Premiers qualifiés en playoffs, les Bucks ne s’arrêtent plus de gagner

« On est en playoffs ? C’est pas vrai ! On l’a fait ? Sérieux ? » Facétieux, Giannis Antetokounmpo peut en faire des tonnes pour mieux minimiser la qualification effective de son équipe, qui ne faisait aucun doute.

En s’imposant sans trop de difficulté sur le parquet des Suns, son équipe a fait coup double en enregistrant une 50e victoire cette saison, tout en s’assurant d’être présente lors des phases finales.

« Ça fait plaisir, oui ça fait plaisir. Il faut continuer à jouer, être compétitif et prendre de bonnes habitudes. Je crois que nos trois derniers matches, joués dans une atmosphère de playoffs, ont été très positifs pour nous », juge le Grec en allusion à ce « road trip » peu évident à l’Ouest.

Après une défaite en prolongation sur le parquet des champions en titre, sans Antetokounmpo, les Bucks ont enchaîné avec des victoires à Sacramento, puis à Phoenix cette nuit. « Ils sont revenus, on a gardé notre sang-froid et gagné le match de dix points (ndlr : 104-116 en réalité). Tout cela à l’extérieur. C’est positif », enchaîne le meilleur marqueur, rebondeur et passeur de la partie (36 points, 11 rebonds et 8 passes).

« Cela les choses plus difficiles. Je suis content qu’on ait pu gagner et être la première équipe à se qualifier pour les playoffs », assure encore le Grec. Un sentiment partagé par son coach, Mike Budenholzer : « On l’a évoqué dans le vestiaire des entraîneurs, pour apprécier le moment. Faire les playoffs dans cette ligue n’est pas simple. Il ne faut jamais rien tenir pour acquis. Parfois, j’oublie de célébrer. On a une équipe spéciale, déterminée, qui fait des efforts et a le désir de continuer à s’améliorer. Parfois j’en oublie de célébrer, j’ai besoin de m’améliorer. »

Bien partis pour rester n°1 à l’Est

Son équipe et lui célébreront peut-être plus tard, si les Bucks parviennent par exemple à conserver leur première place à l’Est jusqu’au bout. Il y a un mois, Giannis Antetokounmpo disait ne pas en faire un objectif. Mais son équipe a tellement enchaîné qu’elle a délogé sans peine les Celtics de la place au sommet. Premiers de leur conférence depuis deux semaines, les Bucks ont même désormais trois victoires d’avance sur les C’s !

« Je trouve qu’on joue bien. Les playoffs sont évidemment dans un coin de notre tête, mais j’ai l’impression qu’on prend un match à la fois, qu’on gagne et qu’on essaie d’exécuter et d’être meilleurs jusqu’à la fin. On a un bon équilibre dans notre équipe. À tout moment, quelqu’un peut exploser », remarque à juste titre Jrue Holiday.

L’équilibre est tel que l’équipe ne s’arrête pas de gagner malgré les passages successifs de Giannis Antetokounmpo et de Khris Middleton à l’infirmerie. Celui-ci, après sa meilleure performance de l’année à Sacramento (31 points), était absent cette nuit, là où le Grec a manqué trois matchs de suite plus tôt dans le mois.

« Il s’agit simplement de continuer à s’améliorer chaque jour. Il ne faut rien prendre pour acquis, ne pas prendre la santé pour acquise, prendre soin de son corps, prendre soin de sa tête et être prêt à se présenter au travail », affiche Wesley Matthews. Et « rester humbles », complète son leader.

Malgré une exceptionnelle dynamique en cours de 21 victoires en 23 sorties et le fait que les Bucks deviennent la première équipe à atteindre les 50 victoires en saison régulière pour la 6e fois de leur histoire. C’est la troisième fois qu’ils le font depuis l’arrivée de Mike Budenholzer à la tête de la formation du Wisconsin, il y a cinq ans.