C’est fait ! Après des saisons et des saisons d’exploits plus fous les uns que les autres à 3-points, Stephen Curry vient de faire tomber l’un des rares derniers records qu’il lui manquait. Nouveau joueur le plus prolifique de l’histoire à 7m23, le « Baby-Faced Assassin » s’est permis d’entrer dans la légende devant les deux anciens recordmen en la matière, Ray Allen et Reggie Miller.
On en oublierait presque que, côté match, ce sont les Warriors qui sont venus l’emporter sur le parquet des Knicks (105-96), bien trop irréguliers et pas suffisamment armés collectivement derrière Julius Randle (31 points) pour espérer faire chuter la meilleure équipe de la ligue.
Mais c’est comme si l’essentiel était ailleurs cette nuit, puisque tout le monde n’avait d’yeux que pour Stephen Curry (22 points), et quasiment pas pour le résultat de cette partie, longtemps reléguée au second plan.
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Stephen Curry efface Ray Allen. Il n’avait besoin que de deux petits paniers primés pour devenir le recordman de réussites à 3-points. Il n’a eu besoin que de 4 minutes 30 pour y parvenir. C’est donc dès l’entame du premier quart-temps que le meneur des Warriors est davantage rentré dans l’histoire de son sport. Dans l’une des salles les plus mythiques de la planète, si ce n’est la plus mythique. Sous les yeux de son père, Dell, de Ray Allen, de Reggie Miller et du monde entier. Désormais, le double MVP pointe à 2 977 tirs à 3-points, soit quatre de plus que « Ray-Ray ». Et il tâchera de mettre la barre encore bien plus haut…
— Golden State a maîtrisé son sujet. Dans cette rencontre d’abord très équilibrée en première mi-temps, où les deux équipes ont longtemps fait jeu égal, en faisant preuve de maladresse au shoot, les Warriors ont progressivement posé leur empreinte sur la partie, collectivement (28 passes décisives, sur 35 tirs). S’appuyant, comme souvent, sur un solide troisième quart-temps (24-16), sur le plan défensif. Et ne paniquant pas malgré une réussite en berne, grâce aux fautes provoquées par Jordan Poole (13/13 aux lancers), la force tranquille d’Andrew Wiggins (18 points) ou la productivité de son banc (34 points). Des patrons.
— Julius Randle de retour ? Derniers de leur division, les Knicks s’inclinent pour la quatrième fois de rang. Mais ils ont au moins retrouvé leur All-Star, auteur d’une seconde période convaincante (25 points, à 7/12 aux tirs), après une première plus galère (6 points, à 3/9 aux tirs). Meilleur marqueur du match, l’intérieur new-yorkais, que l’on a parfois vu à bout de souffle, s’est fait violence au scoring après la pause, en dépit de la défense de Draymond Green. Certes en phase avec son tir (5/8 à 3-points) et agressif vers le cercle, il devra enchaîner ce genre de prestation, pour aider New York à inverser la tendance sur le plan comptable.
TOPS/FLOPS
✅ Nemanja Bjelica. Fâchés avec leur réussite extérieure pendant trois quarts-temps, les Warriors ont longtemps pu compter sur l’apport dans le domaine de leur ailier-fort à tout faire (14 points, à 4/4 à 3-points, avec 4 rebonds et 4 passes), pour se donner de l’air derrière l’arc. Que ce soit en première mi-temps, quand les Knicks se trouvaient aux commandes, ou dans le dernier quart-temps, quand New York se montrait menaçant au tableau d’affichage. Un match aux allures de rebond pour le Serbe, qui affichait un vilain 2/9 de loin, depuis une semaine.
✅ Le trio Quickley – McBride – Knox. En sortie de banc, la fougue et l’agressivité des trois jeunes joueurs des Knicks a fait un bien fou aux troupes de Tom Thibodeau. Ensemble, Immanuel Quickley, Miles McBride et Kevin Knox cumulent ainsi 29 points, n’hésitant jamais à dégainer, de loin comme de près, malgré leur déchet au shoot (8/24 aux tirs, 6/16 à 3-points). Un match intéressant de la part de cette jeunesse new-yorkaise, agressive et qui s’imaginait bien renverser les Warriors dans le quatrième quart-temps, avant que ces derniers ne plient l’affaire, à l’expérience.
⛔ Evan Fournier. Les matchs se suivent et se ressemblent pour le Français, une nouvelle fois cloué sur le banc pendant tout le dernier quart-temps. Fantomatique sur ses 29 minutes de temps de jeu (2 points, à 1/5 aux tirs…), l’arrière new-yorkais confirme ses grosses difficultés du moment. À ce rythme-là, on ne serait d’ailleurs pas surpris de voir Tom Thibodeau le sortir de son cinq de départ, au profit d’Immanuel Quickley, Miles McBride ou même Kevin Knox, bien plus percutants et en confiance récemment…
LA « CURRY-MANIA » S’EST EMPARÉE DE NEW YORK
Qui dit match de légende au Madison Square Garden dit prix exorbitants pour y assister. Et comme le rapportent plusieurs sites spécialisés américains, dont TickPick, si vous souhaitiez venir au dernier moment dans l’enceinte new-yorkaise, il vous fallait débourser pas moins de 565 dollars hier !
Avant le début de saison, ce même prix d’entrée s’élevait à « seulement » 100 dollars. Soit une hausse de 465% (!), grâce à l’inévitable Stephen Curry. Concernant le prix du billet le plus cher, vous pouviez par contre vous le procurer contre la modique somme de… 7 500 dollars !
Avant ça, les prix des billets pour se rendre à un match des Knicks, au Garden, n’avaient jamais été aussi élevés. Et le meneur des Warriors y est évidemment pour beaucoup.
LA SUITE
New York (12-16) : déplacement à Houston, dans la nuit de jeudi à vendredi (02h00).
Golden State (23-5) : déplacement à Boston, dans la nuit de vendredi à samedi (01h30).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.