Vainqueur la veille à Minnesota, Utah confirme sa montée en puissance en s’imposant 118-96 à Philadelphie. C’est la 6e victoire de suite du Jazz embarqué d’abord dans un match d’attaque. Un rythme qui convient à Joel Embiid, le premier en action avec ce coast-to-coast où il prend le rebond défensif puis, lancé à toute vitesse, il remonte la balle tel un meneur de jeu pour claquer un énorme dunk.
Le Wells Fargo Center est en feu, mais le Jazz en a vu d’autres. Opposé à ce qui se fait de mieux à l’Est à son poste, Rudy Gobert entame une moisson aux rebonds pendant que Donovan Mitchell ou Rudy Gay prennent feu à 3-points. Aussi fort soit-il, Joel Embiid ne peut rien faire face au collectif du Jazz. À la pause, et malgré deux actes disputés, le Jazz mène (61-54).
Avec la paire Gobert-Whiteside, le Jazz a du répondant sous les panneaux, et ce sont eux qui vont faire la différence en troisième quart-temps. Le premier continue sa grosse moisson, tandis que le second va chercher le « And-1 » pour donner 10 points d’avance (78-68). L’ancien pivot du Heat est partout, et il est à la réception du alley-oop lancé par Joe Ingles, puis il prend un rebond offensif et provoque la faute d’Andre Drummond. Les Sixers sont dans les cordes (88-76) avant d’attaquer le dernier quart-temps.
Physiquement, Philly craque dans ce duel d’équipes en back-to-back, et les deux Rudy, Gay et Gobert, se chargent de les enfoncer un peu plus (99-81). Embiid et Curry donnent tout mais Jordan Clarkson ajoute une note artistique pour donner 22 points d’avance (116-94). Ce sera l’écart final (118-96), pour une 6e victoire de suite.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– La puissance du Jazz. On se souvient que, l’an dernier, le Jazz avait perdu après prolongation du côté de Philadelphie. Ce soir, on a vu à quel point cette équipe était solide physiquement. C’est un vrai rouleau-compresseur avec une rotation à 9, 10 joueurs interchangeables. Il se dégage une vraie impression de puissance et les rotations défensives sont impressionnantes.
– Le manque d’adresse chez les Sixers. Joel Embiid bien pris et Tobias Harris discret, les Sixers ont manqué d’un ou deux shooteurs fiables de loin pour rester dans le match. Les ballons ressortis par Joel Embiid n’ont rien donné, et les Sixers terminent avec un affreux 6 sur 33 à 3-points. Danny Green, Seth Curry et Furkan Korkmaz cumulent un terrible 2 sur 15 de loin.
TOPS/FLOPS
✅ Rudy Gobert. Jouer Joel Embiid est évidemment un test pour lui, et il a prouvé qu’il pouvait lui faire mal des deux côtés du terrain. C’est physiquement que le Français a pris le dessus, alors qu’on mentionne rarement à quel point le pivot tricolore est un monstre physique, notamment dans l’endurance et la dureté. 17 points, 21 rebonds et 2 contres face au meilleur pivot de l’Est, c’est une sacré perf’ !
✅ Hassan Whiteside. À Utah, il a trouvé un environnement et un rôle pour donner le meilleur de lui-même. C’est lui, dans le 3e quart-temps, qui fait le break face aux remplaçants des Sixers. Un double-double en 15 minutes, difficile de faire mieux !
✅ ⛔ Donovan Mitchell. Maladroit par moment, il gère mieux ce genre de situations, et il s’implique davantage dans le jeu. Quand il sera plus précis dans sa sélection de tirs, il franchira un palier.
⛔ Joel Embiid. Il a commencé le match tel un patron, mais il s’est essoufflé, au propre comme au figuré, puisqu’on l’a vu rejoindre le vestiaire en s’appuyant le torse comme s’il cherchait son souffle. Le Covid, le back-to-back, la paire Gobert-Whiteside… C’est beaucoup, et les prises à deux ont eu raison de lui.
LA SUITE
Philadelphie (14-12) : soirée de prestige samedi avec la venue des Warriors.
Utah (18-7) : déplacement à Washington pour viser une 7e victoire de suite.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.