La Coupe du monde terminée depuis deux semaines, Basket USA démarre sa traditionnelle présentation, franchise par franchise, de la saison NBA à venir. Comme chaque année, celle-ci prend la forme d’un compte à rebours, des équipes attendues dans les tréfonds du classement à notre favori pour le titre. Aujourd’hui, place à Orlando.
Le Magic n’a pas réussi à retrouver les playoffs en 2023 mais avec 34 succès la saison dernière, soit douze de plus que la saison précédente, il a terminé avec son meilleur bilan depuis l’exercice 2018/19. Un progrès notable, surtout après un début de saison raté avec seulement 5 victoires après 25 matches. L’équipe de Jamahl Mosley a ensuite remonté la pente et peut s’appuyer sur un leader prometteur avec Paolo Banchero.
Le coach s’est félicité du calme estival pour ainsi jouer sur la continuité. Il faudra aussi capitaliser sur les étés réussis en équipe nationale de Paolo Banchero et Franz Wagner, pour donner plus de relief à une attaque qui manque de souffle et d’efficacité. Le rookie Anthony Black et Joe Ingles pourront aider dans ce domaine. Si le Magic maintient son intensité défensive de la deuxième partie de saison dernière et monte d’un cran en attaque, alors il pourra espérer s’offrir une fin de saison 2023/2024 haletante.
Mais pour ça, il faut confirmer les promesses de la saison passée et c’est toujours un exercice périlleux…
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Anthony Black, Jett Howard, Joe Ingles
Départs : Bol Bol
LE JOUEUR À SUIVRE : PAOLO BANCHERO
Déjà très intéressant depuis deux ans en Floride, Franz Wagner a clairement le profil du joueur à suivre cette saison, pour savoir s’il va réussir ou non à surfer sur sa Coupe du monde réussie et dorée avec l’Allemagne. Mais celui qui porte le Magic, et donc qui a les cartes en main pour en faire une équipe ambitieuse, c’est bien Paolo Banchero.
Avec ses 20 points et 6.9 rebonds de moyenne, il a assez logiquement été élu rookie de l’année. Avec l’intérieur, le Magic a un vrai danger offensif, qui peut peser constamment sur les défenses et récupérer des lancers-francs, même si encore très perfectible puisque son efficacité au shoot est loin d’être parfaite et ses choix encore parfois douteux, notamment quand il se lance dans des séquences de un-contre-un.
Lui aussi doit confirmer et profiter de son expérience avec Team USA pour corriger ses petits défauts. Avec la sélection nationale, il a été entouré de très bons coaches et joueurs pendant plusieurs semaines et ses performances durant la compétition ont été solides (9.3 points et 3.4 rebonds par match), en particulier sur le plan défensif, pour un élément aussi peu expérimenté, qui n’avait qu’une saison en NBA dans les jambes et n’a, rappelons-le, que 20 ans. Face à ce constat et avec les ambitions d’Orlando, c’est l’année du décollage pour lui.
Moyenne d’âge : 24.3 ans
Masse salariale : 139 millions de dollars (27e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
La continuité prônée par Jamahl Mosley se transforme en avantage pour Orlando. Le Magic reprend la saison là où il avait laissé la dernière, avec une défense agressive et intense. Avec leur été, Paolo Banchero et Franz Wagner ne sont plus les mêmes joueurs et ils ont clairement pris une nouvelle dimension.
En plus de la présence de Joe Ingles, toujours utile dès qu’il s’agit de faire les bonnes lectures, l’attaque devient plus efficace avec une meilleure adresse de loin, ce qui change beaucoup de choses.
Surtout que les bonnes nouvelles s’enchaînent : Markelle Fultz confirme qu’il est à l’aise à Orlando, Jalen Suggs montre enfin son potentiel et Jonathan Isaac, absent ou presque depuis trois ans, revient à un niveau intéressant. Tout ce petit monde est bien mis en musique et avec ses qualités (densité physique), mais aussi ses limites (adresse extérieure), ce groupe parvient à rester en course pour le « play-in » jusqu’à la fin de saison.
LE PIRE SCÉNARIO
La dynamique de la deuxième partie de saison est cassée. Le Magic avait surpris les adversaires par son agressivité et sa densité physique, mais le soufflet est vite retombé et les mêmes défauts reviennent, avec une attaque brouillonne qui se repose trop sur Paolo Banchero.
Ce dernier force pour marquer beaucoup et obtenir des coups de sifflet, mais il s’isole souvent au sein d’une attaque en clair manque de « spacing ». Comme son équipe, il ne progresse pas vraiment.
Jalen Suggs et Jonathan Isaac font eux toujours du surplace et le groupe manque d’équilibre, surtout que les frères Wagner paient de leur côté physiquement leur Coupe du monde remportée avec l’Allemagne.
Pour Jamahl Mosley, le manque de progression est difficile à avaler après les promesses de l’an passé. Son équipe n’est finalement que très moyenne, ne parvenant jamais à trouver une identité ni à enchaîner les victoires. Une saison morose donc pour Orlando, sans aucun relief, avec au final moins de succès qu’en 2022/2023.
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Blazers | 14 – Spurs | 13 – … | 12 – … | 11 – … |
10 – … | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Hornets | 14 – Pistons | 13 – Wizards | 12 – Magic | 11 – … |
10 – … | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |