face à des très bonnes équipes comme Houston ou San Antonio mais aussi face à Charlotte, Washington ou encore Cleveland… Une efficacité défensive toujours très bonne (101.3 points encaissés pour 100 possessions, soit la cinquième meilleure défense depuis le All Star Game) mais une efficacité offensive qui s’effondre complètement (99.2 points marqués pour 100 possessions, avant-dernière attaque de la ligue depuis le All Star Game, devant les Sixers).

Alors, d’où viennent les problèmes actuels d’Indiana ? Et, surtout, peuvent-ils être résolus ?

Des changements finalement malvenus ?

L’arrivée d’Andrew Bynum et le transfert de Danny Granger en échange d’Evan Turner et Lavoy Allen ont-ils été des erreurs de Larry Bird ? Le président du club voulait améliorer son banc car, l’an passé, les Pacers étaient avant-derniers au niveau des points marqués par le banc (24.1 points par match).

Cette année ? Le banc ne produit toujours que 25.5 points par match et les Pacers sont toujours avant-derniers dans le domaine. Vouloir l’améliorer en récupérant des talents offensifs comme Evan Turner et Andrew Bynum était pourtant intéressant en vue des playoffs et de l’affrontement face à Miami, que l’équipe attend de pied ferme et pour lequel elle semble s’être construite.

Justement, on peut également se demander si les Pacers ne se sont pas trop focalisés sur les Floridiens, au point d’en oublier de se développer par eux-mêmes. Qu’on écoute Ian Mahinmi ou d’autres joueurs des Pacers, on a l’impression qu’Indiana s’est parfois concentré sur les points forts et les points faibles du Heat, au point d’en oublier les autres équipes. Difficile alors de ne pas penser aux Cavaliers de la saison 2008-2009, qui avaient recruté pour contrer les Celtics… et qui s’étaient fait sortir par Orlando en playoffs, une équipe de shooteurs contre laquelle ils était désarmés.

Et puis les genoux d’Andrew Bynum ont regonflé après deux matches et Evan Turner a beaucoup de mal à se faire au jeu méthodique de sa nouvelle équipe. Pour l’instant, les changements ne sont donc pas payants et cette obsession floridienne peut légitimement inquiéter.

La dilution du principe collectif

Surtout qu’en même temps, c’est le jeu offensif d’Indiana qui s’est délité. Est-ce que les seuls transferts peuvent l’expliquer ? Clairement, non. C’est le cinq majeur qui est coupable de ce côté-là. Défensivement, les titulaires tiennent toujours leur rang mais c’est offensivement que ça coince.

Comme l’explique Mike Prada, le jeu des Pacers reposent sur des efforts collectifs. Depuis quelque temps, les joueurs prennent pourtant des raccourcis. Ils ne posent plus correctement leurs écrans, ils font des coupes moins franches et ils se démarquent donc beaucoup moins facilement.

Dans ces situations, Lance Stephenson et Paul George ont alors de plus en plus tendance à forcer les situations car aucune solution ne se présente devant eux. Qui est responsable ? Le joueur qui force un tir parce qu’il sent que la sirène approche ? L’intérieur qui pose de mauvais écrans ? Le meneur qui met trop de temps à faire bouger la balle et n’impose pas son tempo à ses coéquipiers ?

Forcément, des tensions se créent, même au sein d’un vestiaire qui semble pourtant soudé. Roy Hibbert parle alors de joueurs « égoïstes » et se fait rappeler à l’ordre par Frank Vogel…

Un jeu offensif trop pauvre ?

Tous portent en fait une responsabilité dans l’actuelle faillite offensive de l’équipe, y compris Frank Vogel. De plus en plus de fans des Pacers grognent ainsi devant le manque de créativité offensive du coach de l’équipe. Les schémas n’ont pas évolué depuis le début de saison avec des mouvements et des coupes désormais connus et qui ne surprennent plus grand-monde.

Les équipes adverses savent désormais qu’en se focalisant sur le joueur au poste, ils peuvent faire dérailler l’attaque d’Indiana. En début de saison, les mouvements s’enchaînaient pourtant. Après le premier cycle d’un système, les Pacers enchaînaient sur un deuxième mouvement et parvenaient petit à petit à faire les différences. Aujourd’hui, cette fluidité est beaucoup trop rare.

Et si Frank Vogel tente de nouvelles choses, cela prend par petites touches.

Une équipe sous tension mais capable de se reprendre

La tableau est-il pourtant si noir ? Certes, les problèmes offensifs de l’équipe sont bien réels et les tensions au sein du vestiaire apparaissent. Paul George et David West sont moins adroits mais je pense qu’Indiana a toujours une belle marge face à ses différents poursuivants à l’Est.

Dans une série de playoffs, difficile de ne pas les voir passer face à Charlotte, Washington, Brooklyn, Chicago ou même Toronto. Leur défense est toujours en place et si les hommes de Frank Vogel recommencent à correctement poser leurs écrans et s’ils servent mieux Roy Hibbert près du cercle, ils peuvent vite retrouver un allant offensif qui leur sera nécessaire. Personnellement, c’est plutôt les hésitations de George Hill qui m’inquiètent. Le meneur ralentit toujours le jeu et n’arrive pas à servir ses intérieurs.

Meneur de jeu par défaut, il n’a pas la main sur ses troupes et je pensais vraiment que Larry Bird allait tout faire pour récupérer Andre Miller en février. Il est vrai que C.J. Watson faisait du bon boulot au relais du titulaire et que son absence, depuis un mois, fait beaucoup de mal aux Pacers.

Son retour prévu dans les jours prochains devrait réinsérer de la fluidité dans le jeu offensif de l’équipe. Elle en aura besoin et si elle parvient à récupérer l’avantage du terrain face à Miami lors des derniers matches de la saison, elle sera finalement en très bonne position pour les playoffs.

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