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LA Lakers : une chute aux enfers en sept actes

Par  — 

Kobe BryantComme un symbole, c’est le jour où Phil Jackson s’engage avec les Knicks que les Lakers ont appris qu’ils étaient officiellement éliminés de la course aux playoffs. Une première depuis 2005, l’année qui avait suivi le départ de… Phil Jackson après la défaite en finale face aux Pistons. Ce n’est que la 6e fois de leur histoire que les Lakers manqueront les playoffs.

Neuf ans plus tard, les Lakers sont selon moi dans un pire état qu’en 2005. A l’époque, il y avait tout de même un Kobe Bryant au meilleur de sa forme, capable de tous les miracles aux côtés d’un Chris Mihm ou d’un Smush Parker. Il y avait surtout un Phil Jackson de retour aux manettes dès la saison suivante pour s’offrir un nouveau challenge : un deuxième triplé avec les Lakers. Il y parviendra presque…

Aujourd’hui, les Lakers sont bons derniers de la conférence Ouest, et les premiers à être éliminés de la course aux playoffs. L’avenir est tout sauf radieux avec seulement trois joueurs sous contrat, dont deux (Nash et Bryant) qui ont passé la saison à l’infirmerie, et finalement peu de marge pour recruter.

Retour sur cette descente aux enfers en sept actes.

1- Le transfert avorté de Chris Paul

C’est d’abord David Stern qui brise la reconstruction post-Jackson en mettant son véto au transfert de Chris Paul aux Lakers. Je crois que vraiment tout a commencé ce jour-là, quelques jours après la fin du lock-out. A la place, Chris Paul a rejoint les Clippers, et on voit aujourd’hui les conséquences qu’a eu le véto de Stern avec des Clippers devenus l’une des franchises les plus attractives de la ligue, alors que les Lakers sont devenus la risée de la NBA. Pour moi, le véto de Stern est un tournant dans l’histoire de la franchise, peut-être même dans l’histoire de la NBA.

2- Les recrutements de Dwight Howard et Steve Nash

A l’issue de la première saison de Mike Brown (un coach défensif au pays du Show Time…), les dirigeants décident de frapper fort en recrutant Steve Nash (38 ans) et Dwight Howard, en froid avec le Magic, pour épauler Pau Gasol sous les panneaux. Kobe Bryant est aux anges, persuadés que son « Big Four » All-Star va ramener les Lakers au sommet. Sauf que les dirigeants décident aussi de changer de système avec la mise en place de la complexe « Princeton Offense ». Une erreur que Mike Brown paiera après seulement cinq matches !

3- Les dirigeants snobent Phil Jackson et choisissent Mike D’Antoni

Brown parti, les dirigeants se donnent deux semaines pour lui trouver un remplaçant. Alors que Phil Jackson est prêt à sortir de sa retraite pour s’offrir un nouveau challenge, les dirigeants ne donnent pas suite à un premier rendez-vous, et engage Mike D’Antoni après un simple coup de fil ! Quelques semaines plus tard, le légendaire patron de la franchise, Jerry Buss s’éteint, laissant ses enfants se déchirer pour la direction du club.

4- La blessure de Kobe Bryant

L’arrivée de Mike D’Antoni change à peine les choses et les Lakers se qualifient in extremis en playoffs. Sans Kobe Bryant dont le tendon d’Achille se rompt face aux Warriors. En larmes, Kobe sait qu’il en aura peut-être pour 12 mois de convalescence… Peut-être même qu’on ne le reverra jamais sur un terrain. Kobe devient un « mortel » ce soir-là, et la peur du vide plane au Staples Center.

5- Le départ de Dwight Howard

Kobe Bryant blessé, Mike D’Antoni contesté, Steve Nash vieillissant… Dwight Howard quitte le navire, direction Houston. Sans compensation pour les Lakers qui avaient lâché gros pour le recruter. C’est un camouflet pour la franchise, mais aussi pour Kobe Bryant dont le nom et le talent ne suffisent pas à garder les meilleurs éléments. Howard parti, aucun free agent de renom ne semble attiré par le projet des Lakers qui décident finalement de partir sur une saison de transition avec la multiplication de contrats d’un an. Les fans rêvaient d’un titre, et ils devront composer avec des Chris Kaman, Wes Johnson ou encore Shawne Williams.

6- La rechute de Kobe Bryant

Sans Steve Nash, à nouveau blessé, ni Kobe Bryant, en convalescence, les Lakers manquent leur début de saison, mais le retour de Kobe, début décembre, leur permet de flirter avec les 50% de victoires. Le soir de son 6e match, Kobe, qui vient de prolonger pour 48 millions sur deux ans, affirme avoir retrouvé ses sensations après un beau succès à Memphis ponctué de 21 pts, 5 rbds et 4 pds en 33 minutes, et « seulement » 4 balles perdues. Mais ce soir-là, sur un appui, Kobe ressent une petite douleur au genou. Rien de grave a priori. Sauf que les radios passées révèlent une fracture sur le haut du tibia. Kobe en a pour six semaines de plus. Mais à bientôt 36 ans, les os mettent plus longtemps pour se consolider et Kobe est contraint de mettre un terme à sa saison après trois mois sans jouer.

7- La signature de Phil Jackson aux Knicks

Le coup de grâce, c’est cette signature de Phil Jackson aux Knicks. Tout simplement parce qu’elle met fin aux espoirs d’un retour aux Lakers. Cette année encore, on entendait des « We Want Phil » au Staples Center. Cette année encore, Magic Johnson et Kobe Bryant ont réclamé à demi-mot son retour. Mais Jackson, humilié par la direction en novembre 2012, quitte sa retraite dorée passée à Los Angeles pour rejoindre les Knicks, une franchise qui n’a plus gagné un titre depuis 1973. Il rejoint une franchise avec un projet sur cinq ans, en s’appuyant sans doute sur Carmelo Anthony, le joueur dont rêvaient les Lakers pour épauler Kobe Bryant.

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