Back-to-back oblige, les Warriors avaient mis leurs meilleurs joueurs au repos cette nuit pour le déplacement à Cleveland. Manquaient à l’appel, Stephen Curry, Klay Thompson, Andrew Wiggins et Draymond Green ! Malgré ces absences de taille, les champions NBA ont réussi l’exploit de s’imposer face aux Cavaliers, et Steve Kerr a répété qu’il était désolé pour les fans de Cleveland qui ne verront pas Curry cette saison…
« Je me sens mal pour les fans qui achètent des places en s’attendant à voir quelqu’un jouer et ils ne peuvent pas le voir… » regrette Kerr. « C’est la partie cruelle de ce métier. C’est pour cette raison que je vais continuer à plaider pour des saisons à 72 matchs. »
– de matches = – de blessés + d’intérêt
Pour Kerr, et quelques autres, une saison à 72 matches permettrait d’éviter les back-to-back, et ainsi d’éviter le « load management » comme cette nuit à Cleveland. « En enlevant 10 matchs du calendrier, on a toujours l’impression qu’à 10 matchs de la fin de l’année, tout le monde a encore sa chance » ajoute-t-il. « Cela crée aussi suffisamment de repos pour que nous n’ayons pas à faire face à certaines de ces situations folles. Je pense que vous verriez beaucoup moins de matchs avec des forfaits de joueurs. »
Au passage, Kerr insiste, ces mises au repos ne sont absolument pas liées à la défaite de la veille à Boston. Même si les Warriors s’étaient imposés face aux Celtics, il aurait mis ses quatre joueurs au repos. Pour lui, il faut changer les choses.
« On ne peut plus fonctionner comme ça, et je sais que c’est un grand sujet de discussion dans la ligue » poursuit-il. « Nous avons tellement plus de données. Nous sommes tellement plus conscients de la fragilité des joueurs. Il est prouvé que si les gars sont blessés, les joueurs sont beaucoup plus susceptibles de se blesser à nouveau et de manquer plus de matchs et c’est pourquoi on assiste à ça dans toute la NBA. Tout le monde est prudent quand un gars est blessé, et on pense d’abord au long terme ».
Cinq matches en moins par saison = cinq années en plus de carrière
Même discours chez son homologue, J.B. Bickerstaff, qui préfère que Donovan Mitchell se remette complètement avant de rejouer, ou qui ménage Ricky Rubio après son grand retour sur les terrains.
« On pense à ces gars qui jouent 15 ans, voire même 20 ans pour certains… On est prêt à lâcher cinq matches par an pour qu’un joueur puisse jouer cinq ans de plus » explique-t-il. « Je pense que c’est une longue course, et les fans y trouvent leur compte puisqu’on allonge la carrière des joueurs, et ils joueront plus de saisons. Je sais que c’est frustrant quand on voit une équipe qu’une fois par an, et que ces gars ne jouent pas, mais je pense vraiment que c’est un bien pour le sport en général de voir ses superstars et ses joueurs de premier plan jouer davantage de saisons. »