Los Angeles manque le hold-up

Menés de 24 points (95-71) à 8 minutes du buzzer, les Lakers réalisent l’un des plus incroyables comebacks de l’histoire pour revenir à 104-102. Mais ce diable de Paul Pierce assure la victoire des siens (108-102), et permet à Boston de mener 2-0.

Souvenez-vous, c’était il y a quelques jours. Le Game 1 de la finale de conférence entre les Lakers et les Spurs. Les coéquipiers de Tony Parker menaient de 20 points dans le troisième quart-temps. Et puis, soudain, le trou noir. Les Lakers grignotent leur retard et s’imposent . On dira ce qu’on voudra mais si les Spurs l’avaient emporté ce soir-là, le sort de la série aurait pu être inversé.
Cette nuit, on a vécu la même situation ou presque.

Les Lakers, qui avaient pourtant bien débuté la rencontre, s’endorment complètement dans le deuxième quart-temps. Le banc est sur le parquet et les remplaçants encaissent un sévère 10-0. Les Lakers recollent au score (41-37) mais les Celtics, par l’intermédiaire du tandem Pierce-Allen (énormes à 3 pts), leur répondent par un 13-5 qui permet à Boston de mener 54-42 à la pause.

Powe : 21 pts en 15 minutes

L’affaire est mal engagée pour Bryant et les siens, et ça se complique sérieusement dans le troisième quart-temps avec le réveil inattendu de Leon Powe. Peu utilisé dans ces playoffs, Powe apporte tout son enthousiasme et sa hargne. 21 pts en 15 minutes avec deux gros dunks face à une défense amorphe des Lakers. Boston se découvre un nouveau héros, et les Celtics mènent de 23 points à la fin du troisième quart-temps. A la baguette, Rajon Rondo (16 pds, record en carrière) est exceptionnel avec notamment un tour de passe-passe pour un dunk de Powe.
Le match est-il plié ? Pas du tout. A huit minutes de la fin, les Lakers jouent le tout pour le tout. Enfin intenable, Kobe Bryant (30 pts, 11/23 au tirs) montre qu’il n’a pas été élu MVP pour rien, et les Lakers grignotent leur retard.

31-9 en 7 minutes pour les Lakers

En face, les Celtics jouent à la patate chaude. Personne ne veut la balle! C’est dingue comme en quelques minutes, une équipe peut montrer deux visages aussi différents. Sur le banc, Doc Rivers transpire à grosses gouttes.
Deux lancers de Kobe permettent aux Lakers de revenir à 104-102. En 7 minutes et 17 secondes, les Celtics ont encaissé un 31-9!
La salle est silencieuse. C’est la panique totale dans les gradins alors que ça chambrait huit minutes plus tôt.

Pierce en clutch player

Il reste 38 secondes. On est dans le money time du money time. C’est Paul Pierce (28 pts, 8 pds, 4/4 à 3 pts!)) qui va sceller le sort du match. D’abord, deux lancers. Puis il effleure le ballon sur un tir de Vujacic.
Derrière, Posey ajoute deux lancers. les Lakers auront plusieurs possessions pour revenir mais ils les gèrent de façon catastrophique.
108-102 pour Boston qui s’est fait très peur. Dans nos prévisions, nous avions écrit que si Boston menait 2-0, il serait champion.
Sur ce qu’on vient de voir depuis deux matchs, les Celtics sont incontestablement la meilleure équipe. Non pas qu’ils soient supérieurs. C’est tout simplement que les Lakers, pour le moment, ne jouent pas à leur meilleur niveau.